Journal C'est à dire 267 - Novembre 2020
É C O N O M I E
726 bénéficiaires du R.S.A. en plus, le Haut-Doubs relativement préservé Social
personnes supplémentaires sur cette même période. C’est beau- coup. Parmi ces nouveaux bénéfi- ciaires, beaucoup de moins de 30 ans et une augmentation du nombre d’allocataires surtout dans le Pays de Montbéliard (41 %). Cela s’explique parce que cette zone géographique a davan- tage recours aux C.D.D. et à l’in- térim. Le Haut-Doubs est “encore” privilégié même si Pierre Simon tient à rappeler que l’on devient plus vite pauvre dans notre secteur du fait de la cherté des loyers. Pour les sec- teurs deMaîche,Valdahon,Mor- teau et Pontarlier, les allocataires du R.S.A. sont environ 1 200 bénéficiaires, soit 10 % du nombre total. importante appelée à durer ? “Les allocataires recevront leur revenu, il n’y a aucun doute. On capitalise sur notre bonne gestion enmatière budgétaire pour pou- voir être en capacité de verser l’allocation. On assumera” répond l’élu. Entre les budgets 2019 et 2020, un surcoût de 10% supplémentaire est à prévoir, soit 79 millions d’euros. “Pour ce mandat, c’est du jamais vu” Le Doubs, dont c’est la mission première, a-t- il les reins solides finan- cièrement pour accom- pagner cette hausse
poursuit l’élu. Le R.S.A. est versé à partir de 25 ans, ou avant si la personne a un enfant. Il oscille entre 564 et 900 euros par mois selon divers critères. Au-delà de cette aide versée, le Département a mis en place un accompagnement individuel. Être allocataire, ce sont des droits mais aussi des devoirs. Les demandeurs sont convoqués dans lemois pour établir un plan de formation dans lequel sont évoqués les freins au retour à l’emploi, les perspectives d’em- ploi, l’aide à la rédaction d’un C.V. Par exemple. Le Départe- ment accompagne 36 structures d’insertion, “structures que l’on tente de développer dans le Val
L a pauvreté gagne le département. Entre mars et août, le Doubs a enregistré une hausse de 6,6 % du nombre des bénéfi- ciaires du revenu de solidarité active (R.S.A.), soit 12 870 per- sonnes. “C’est une hausse consi- dérable liée à la crise sanitaire qui a engendré une crise écono- mique et sociale. Cela s’explique parce qu’il y a eu de nombreuses entrées et pas de sortie puisque les contrats en intérim et en C.D.D. se sont arrêtés” explique Pierre Simon, vice-président au Département en charge du social. Cela correspond à 726 Le Doubs enregistre une très forte hausse du nom- bre de ses bénéficiaires. Une hausse plus visible dans le Pays de Montbé- liard. À Morteau, une société d’insertion va s’ins- taller.
de Morteau notam- ment, annonce Pierre Simon. Une convention avec Haut-Doubs Repassage est passée pour une ouverture (d’ici la fin d’année)
Un budget de 79 millions d’euros.
dans les locaux du C.M.S., rue Frainier à Morteau.” (voir notre article en page 16). Un autre projet avec le syndicat Préval, Emmaüs et d’autres structures prévoit d’apprendre à des per- sonnes éloignées de l’emploi de cuisiner les invendus des grandes surfaces de Morteau. Le Haut-Doubs en a besoin, bien que les allocataires soient rela- tivement peu nombreux. n
Pierre Simon : “Le nombre d’allocataires augmente mais le Doubs assumera.”
Xavier Rousset sublime le savoir-faire artisanal Horlogerie
Ancien cadre dans l’horlogerie suisse, désormais ingénieur en micro-mécanique, Xavier Rousset confie aux meilleurs artisans d’art la fabrication de composants. La première série de ses montres XR by est lancée.
X avier Rousset est un pur produit de l’horlo- gerie, tombé dans la marmite dès le plus jeune âge puisque son grand- père créait en 1958 la société de cadrans bisontine Fraporlux aujourd’hui rachetée par un groupe suisse. Xavier Rousset se familiarisera donc avec la production de cadrans dans l’en- treprise familiale avant de pour- suivre sa carrière dans de grandes maisons horlogères suisses.
Ce passage à l’E.N.S.M.M. lui a permis de mûrir le projet qu’il portait depuis une dizaine d’an- nées : la création d’une marque de montres.Avec une démarche tout à fait originale. “L’originalité de mon projet est qu’il est conçu pour mettre en valeur le travail de la personne derrière l’objet cadran. C’est la montre en tant qu’objet d’art qui m’intéresse et au-delà, la mise en valeur de l’artiste ou de l’artisan qui conçoit les pièces. C’est la raison
Xavier Rousset a créé le concept XR by… Sa première collection va sortir.
pour laquelle j’ai conçu une montre-écrin qui met en valeur le cadran” explique Xavier Rous- set. D’où le nom de son concept : XR by… Sa première collection dont il vient de termi-
À 45 ans, il décide de faire une pause… enfin, pas vraiment puisqu’il entame à ce moment-là un cursus à l’E.N.S.M.M. de Besançon qui le
Un article du New York Times le 6 novembre.
mènera au diplôme d’ingénieur en micro-mécanique. “C’est un peu bizarre de retourner se for- mer avec des profs qui sont par- fois plus jeunes que soi. Mais après avoir passé des années dans la production de cadrans et d’aiguilles notamment, je vou- lais absolument comprendre la conception et l’ingénierie d’une montre, la façon dont fonctionne un mouvement, un échappe- ment…”
ner la conception s’appelle XR by Rose Saneuil, du nom d’une artisane en marqueterie haut de gamme basée à Paris à qui il a confié la réalisation du cadran. Le résultat est stupé- fiant. Coiffant une boîte en full saphir, le cadran aux couleurs chatoyantes représente le quet- zal, l’oiseau mythique des Mayas. Pour le réaliser, Rose Saneuil a utilisé le bois, la paille, le cuir et des élytres de coléop-
main” loin, bien loin des stan- dards de l’industrie actuelle. Ses créations sont censées inté- resser les amoureux des métiers d’art dans le monde entier. Xavier Rousset qui a lancé offi- ciellement l’aventure XR by le 1 er octobre (jour de la pleine lune des moissons) espère vendre sa toute première montre d’ici la
fin de l’année. Pour sa collection suivante, il fera appel à Sandrine Tessier, meilleure ouvrière de France dans l’art de l’émaillage. L’intégralité des composants venant du massif jurassien, toutes les montres de Xavier Rousset seront estampillées Made in Jura mountains. n J.-F.H.
querai d’ailleurs que ce qui sera vendu” ajoute cet adepte de la tendance green qui ne prélèvera dans la nature que ce dont il aura besoin pour fabriquer ses pièces rares. Un article du New York Times devant paraître aux alentours du 6 novembre mettra en lumière la démarche du créa- teur.Une démarche tournée vers l’excellence, l’exigence, le “cousu
tère qui donnent ses nuances infiniment gracieuses au cadran. Pour chacune des collaborations qu’il engagera avec des artistes et artisans, Xavier Rousset pro- posera des séries limitées et numérotées de 7 montres seu- lement. Le prix de ces exclusi- vités : “Entre 30 000 et 50 000 euros pièce” confie l’ingénieur. “La première commande déclen- chera la fabrication. Je ne fabri-
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