Journal C'est à dire 268 - Décembre 2020

R E T O U R S U R I N F O

Nouvelle directrice, départs chez les agents et nouvelles démissions aux Fins

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La culture est toujours vivante à Morteau

ÉDITORIAL

Ubuesque Cet hiver, on vous propose un petit voyage en “absurdie” à la découverte de la désunion européenne. Du haut d’un balcon situé dans un chalet de Châtel, en Haute-Savoie, un touriste français contemple avec envie un skieur, suisse, dévalant les pistes de Morgins ou des Crosets. Ces stations, comme une quinzaine d’au- tres, appartiennent au domaine franco-suisse des Portes du Soleil, à moins de deux heures de route du Haut-Doubs. La même scène pourrait se produire depuis le som- met duMont d’Or où avec une bonne paire de jumelles on pourra aper- cevoir les skieurs suisses dévaler les pentes du Chasseron à Sainte- Croix. Pendant ce temps-là, les skieurs français rongent leur frein, les remontées mécaniques pourtant révisées, ne tournent pas, et le per- sonnel embauché en novembre est au chômage. Que dire des restau- rateurs et des bars situés sur les fronts de neige français, pour eux, c’est carrément la déprime. La situa- tion ubuesque des stations de ski à l’approche des congés de fin d’année montre, s’il fallait une preuve de plus, toute la difficulté à faire union entre les pays européens. On nous rétorquera que la Suisse ne fait pas partie de la belle Union Européenne, mais les rapports entre la Confédé- ration et les pays de l’U.E. ne sont- ils pas régis par des conventions bilatérales censées mettre de l’huile dans les rouages entre voisins ? Que dire de la position de l’Autriche, elle dans l’Union Européenne mais qui fait la sourde oreille aux appels désespérés de notre président de la République pour une harmonisa- tion des pays de l’arc alpin. Seule- ment en Autriche où le ski est roi, pas question de renoncer aux mil- lions d’euros de cette manne hiver- nale. Alors on brandit désormais la menace de mettre en quarantaine celui qui choisirait d’aller dévaler les pentes valaisannes ou tyroliennes. Cette crise sanitaire doublée d’une crise économique met hélas en lumière avec cet hallucinant épisode des stations de ski, une troisième crise, politique cette fois, qui prouve, s’il le fallait encore, que les beaux discours européens se fracassent une nouvelle fois contre le mur des réalités. On peut multiplier les exem- ples : plus dramatiques comme la crise des migrants, plus stratégiques comme la politique de défense et de lutte contre le terrorisme et cette fois avec les stations de ski. Un nou- veau couac qui aurait pu passer pour burlesque s’il n’avait pas de telles répercussions économiques. n Jean-François Hauser E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial :Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Acollaboré à ce numéro : Ph. Duprez. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Décembre 2020 Crédits photos : Càd, F. Bonnet, D. Gaume, Ville de Maîche,Ville de Morteau, S. Reverchon, R.H.Ne. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80

A près une reprise satisfaisante où le public a répondu présent, la saison culturelle à Mor- teau a à nouveau été stoppée nette par le second confinement. Le Théâtre de Morteau, épi- centre de la culture locale, a dû se résoudre à fermer ses portes pour la deuxième fois cette année, pendant tout le mois de novembre et ce, jusqu’à la mi-décembre au moins. Dès lors, “nous avons cherché à la Ville de Morteau comment apporter notre aide aux artistes. Nous avons alors décidé de consacrer une partie des montants des

spectacles annulés pour proposer des résidences, les mesures actuelles permettant aux artistes de continuer à répéter notamment dans le cadre de résidences” indique Karine Romand, l’adjointe mortuacienne à la Culture. Début novembre, la Ville a donc lancé un appel à candidature à l’échelle de la région Bourgogne- Franche-Comté avec un calendrier très court car il fallait profiter des semaines de confinement et donc de fermeture des lieux de spectacle. “L’afflux de réponses fut à la mesure du besoin de travailler des artistes et tous exprimaient leur profonde gra- titude pour cette initiative” se réjouit l’élue. Au final, 36 dossiers de candidatures ont été reçus en une semaine. “Notre projet initial était de financer trois résidences et nous avons alors cherché à augmenter le nombre de lauréats. Les aides que nous avons demandées aux collectivités nous ont finalement permis de sélectionner six compagnies supplé- mentaires” ajoute Karine Romand. La première résidence pouvait ainsi débuter dès la mi-novembre avec le groupe musical du Pon- tissalien Rod Barthet. Les autres résidences se sont succédé et se succéderont jusqu’à la mi- décembre dans “tous les domaines du spectacle vivant : théâtre, danse, marionnettes, musique, chants…” Une belle façon de faire vivre les lieux culturels mortuaciens, finalement pas tout à fait fermés malgré le confinement qui leur a été imposé… n

Toujours un peu de mouvement aux Fins.

M ouvement aux Fins, la suite. En octobre dernier, C’est à dire a consacré un article suite à une série de six démissions au sein de la minorité municipale élue sous l’étiquette “Les Fins poursuivons l’action”. Il faut désormais ajouter quatre nouveaux départs avec ceux de Marcel Pourchet, Séverine Cachot, Aurélie Haeffelin et Maryse Mamet qui n’ont pas souhaité intégrer le conseil municipal pour peu ou prou les mêmes raisons que leurs prédécesseurs. “Au vu du fonc- tionnement actuel du conseil, à l’absence totale de participation accordée à la liste minoritaire, à la volonté de dénigrer voire de dif- famer l’opposition, je ne pense pas quema participation au conseil soit d’un quelconque intérêt, si ce n’est de cautionner les déci- sions de la majorité…” indique Marcel Pourchet, démissionnaire avant même d’avoir intégré la I l était le dernier rescapé d’une famille de trois. Trois enfants aux mensurations hors normes : 59 mètres de haut, 5 mètres de large, et environ 350 ans d’âge ! Le dernier des trois sapins président du Russey sera abattu au printemps par la com- mune. La raison : il est malade. Ses deux frères avaient péri un peu plus tôt : l’un en 1985 sous l’effet de la foudre, l’autre en 1999 en raison de la tempête. Celui-ci détenait à l’époque le record de France du sapin le plus haut. Le dernier “résistant” dont le volume avoisine les 32 m 3 sera tronçonné par une entreprise spé- cialisée. “C’est un crève-cœur car il fait partie de notre patrimoine, admet Manuela Rambaud, maire du Russey. Pour des raisons de sécurité, l’arbre est situé sur le point de départ d’un sentier de découverte, nous sommes contraints de l’abattre. Toutefois, il va revivre d’une façon ou d’une autre car nous avons prévu de le mettre en valeur, notamment avec sa souche.” Il est encore trop tôt pour définir l’ensemble des actions

municipalité. Lors du dernier conseil, la salle sonnait creux : seul un membre de la liste “Les Fins poursuivons l’action” était en place. À ces démissions d’élus s’ajoutent celles d’agents. Ont quitté récemment le navire le res- ponsable des services techniques et la directrice administrative, qui, rappelons-le, était en procès avec le maire actuel et un autre agent de la commune pour violation de la vie privée et diffusion de conte- nus sans l’autorisation de l’inté- ressé (messages Facebook), pro- cès remporté en 2019 par l’ex-directrice administrative. Vacante depuis le départ de Tristan Denechaud, la place de directeur général des services (D.G.S.) est désormais occupée par Christelle Cartier depuis novembre. Elle aura la charge de mener la nouvelle politique communale et d’apporter la stabilité au sein de ses équipes. n

Le musicien pontissalien Rod Barthet a inauguré ces résidences d’artistes mortuaciennes.

Le Sapin président du Russey sera abattu au printemps

Les jours du Sapin président du Russey sont comptés

(photo F. Bonnet - Krapo arboricole).

qui pourront être menées. Une chose est claire, la souche devrait révéler de nombreux secrets sur l’âge du sapin, ou encore le climat des siècles passés. n

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