Journal C'est à dire 267 - Novembre 2020
D O S S I E R
Veilleurs, et éveilleurs de conscience Le point de vue de l’Église
On pourrait croire l’Église campée sur des positions inflexibles sur la question de la fin de vie. Elle est au contraire ouverte au dialogue et prône les échanges autour de ce débat qui touche aussi à la dimension religieuse.
scientifiques en la matière. Mais tout ce qui est possible techniquement est-il recommandable d’un point de vue éthique ?” interroge la cadre de santé qui complète : “Il est impératif que la technique demeure au service de la per- sonne. La main qui soigne ne peut pas être une main qui tue.” À travers ses interventions, l’observa- toire de la bioéthique du Diocèse de Besançon cherche à “faire en sorte que la loi française soit mieux comprise et mieux connue. La voie française est sans doute la bonne.Si les directives anticipées ou la désignation de la personne de confiance étaient mieux connues, on n’aurait peut-être pas vécu une affaire Vincent Lambert…” En avril prochain, l’observatoire animé par Bénédicte Groslambert organisera une journée de sensibilisation à la bioéthique à l’at- tention de tous les bénévoles duDiocèse qui exercent dans le champ de la santé. La question de la fin de vie fera évi- demment partie des débats. “La bioé- thique n’est pas réservée qu’à des experts. C’est essentiel de donner des clés de com- préhension au plus grand nombre sur ces sujets” estime M me Groslambert qui fait en sorte, à travers l’observatoire qu’elle anime, d’aborder toutes ces ques- tions “sans tabous” dit-elle. n J.-F.H.
C’ est à l’initiative de feuMon- seigneur André Lacrampe, l’ancien archevêque de Besançon qu’est né en 2004 l’observatoire de bioéthique au sein du Diocèse de Besançon. Soin but originel : nourrir les réflexions des législateurs qui préparaient alors la grande loi bioé- thique de 2005 connue sous le nom de loi Léonetti. Cet observatoire est aujourd’hui animé par Bénédicte Gros- lambert. Il est composé de personnes venues de divers horizons :un professeur depuis,peu,une sage-femme consultante en aide médicale à la procréation. Son animatrice est cadre de santé et for- matrice en gérontologie. “Cet observatoire se réunit tous les deux mois environ au centre diocésain à Besançon. Notre mis- sion, c’est d’être des veilleurs et des éveil- O P O NT A M I C R de droit public, un chercheur en génétique à l’I.N.S.E.R.M., un prêtre, un ancien profes- seur de médecine, un théra- peute de couple, un ensei- gnant en philosophie et,
leurs de conscience. Nous sommes là pour aider les personnes qui le souhaitent à essayer de comprendre tous les enjeux. Nous ne sommes en tout cas pas là pour affirmer des dogmes sur ces questions bioéthiques.Mais l’Église a toujours été présente audébat sur la dignité humaine, c’est bien normal” relève BénédicteGros- lambert. Si l’observatoire de la bioéthique n’a pas un avis tranché sur la question de la fin de vie et affirme “ne pas être dans le militantisme comme certaines asso-
ciations” ,l’Église défend avant tout “le droit fondamental à la vie et à l’inviolabilité de celle-ci” noteM me Groslambert qui estime que “la loi Léo- netti-Claeys se suffit sans
“La main qui soigne ne peut pas être une main qui tue.”
doute à elle-même,même si elle ne règle pas tout. Le respect de la vie implique aussi le soulagement de la souffrance” nuance l’animatrice. L’Église soutient de ce fait “le développement des soins palliatifs.Nous sommes donc favorables évidemment aux progrès des techniques
Bénédicte Groslambert est l’animatrice de l’observatoire de bioéthique pour le Diocèse de Besançon depuis 2017.
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