Journal C'est à dire 270 - Février 2021

P L A T E A U D E M A Î C H E

Alexandra Montandon, une jeune mère engagée pour la bonne “bouffe” Charmauvillers

En bref…

l Sable Un épisode de poussières saha- riennes est survenu samedi 6 février dans le Doubs. Le phé- nomène, impressionnant pour la couleur qu’il a laissée dans le ciel et sur certains massifs enneigés, n’est pas non plus passé inaperçu sur les capteurs de surveillance de la qualité de l’air. C’est ainsi qu’à Lons-le- Saunier, Montandon et Besan- çon, la qualité de l’air a été qua- lifiée de “mauvaise” par Atmo-B.F.C. En concentrations importantes, ces particules, bien que d’origine naturelle, peuvent entraîner une gêne respiratoire pour les populations les plus sensibles. l Contrôles Pour entrer depuis la Suisse sur le territoire français, il faut être muni d’un test P.C.R. sauf si vous êtes frontalier ou habitant à 30 km de part et d’autre de la frontière. Les gendarmes du Doubs ont eu une personne peu banale à contrôler : il s’agissait de Stéphane Peterhansel, vain- queur du dernier Dakar. Il a dû lui aussi présenter un test P.C.R. de moins de 72 heures…

C’est pour ses enfants qu’elle a créé “Les Caprices d’Alexe” et milite activement pour une nourriture simple et saine.

T itulaire d’unC.A.P. pâtis- serie en 2009, elle décide dans un premier temps d’élever ses cinq enfants aujourd’hui âgés de 3 à 10 ans. “Je m’étais toujours promis d’en- treprendre quelque chose qui me ressemblerait dès que le dernier serait en âge d’aller à l’école” , déclareAlexandra. Elle peaufine son projet pendant un an et demi et se lance sans crainte en décem- bre 2020. “Tout l’été j’avais fait goûter mes sirops, compotes et confitures auprès de testeurs recrutés sur les réseaux sociaux, les retours étaient très positifs” , précise-t-elle. “Les enfants sont aussi mes meilleurs cobayes” , avoue Alexandra avec un sou- rire. Les légumes oubliés des soupes de nos grands-mères reviennent dans ses préparations. Le thym, la sauge et la menthe agrémen- tent ses sirops. Des fruits tombés dans l’oubli comme les maque- reaux et le sureau sont sublimés

en confitures. “Comment peut- on accepter que la majorité des compotes vendues en France soient fabriquées en Allemagne, alors que nous avons tout en France ?” , s’exaspèreAlexandra. Sa démarche est clairement mili- tante. “Jeme fournis sur le secteur proche et si possible en production bio et je n’utilise que des récipients en verre.” Plusieurs formats sont disponibles pour tenir compte des besoins de chacun. “Je sais que c’est une goutte dans l’océan, mais on doit faire prendre conscience maintenant à nos enfants que c’est leur monde de demain qui se joue” , poursuit- elle. Elle confectionne également des kits de pâtisserie accessibles à tous, petits et grands. Seule la présence d’un adulte est néces- saire pour contrôler le four et la cuisson. “D’ailleurs, je vais même proposer prochainement des boxes de gâteaux sans cuisson” , ajoute- t-elle. Les parents peuvent aussi commander une pâte à modeler

Alexandra Montandon - “Les Caprices d’Alexe”.

Elle avoue être surprise par le démarrage incroyable de son acti- vité. “C’est mon sixième enfant et il grandit très vite” , s’amuse Alexandra.À 28 ans, elle se sent une femme accomplie, heureuse de partager ses convictions et d’apporter du bonheur avec ses recettes simples et saines, à consommer sans modération. n Ph.D.

comestible qu’elle fabrique. Le succès repose sur un groupe Facebook qui compte déjà 770 membres. Elle livre dans un délai maximal d’une semaine et dans un rayon de 20 kilomètres en préparant scrupuleusement ses trajets pour être le plus possible éco-responsable. Elle expédie partout en France. “J’ai des clients à Dijon, dans le nord et

le sud de la France” , s’étonne Alexandra Montandon. Ses pro- duits sont également disponibles dans les plateformes Locavor du secteur et à la boucherie Petit du Russey. “Mes clients sont de toutes les tranches d’âge et de toutes origines sociales, ils cher- chent un petit bonheur gustatif sans se ruiner” , poursuit la jeune femme.

Environnement.

Le syndicat du Dessoubre change d’échelle Le syndicat mixte s’ouvre à de nouveaux partenaires et affiche une ambition renforcée.

D epuis début 2021, la communauté de pays du Doubs Baumois et le Département du

ture nous permet de tripler la surface et de quadrupler la lon- gueur des cours d’eau dont nous nous occuperons” , précise l’élu.

oubs ont rejoint les partenaires histo- riques (communau- tés de communes de Maîche-Saint-Hip-

Le périmètre d’action du syndicat couvre les bassins-versants du Dessoubre, du Doubs franco-suisse,

Les compétences du syndicat ont évolué.

polyte, des portes du Haut- Doubs, du Russey et de Sancey- Belleherbe). Le bureau exécutif se tenait à Pierrefontaine-les- Varans le 10 février dernier et permet de faire le point avec le président, François Cucherous- set. “Cette ouverture de la struc-

du Cusancin et d’une partie du Doubs médian. Les compétences du syndicat ont évolué. “Dès sa création, nous avions la gestion du bassin-versant et de Natura 2000, puis en 2015 s’est ajoutée la mission Limitox et en 2018 nous avons repris les compétences

Dominique Mesnier, Dominique

Bernard, Christine Bouquin et François Cucherousset.

exploitation. L’arrivée des nou- veaux partenaires permet au syndicat de se doter des moyens nécessaires pour ses multiples missions. “Anthony Guinchard a pris en juin 2020 la direction de l’établissement qui compte 8 salariés à Saint-Hippolyte” , ajoute M. Cucherousset. Grâce à cette mutualisation, le budget annuel de fonctionne- ment et d’investissement de l’or- dre d’1 million d’euros trouve des financements à l’échelle nationale voire européenne. n Ph.D.

et les nitrates reste inquiétante. “Nous allons engager les acteurs agricoles et forestiers, ainsi que les élus locaux dans une colla- boration étroite pour trouver des solutions d’amélioration, tout en sachant que nous n’avons aucun pouvoir de police dans ce domaine” , poursuit M. Cuche- rousset. Des études arrêtées il y a cinq ans sur les ressources straté- giques souterraines seront reprises. L’objectif à terme sera la protection de ces réserves tout en étudiant la possibilité de leur

nous amène à engager une réflexion plus large sur les orien- tations stratégiques” , complète François Cucherousset. Le dysfonctionnement de nom- breuses petites stations d’épu- ration est préoccupant. “Il n’y avait pas de contrôle sur les ins- tallations des villages de moins de 500 habitants et bien souvent les budgets des communes ne permettaient pas la mise aux normes nécessaires” , regrette le président. Cette compétence revient dorénavant au syndicat. La pollution par les phosphates

G.E.M.A.P.I. des communautés de communes” , ajouteM. Cuche- rousset. La mission de Natura 2000 est de limiter l’érosion de la biodi- versité en préservant les espèces végétales et animales menacées ainsi que leurs habitats. L’opé- ration Limitox vise à sensibiliser et à accompagner entreprises et grand public dans le suivi et la réduction des pollutions toxiques qui finissent dans les cours d’eau. “La compétence G.E.M.A.P.I. (Gestion des MilieuxAquatiques et Prévention des Inondations)

La confluence Doubs-Dessoubre.

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