Journal C'est à dire 270 - Février 2021

R E T O U R S U R I N F O

Un plan “Orsec” pour

Polémique autour du lynx et de sa population

ÉDITORIAL

Printemps Un an déjà que le sournois virus occupe presque tout l’espacemédiatiquemalgré son invisibilité. Et un an aussi qu’on subit un autre virus tout aussi dangereux : la désinformation, voire le complotisme. Nous “fêtons” donc en cette fin d’hiver le premier anniversaire du Covid. Il y a beaucoup à dire sur la façon dont cette crise a été gérée : pénurie de masques, tests perfectibles, politique vaccinale, confinement ou non… Un an que nos dirigeants naviguent à vue… Pouvait- il en être autrement ? Sans doute pas. Et c’est tant mieux. Expliquons-nous. Si la vérité avait été préétablie autour de ce virus inconnu de tous, une ligne de conduite claire et constante aurait été la bienvenue. Il n’en est rien. On peut justement se réjouir que les déci- deurs politiques aient fait varier leur stratégie en fonction de l’évolution des données scientifiques glanées progres- sivement depuis un an. Que n’aurait- on dit si il y a quelques semaines, comme tout le monde s’y préparait, le gouver- nement avait décidé de reconfiner la France alors même que les chiffres récents ont montré (jusqu’à preuve du contraire évidemment) que la pandémie semblait vouloir enfin reculer, en France et même à l’échelle dumonde. Les Fran- çais (ces “66 millions de procureurs”… ) qui étaient en grande majorité hostiles à la vaccination réclament désormais tous à cor et à cri leurs doses. Que n’au- rait-on entendu si, conformément à leurs réticences, les pouvoirs publics n’avaient pas commandé les doses ? Quels cris d’orfraie auraient poussé nos concitoyens - et notamment les acteurs de l’économie - si le principe de précaution avait été poussé à l’extrême en paralysant la France dans un troisième reconfine- ment ? Que dire enfin de toutes ces thèses complotistes que certains gobent sans aucune hauteur de vue et qui dis- créditent à la fois la parole politique et le discours des scientifiques, préférant prêter attention à une contre-vérité mille fois répétée sur les réseaux sociaux qu’une vérité devenue inaudible. Dans ce contexte bouleversé, trop d’observa- teurs et de commentateurs ont oublié le caractère inédit de cette épidémie qui nous rappelle que nous sommes bel et bien mortels… et que la vie peut être dure, chose que certains avaient peut- être oubliée…Gageons qu’après un an de doutes, l’hiver du Covid laisse enfin la place au printemps, avec sa cohorte de créativité, un regain de sérénité, de recul, une prise de conscience aussi sur notre propre finitude. En somme, la fin d’une certaine arrogance. n Jean-François Hauser

ne plus manquer d’eau

É voquer la séche- resse alors que les inondations dues à la fonte des neiges et aux pluies diluviennes de l’hi- ver ont gonflé les nappes phréatiques paraît décalé. Et pourtant…Tous les ans, le Haut-Doubs manque d’eau. L’an dernier, dès le 28 avril, le préfet a alerté les collectivités. Le dépar- tement a été placé en alerte le 17 juillet déclen- chant un durcissement des restrictions des usages de l’eau et des contrôles. La situation de crise hydrologique a duré

L e lynx connu pour être discret n’a jamais autant fait parler de lui. Le 1 er février, entre Morteau et Villers- le-Lac, un animal a été retrouvé mort, percuté par une voiture, soit la sixième collision en un an. Pour expliquer ces collisions plus nombreuses, un agent de l’Office français de la biodiversité (O.F.B.), référent sur l’espèce, a précisé que “la population se porte très bien dans nos contrées. Elle arrive même à saturation” , ce qui obligerait les jeunes à chercher de nouveaux territoires et donc à s’ex- poser à d’éventuelles collisions. Ce professionnel originaire de Pierrefon- taine-les-Varans qui est un des meilleurs connaisseurs de l’espèce n’imaginait pas s’attirer les foudres, voire les insultes, des environnementalistes. Le Centre Athénas mais aussi des associations ont tiré à boulet rouge sur lui, expliquant que “le Doubs est un département où l’on effarouche les lynx orphelins pour les

deux semaines. Le Doubs a connu un assec total sur plusieurs kilomètres entre Arçon et Entreroches sur une durée et un linéaire toutefois plus faible qu’en 2018. Sept communes ont dû mettre en place une alimentation en eau pota- ble par des camions- citernes (contre 32 en 2018). La levée des res- trictions a été décidée le 1 er octobre. L’État a réuni les acteurs dans un comité pour trou- ver des solutions. Parmi les actions mises en œuvre pour le Haut-

Doubs : un renforcement des opérations de contrôle des restrictions des usages en période de crise, la mise en œuvre de projets structurants de sécurisation de l’alimen- tation en eau potable pour les arrondissements de Pontarlier et Montbéliard grâce à l’aide du Plan de relance, l’actualisation du plan “Orsec Eau potable” et une sensibilisation des exploitants des réseaux d’alimentation en eau potable à la nécessité d’élaborer un plan interne de crise. n

envoyer mourir de faim” sans toutefois en apporter la preuve. La seule preuve irréfutable apportée par le Centre Athénas, c’est la découverte d’un lynx criblé de plombs à Quingey. L’association Ferus a porté plainte et a demandé le rempla- cement de l’animal, le 6 janvier dernier. Face à la polémique sur la présence de lynx sur notre massif, la Fédération dépar- tementale des chasseurs du Doubs défend la position de l’agent O.F.B. “Les suivis par piégeage photographique l’at- testent. L’ensemble des espaces favo- rables à l’espèce sont aujourd’hui occupés et la dynamique des populations conduit à une colonisation de nouveaux territoires” énonce la fédération en publiant des don- nées. Et de poursuivre : “Avancer que la population de lynx “se porte bien” est un message fort, valorisant pour notre région et partagé par la plupart des chasseurs du Doubs. Il témoigne d’un enrichissement positif de la biodiversité du massif.” n

Télé suisse romande : si ça ne marche pas, cela vient de vous U n lecteur de Grand’Combe-Chateleu nous interroge suite à la

La population de lynx sur notre massif “se porte très bien.” La phrase qui divise.

l’orientation des antennes T.N.T. en direction de l’émetteur du Chasseral” explique un profes- sionnel. L’évolution de la norme de diffusion de la T.N.T. nécessite une reprogrammation des chaînes sur les téléviseurs ultra H.D., ou bien l’acquisition d’un nouveau décodeur pour continuer à recevoir les émissions selon cette norme sur des téléviseurs plus anciens. Pour mémoire, depuis décembre 2012, tous les téléviseurs neufs intègrent un tuner T.N.T. “Les personnes qui recevaient les chaînes de la Télé- vision Suisse Romande par la T.N.T. avant l’arrêt de l’émetteur du Chasseral et qui ne le reçoivent plus depuis sa remise en service fin décembre 2020 doivent donc, si besoin, prendre contact avec leur installateur télé pour savoir comment procéder en fonction de leur équipement” conseille l’opérateur. Si le problème de réception per- siste, les personnes sont invitées à se faire connaître auprès du Département qui se chargera de faire remonter le problème auprès de l’opérateur Swox Télécom. n

publication d’un article annonçant le retour de la Télé suisse romande sur les écrans des habi- tants du Doubs. Ce résidant d’une commune du Haut-Doubs indique ne pas recevoir la chaîne malgré une mise à jour de son décodeur. Rappelons que le Département du Doubs finance à hauteur de 90 000 euros sur trois ans la réactivation de l’émet- teur du Chasseral. Renseigne- ment pris auprès du financeur, l’émetteur du Chasseral a bel et bien été réactivé le 24 décembre par la société suisse Swox Télé- com. Mais contrairement à ce qui avait été indiqué au départ, ce ne sont pas tous les Doubistes qui peuvent recevoir la chaîne, mais essentiellement ceux de la zone nord-est de la bande fron- talière avec la Suisse. Si vous résidez à Chapelle-des-Bois, n’essayez même pas. “La diffu- sion des deux chaînes de la Télé- vision Suisse Romande (R.T.S. 1 et 2) se fait sur le canal K 30, et la bonne réception passe par

édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80

E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Océane Dromard, Philippe Duprez.

Seuls les habitants du nord-est de la bande frontalière

Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Février 2021 Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

peuvent recevoir la T.S.R.

Crédits photos : Càd, Archi.Tech-E. Poivey, D. Cesbron, F. Gloriès, Y. Petit, J. Panconi, E. Pourny, Ville de Morteau.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online