Journal C'est à dire 269 - Janvier 2021
V A L D E M O R T E A U
Morteau
Toutes
Hexacath, la référence mondiale des stents coronaires L’étude récemment publiée dans une revue médicale américaine confirme la supériorité de la technologie de stent coronaire bioactif mise au point dans l’unité de production Hexacath à Morteau et utilisée dans le traitement des crises cardiaques. Cocorico.
Les stents sont
C’ est un peu la victoire de David contre Goliath. Du petit fabricant francais qui du haut de ses 35 collaborateurs et 10 millions d’euros de chiffre d’affaires dame le pion à des géants américains dont les chif- fres d’affaires se déclinent en milliards de dollars. En effet, c’est dans le prestigieux Journal American College of Cardiology que vient de paraître
l’étude démontrant la supériorité clinique dans le syndrome coro- naire aigu, à savoir la crise car- diaque, de la technologie de stent coronaire bioactif développée par la société Hexacath basée à Rueil-Malmaison et réalisant à Morteau ses activités de fabri- cation les plus sophistiquées. “C’est la première fois qu’une société française spécialisée dans
cette étude, un patient recevant un stent bioactif Hexacath a 52 %moins de risque d’avoir un événement grave de type décès cardiaque, ré-infarctus et sai- gnement majeur dans les 18 mois suivant son intervention qu’un patient traité par stent pharmacologiquement actif libé- rant de l’évérolimus. Cette première médicale consa-
fabriqués en salle blanche dans l’unité de production Hexacath installée dans les locaux de l’ancienne usine Cattin à Morteau (photos Hexacath).
cre aussi le savoir-faire micromécanique du Haut-Doubs horloger. Spécificité qui fut d’ail- leurs à l’origine de l’im- plantation de l’unité de production Hexa-
le stent cardiovascu- laire obtient une telle reconnaissance. Cette étude internationale concernait 1 500 patients” , se félicite Yannick Giraud-Sau- veur.
Un vrai s avoir-faire local en micro- mécanique.
espérer des lendemains heureux pour Hexacath. “Cette reconnais- sance ouvre de nouvelles pers- pectives et doit attirer l’attention des centres français disposant déjà de cette technologie mais faisant jusqu’à ce jour la part belle au dispositif des sociétés américaines ayant des moyens financiers sans commune mesure avec les nôtres. La crise du Covid a mis en relief la dépendance cruciale de la France vis-à-vis
tivité de l’économie horlogère suisse” , poursuit Yannick Gui- raud-Sauveur. L’équipe mortuacienne a donc développé des procédés de fabri- cation ultra-sophistiqués pour mettre au point la technologie de stents enrobés d’oxyde bioactif de titane aux propriétés anti- agrégantes et anti-inflamma- toires. La supériorité du stent coronaire bioactif français sur la technologie américaine laisse
de pays étrangers comme la Chine pour les masques ou les États-Unis pour le vaccin. Nous espérons donc que le gouverne- ment français appelle à plus de souveraineté nationale au niveau de son industrie médicale et que des sociétés comme Hexacath soit enfin reconnues à leur juste valeur par les médecins et les institutions” , suggère Yannick Giraud-Sauveur. n F.C. Qu’est-ce qu’une classe coopérative ? Ces projets s’inspirent des pédagogies Freinet et Institu- tionnelle, des pédagogies avant tout centrées sur l’enfant et la coopération en classe. Une classe coopérative est une classe où l’élève est considéré comme citoyen et acteur de son apprentissage. En effet, dans ces classes, l’enseignant n’est pas la seule source du savoir. Ce n’est pas uniquement sa classe, c’est aussi celle des élèves qui la composent. Avec une classe coopérative, les élèves apprennent en s’entrai- dant, en allant chercher des informations par eux-mêmes, en conduisant des projets et en s’exprimant par différents canaux. Les principales valeurs de ces classes sont le respect, l’entraide et la solidarité. n
cath à Morteau. “Gilles Asher qui a fondé l’entreprise en 1996 est un ardent défenseur duMade in France. Il souhaitait aussi profiter de cette expertise unique en son genre. On trouve encore de la main-d’œuvre hautement qualifiée dans le Val de Morteau même si on doit faire de gros efforts pour lutter face à l’attrac-
S’il se montre satisfait, le direc- teur général d’Hexacath ne cache pas sa frustration en constatant le peu d’écho médiatique généré autour de cette victoire de l’in- dustrie médicale française à l’heure même où l’on se déses- père de la fuite ou de la dispa- rition de nos savoir-faire. Dans
Le fameux stent enrobé d’oxyde bioactif de titane.
Morteau et Villers-le-Lac
Les classes coopératives portent bien leur nom Tous les élèves de 5ème du collège Jean-Claude Bouquet, sites de Morteau et Vil- lers-le-Lac, ont intégré cette année une classe coopérative. Avec à la clé, plusieurs actions de solidarité qui se sont concrétisées en fin d’année.
D ans le cadre des classes coopératives mises en place l’an- née dernière et généralisées cette année à toutes les classes de 5 ème de l’établissement, de belles actions solidaires ont vu le jour en cette fin d’année au collège Jean-Claude Bouquet Val de Morteau sur ses deux sites de Morteau etVillers-le-Lac. “Habi- tuellement, une collecte est orga- nisée lors du cross du collège mais comme il n’a pas pu avoir lieu cette année, les élèves ont organisé une collecte au sein même du collège” indique la direction. Dans l’esprit de la
classe coopérative, les petits 5 èmes se sont ensuite organisés de façon à ce que chaque élève ait un rôle : contacter les bénévoles
la lessive écologique avec de la cendre et de l’eau de pluie, facile à utiliser et à fabriquer (grâce à la recette jointe à la lessive).
des Restos du cœur, rédi- ger des mails, réaliser des affiches pour infor- mer les collégiens, se pro- curer des cartons, orga- niser la collecte… “Ce
“Le magasin Rième a généreusement fourni des bouteilles en verre pour la stocker afin que cette lessive soit également zéro déchet.”
La 5 ème génération est déjà prête.
La troisième action a consisté à préparer et expédier des cartes de fin d’année à des enfants hos- pitalisés aux États-Unis. “Cette autre action concernait les sec- tions bilangues. Elle a permis de concilier la solidarité à l’usage de la langue anglaise.” Grâce à l’association “Cards for Hospi- talized Kids”, 15 élèves de la sec- tion bilangue de 5 ème C du collège Bouquet (site de Villers) ont pu apporter un peu de joie à ces enfants américains gravement malades qui n’ont pas pu passer les fêtes de fin d’année chez eux. “On peut aussi noter la mobili- sation des élèves internes du col- lège qui ont pu réaliser de jolies cartes de vœux à destination des résidents de l’E.H.P.A.D. de Mor- teau sous l’impulsion de leurs assistants d’éducation.” Enfin, d’autres collégiens ont répondu présents au projet lancé par le réseau solidaire “Comme Une Envie de Vivre Autrement en Franche-Comté”. Ce collectif, qui propose des actions solidaires tout au long
système de classe coopérative permet à certains élèves de leur redonner confiance en eux, de s’entraider entre eux également” ajoute la direction. Une autre classe coopérative, celle des 5 èmes 2, a appuyé ce pro- jet en fabriquant pour les béné- ficiaires des Restos du cœur de
de l’année, a récemment porté un projet consistant à collecter des boîtes de Noël pour les plus démunis en Franche-Comté. Chacun a confectionné une boîte cadeau contenant un vêtement chaud, une friandise, un produit de beauté, une activité loisir et un mot doux afin d’apporter réconfort et chaleur aux per- sonnes démunies. Au total, 600 boîtes ont été collectées et dis- tribuées dans leVal de Morteau, notamment par les Restos du cœur, la Banque Alimentaire, le Secours Catholique et Emmaüs. n J.-F.H.
Des cartes de vœux pour des étudiants américains hospitalisés.
De la lessive écologique à destination des bénéficiaires des Restos du cœur.
Ou encore des boîtes cadeaux pour les Restos également. Ces classes coopératives, c’est du concret.
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