Journal C'est à dire 268 - Décembre 2020

P L A T E A U D E M A Î C H E

La pharmacie à nouveau à sa place Le Russey Après quelques mois d’imbroglio juridique, Thierry Noël réinstalle sa pharmacie sur la zone commerciale des Rondeys.

“J ’avais décidé le transfert de ma pharmacie, car les anciens locaux n’étaient plus trop aux normes et surtout peu adaptés aux nou- vellesmissions des pharmaciens” , déclare Thierry Noël. L’A.R.S. de Bourgogne-Franche-Comté (Agence Régionale de Santé) avait validé le transfert. Mais sion de l’organisme de tutelle. “Je n’ai pas compris cette déci- sion, d’autant plus que la loi de janvier 2018me donnait raison” , complète M. Noël. Il réitérait donc sa demande de licence d’ex- ploitation début août 2020. Pour rester dans le cadre législatif, il a dû patienter trois mois pour réintégrer ses nouveaux locaux. En attendant, il fut contraint d’exercer dans un bâtiment Algéco provisoire de 42 m² au centre du village. “C’est inad- missible d’en arriver à une telle situation, dommageable pour les patients et l’équipe, mais depuis le 11 novembre, nous avons repris possession des lieux et mainte- nant nous allons de l’avant” , annonce le pharmacien. Il a porté lui-même le projet de pôle médical qui regroupe son suite à une plainte déposée par un confrère pointilleux, le Tribunal administratif avait annulé la déci-

officine, des cabinets d’infir- mières libérales, d’ostéopathe, de psychologue, de diététicienne, d’orthophoniste et un magasin d’optique. Ses nouveaux locaux occupent une surface de 220 m² où ses 7 collaborateurs travail- lent dans les meilleures condi- tions. “Nous ne sommes pas que des vendeurs de boîtes, nous devons concentrer nos efforts sur maciens. Se sont également ajou- tés cette année quelques prélè- vements pour les tests Covid. “Nous réalisons aussi des entre- tiens personnalisés avec nos patients pour expliquer les effets des médicaments qui leur sont prescrits ou les conseiller en fonc- tion de leurs pathologies” , ajoute le pharmacien. Ses collabora- teurs sont particulièrement for- més sur ces missions. La crise sanitaire reste la préoc- cupation majeure de Thierry Noël et de son équipe. “Quand on est tous les jours au comptoir, on sait que le Covid existe. Il ne faut pas en avoir peurmais rester prudent” , souligne-t-il. Il craint un relâchement et une démoti- vation du public dans le respect des gestes barrières. Trop de personnes à son goût minimisent la santé” , pointe Thierry Noël. Les vac- cinations anti-grip- pales font partie des attributions des phar-

les risques. “Les thèses complo- tistes tendant à sous-évaluer ou à nier les conséquences de ce virus sont dangereuses et il faut les combattre en tant que pro- fessionnels de la santé” , ajoute M. Noël. L’expérience amère qu’il a vécue ne le détourne pas de ses convic- tions. “Il faut que tous les pro- fessionnels de santé travaillent ensemble dans un objectif d’amé- lioration de la santé publique” , plaide-t-il. “Le temps du chacun pour soi est révolu et une approche globale du parcours de santé devient nécessaire” , conclut Thierry Noël. n Ph.D.

“Le temps du chacun pour soi est révolu.”

Sophie, Thierry et Nicolas (de droite à gauche).

Maîche

L’Hôtel de Ville de Maîche accueille depuis le début du mois une maquette imposante de 3,50 mètres de long représentant la mairie et son esplanade. Le fruit de 400 heures de patience et de concentration d’un habitant de Maîche. Le chef-d’œuvre en miniature de Christophe Binet

Bien d’autres éléments de décors en concordance avec le moment de l’année seront ajou- tés au gré des saisons, donnant vie à cette représentation miniature de l’esplanade de la mairie. On découvre au détour d’une rue, un chasse-neige, les chalets duMarché de Noël, les vitrines des commerces, des voitures en stationnement… La boule à facettes installée en surplomb de la maquette donne l’illusion de la neige qui tombe douce- ment sur notre belle cité. Et si on regarde plus attentivement, on devine même sur le balcon de lamairie, Régis Ligier,maire de Maîche, arborant son écharpe tricolore…La Ville de Maîche “remercie de tout cœur ce maquettiste magistral ainsi que les deux personnes qui ont contribué gracieusement aux prises de vues et aux tirages des photos de l’arrière-plan.” L’Hôtel deVille n’étant pas pour l’instant en accès libre à cause de la crise sanitaire (accueil uniquement sur rendez-vous), il faudra encore un petit peu de patience au public avant de découvrir cette maquette “pour de vrai”. n

N ous avons tous entendu parler de l’Alsace ou de la Suisse enminiature. Maintenant, il y a aussi Maîche en miniature et c’est magique ! Ce chef-d’œuvre, on le doit à Christophe Binet qui a occupé tout son temps libre à la confec- tion de cette maquette. Il a puisé au fond de lui pour mener à bien ce projet qui lui tenait à cœur car “c’était une façon pour lui d’oublier sa maladie qui le prive de toute activité pro- fessionnelle” explique la mairie. “Pendant ce temps de travail, mon esprit ne pensait pas à la douleur” explique-t-il. C’est vrai. Il n’empêche, il a dû séquencer ses plages horaires pour éviter que ses muscles ne le rappellent à l’ordre. “Je com-

gées pour arriver aux couleurs proches de la réalité, et 400 heures de patience et de concentration pour réaliser cette maquette. Il aura aussi

mençais souvent à 5 heures du matin pour terminer à 9 heures A la fin, j’ai reçu le soutien d’amis, notamment pour la par- tie électrique.Toutes les 2 heures,

fallu aussi la vieillesse d’un lave-vaisselle pour récupérer le moteur et réaliser le manège qui, tout en lumières, fait des tours et des tours. Le

je prends des cachets sinon j’attrape des crampes, je me crispe, et je suis obligé de m’asseoir.” Une

La Combe Saint-Pierre coûte trop cher Charquemont La Communauté de communes du Plateau de Maîche réfléchit à une nouvelle gestion.

La Ville “remercie de tout cœur ce maquettiste magistral.”

volonté à toute épreuve qui lui a valu 300 messages de soutien ! À l’origine de ce projet, il y avait une ancienne maquette de l’Hô- tel de Ville qui a donné le gaba- rit de départ. Puis, il y a eu des prises de vues pour tout l’en- vironnement de ce bâtiment. Il lui aura fallu des chutes de bois et de contreplaqué, des pots de peinture de couleurs primaires qu’il a ensuite mélan-

décor global est agrémenté de deux photographies des rues qui viennent donner de la pro- fondeur à l’ensemble. Cette maquette réalisée gra- cieusement évoluera en fonction des saisons. Aujourd’hui, revê- tue de son habit de fête et de neige, elle se parera de fleurs au printemps, les bancs de l’es- planade retrouveront leur place.

P atinoire fermée, pistes de ski nordiques non damées, piste nocturne non éclairée, restaurant fermé, location dematériel close : la léthargie de la station de la Combe Saint-Pierre observée début décembre était-elle due

vier en raison de la crise sani- taire et des décisions gouver- nementales, aura-t-elle le temps de trouver un nouveau repre- neur ? “Nous y travaillons et nous avons bon espoir, dit la C.C.P.M. qui injecte tous les ans environ 300 000 euros pour

à la Covid ? Un peu, mais pas seulement… Le site est fermé sur décision administrative de la communauté de communes du Plateau de Maîche depuis le

assurer le fonctionne- ment du site. C’est beaucoup “et surtout nous avons une nouvelle politique enmatière tou- ristique afin de mieux maîtriser nos dépenses

La C.C.P.M. injecte tous

les ans 300 000 euros.

4 décembre ! La raison ? “Nous n’avons pas reconduit le marché qui courait jusqu’au 5 décembre avec Woka Loisirs. Cette asso- ciation a été la seule à répondre à la consultation publique mais il manquait 50 % des pièces demandées donc juridiquement, on ne pouvait pas le lui attri- buer” répond FranckVillemain, président de la C.C.P.M. Incompréhension chez Woka Loisirs. La station, qui est fer- mée au moins jusqu’au 20 jan-

sur la Combe Saint-Pierre pour mieux les répartir sur le territoire et notamment à Saint-Hippolyte où nous avons des projets” ajoute le président. Que ce soit en régie, en déléga- tion de service public, en société d’économie mixte, ou en société publique locale (S.P.L.), la Combe Saint-Pierre devrait rou- vrir cet hiver aux patineurs, fondeurs ou skieurs. Une solu- tion pour le restaurant doit éga- lement être trouvée. n

La réalisation sera visible pour le public dès que le déconfinement rendra possible l'accès à la mairie.