Journal C'est à dire 267 - Novembre 2020
P L A T E A U D E M A Î C H E
Une épicerie bio s’installe dans les murs du restaurant “Riz O’Viet” Maîche La société “Marché & Bio” de Izet Porcic et Jean-François Boisson va partager ses locaux avec “Riz O’Viet” (anciennement “Le Tisonnier”).
Jean- François Boisson et Irzet Porcic.
D epuis quelques mois, Jean-François Boisson et son épouse propo- sent du fast-food asia- tique et des burgers bio. Ils ont juste gardé quelques tables de restaurant.Avec son associé Izet Porcic, ils cherchaient un local
teurs. Jean-François Boisson est un pur militant de l’alimentation saine. “Je me rends compte de ce que l’on fait manger aux gens aujourd’hui et c’est désastreux” , assène-t-il. “On mange trop, il faudrait réduire les quantités de viande par exemple pour aller
tions. Leur éventail de produits sera complet et disponible à la vente fin octobre. Dans le contexte actuel, ils sont raisonnablement confiants sur l’avenir. “Il faudra
artisanaux réalisés sur place avec les bons ingrédients, voire à la fabrication de pâtes sèches. L’ouverture d’autres points de vente leur permettrait de ren- tabiliser leurs propres produc-
bonate de sodium totalement inoffensif ?” , regrette Jean-Fran- çois. Ils privilégieront les produits bio quand ce sera possible.Mais ils travaillent aussi sur une gamme de produits sains et diversifiés. “On a une offre de pâtes alimentaires très large à base de céréales diverses, de riz ou de légumineuses” , note Izet. Les adeptes du véganisme et les intolérants au gluten y trouve- ront aussi leur bonheur. “Nous souhaitons aussi faire travailler des producteurs locaux et des négociations sont en route avec une fruitière bio et un meunier traditionnel” , ajoute Jean-Fran- çois. Ils ont déjà des projets plein la tête. Ils veulent d’abord déve- lopper comme pour le café le reconditionnement de produits d’épicerie. Jean-François Bois- son pense à une offre de biscuits
convaincre et informer la clien- tèle. Pour ce faire, nous conti- nuons d’apprendre tous les jours” , concluent Jean-François Boisson et Izet Porcic. n Ph.D.
pour y démarrer une activité de ventes d’ali- ments sains et bio (épi- cerie, produits laitiers et boissons). “Nous
vers plus de qualité et surtout diversifier son alimentation” , com- plète Jean-François. “De sa naissance à son
Maîche
Une gamme de produits sains et diversifiés.
Jean-Baptiste Midez, chef d’orchestre de l’Ensemble Musical du Sud
n’avons pas trouvé à Maîche le local idéal. Il faut avouer que les loyers y sont aussi très chers” , déclare Izet. Il a installé son affaire de torréfaction artisanale de cafés sur la zone industrielle de Maîche mais souhaitait se rapprocher d’une clientèle de centre-ville. On pourra y décou- vrir sa gamme de cafés bio et équitable issue de petits produc-
adolescence, un jeune d’au- jourd’hui aura ingurgité autant de sucre que son grand-père dans toute sa vie” , précise Izet. Ils sont réalistes et savent que le bio ne résout pas tout. “Pour- quoi utiliser du carbonate d’am- monium (E 503) dans la fabri- cation des biscuits bio vendus en grande surface alors qu’il suf- firait de le remplacer par du car-
dans une ville où on ne connaît personne, c'est très pratique. La direction d’orchestre m’a permis de gagner en assurance sur le plan personnel et d’être plus à l’aise en public car je suis assez timide. Elle m’offre aussi l’op- portunité d’exercer mon goût pour la pédagogie et pour le soin des détails. En concert, je prends beaucoup de plaisir. Je peux voir le résultat du travail fait pen- dant les répétitions et la satis- faction du public. Le contact humain avec les musiciens est très gratifiant. C’est aussi un projets ? J.-B.M. : Mon objectif est de développer le plus possible l’E.M.S. que je dirige depuis maintenant 6 ans. On a encore pas mal de marge de progres- sion. Ensuite j’ai des projets plus personnels, comme apprendre de nouveaux instru- ments par exemple (contre- basse, saxophone…). Je conti- nue également à me former à la direction d’orchestre dès que j’en ai l’occasion. n formidable stimulant d’énergie que ce soit en répétition ou en concert. Càd : Quels sont vos
C’est Aix-en-Provence que ce Maîchois d’origine âgé de 34 ans conjugue ses passions professionnelle et musicale.
C’ est à dire : Que pou- vez-vous nous confier de votre enfance et de votre éducation musicale à Maîche ? Jean-Baptiste Midez : J’ai commencé la musique à l’har- monie de Maîche. Mon premier professeur de solfège était Laure Chauvin. Puis j’ai appris le trom- bone avec Emmanuel Jacquier avant d’entrer au conservatoire de musique de Besançon en 2001. Parallèlement, je jouais à l’harmonie de Maîche sous la direction de Jean-Paul Aupoil. C’est lui qui m’a permis de m’es- sayer à la direction d’orchestre en m’initiant aux bases. Càd : Quel a été votre cursus universitaire et vers quelle carrière vous êtes-vous tourné ? J.-B.M. : Depuis le collège, j’étais attiré par les mathématiques et c’était la seule matière qui me plaisait vraiment. Après le Bac, je me suis naturellement tourné vers une licence de Mathématiques à l’Université de Franche-Comté. À la fin de ma licence, je me suis intéressé aux fondements de ma disci- pline : la logique et l’étude du raisonnement mathématique. Il n’y avait que deux universités qui proposaient un master en logique, Paris et Aix-Marseille. J’ai choisi Marseille et à l’issue de mon master j’ai obtenu un financement pour faire un doc- torat obtenu en 2014. Je me suis ensuite tourné vers le privé et l’informatique pendant 1 an et demi chez Sopra Steria, où j’ai fait de la maintenance de code de calcul pour le C.E.A. Puis je suis revenu vers mon domaine de compétence chez Systerel. Je suis ingénieur en méthodes for- melles depuis plus 3 ans.
Càd : Comment conciliez- vous votre activité profes- sionnelle et musicale ? J.-B.M. : J’ai toujours réussi à concilier la musique avec mes études et mon activité profes- sionnelle. C’est aussi un choix. Lorsque j’ai repris la direction de l’E.M.S., j’étais en train de rédiger ma thèse. C’est une période où je travaillais beau- coup, mais j’avais aussi besoin sont souvent le week-end, donc ça ne pose pas de problème. Je prends aussi du temps pour tra- vailler la musique le soir quand je suis disponible. Il m’arrive souvent de le faire au travail pendant ma pause de midi. Càd : Que vous apportent la musique et la direction d’or- chestre ? J.-B.M. : Lamusiqueme permet de m’évader. Mais c’est aussi l’occasion de rencontrer des per- sonnes qui viennent de milieux différents et quand on arrive de prendre quelques heures dans la semaine pour m’aérer l'esprit. Les répétitions ont lieu le soir en semaine et les concerts
“La musique me permet de m’évader.”
Propos recueillis par Ph.D.
Jean-Baptiste Midez, un Maîchois à la tête de l’Ensemble Musical du Sud.
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