Journal C'est à dire 267 - Novembre 2020
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Régulièrement, la question de la fin de vie revient sur le devant de la scène. Après la douloureuse affaire Vincent Lambert, c’est un Dijonnais, Alain Cocq, qui par la médiatisation de sa maladie, contribue à relancer le débat. Alors que des associations poussent pour permettre d’avancer sur la question du suicide assisté, voire de l’euthanasie, d’autres s’en remettent à la loi telle qu’elle existe depuis 2016 en France et refusent une telle pers- pective. Le journal C’est à dire se penche sur la fin de vie, un sujet éminemment sensible qui touche à l’éthique au moins autant qu’à la médecine.
le débat relancé
Débat
La question de la fin de vie revient en force
La Ligue des Droits de l’Homme et l’association pour le droit à mourir dans la dignité organisent samedi 14 novembre à Besançon une rencontre Belgique-France-Suisse pour exposer les lois qui régissent la fin de vie dans ces pays. Un sujet d’actualité avec le cas d’Alain Cocq, un Dijonnais gravement malade qui a décidé de ne plus s’alimenter.
T ant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Cette phrase reprise par des membres de l’associa- tion J.A.L.M.A.L.V. qui accom- pagnent les patients en fin de vie témoigne de la complexité du sujet au moment où les gens du Haut-Doubs vont fêter les morts dans le cadre de la Toussaint. Mourir dans la dignité, abréger ses
L’homme a décidé en septembre d’ar- rêter de s’alimenter. Les souffrances liées à l’arrêt de son traitement étaient telles qu’il l’a repris pour finalement décider enmi-octobre dernier d’arrêter à nouveau les soins. Selon le journal Libération, l’équipe du C.H.U. de Dijon ne semble pas vouloir lui faire bénéficier d’une sédation profonde et continue jusqu’au décès. La loi Léonetti-Claeys (2016), qui réglemente la fin de vie, est de ce point de vue ambiguë, d’autant que les recommandations de la Haute Autorité de santé pour l’appliquer sont restrictives, parlant d’un décès devant survenir dans les 72 heures, ce qui n’est pas le cas ici. Pour autant, cette sédation est possible lorsque les douleurs ne peuvent être soulagées, ce que vit (mani- festement) Alain Cocq. Selon un rapport de l’institut d’études démographiques (I.N.E.D.) de 2012, de nombreux décès sont dus chaque année à l’administration d’un médicament létal. Pourquoi ? Qui sont ces personnes “euthanasiées” ? Qui a pris la décision ? “La loi française actuelle entretient cette zone de non-droit quand les lois belge,
personnes connaissent assez bien le sui- cide assisté en Suisse. Elles sont plutôt pour. Ce que les Français réclament à 95 % (sondage I.F.O.P. - mars 2017), ce n’est pas un droit absolu de se donner la mort n’importe quand et pour n’im- porte quelle raison, c’est la possibilité, lorsque la vie est arrivée à son terme et que la maladie ou la grande vieillesse conduisent à la mort, de choisir entre
souffrances, est-il un droit ou est-il une façon pour l’Homme de tout contrôler, de tout pro- grammer ? C’est un droit fon- damental répond l’Association pour le droit à mourir
deux façons de mourir : l’une qui serait imposée par la famille, les médecins, la reli- gion, l’autre qu’ils pourraient choisir librement, lucidement et en conscience” relate Séve-
“Il manque des places en soins palliatifs.”
Séverine Arnaud (à droite) et Françoise Martin sont pour le “droit de mourir dans la dignité”. Leurs associations respectives sont à l’origine de la conférence du 14 novembre.
(A.D.M.D.) qui organise avec la Ligue des Droits de l’Homme une conférence sur les différentes lois qui régissent la fin de vie en Suisse, en Belgique et en France. Ce dossier n’a pas la prétention de présenter tous les contours des lois qui régissent la fin de vie. Il présente des “libertés” différentes si l’on habite d’un côté ou de l’autre de la frontière. “Lorsque je viens àMorteau pour parler de notre association ou du suicide assisté, je suis assez surprise de voir que les
rineArnaud, déléguée départementale de l’A.D.M.D. Il existe des cas de Fran- çais qui ont choisi d’être euthanasiés de l’autre côté de la frontière. C’est très réglementé (lire en page suivante). Après le très médiatique cas deVincent Lambert, le sujet de la “mort program- mée” revient avec celui d’Alain Cocq, un Dijonnais de 57 ans gravement malade qui souhaite mourir. En France, ce n’est pas simple de mourir, ce n’est pas simple non plus de vouloir mourir.
france physique est soulagée aujourd’hui à 99%alors que la souffrance psychique ne l’est pas” dit Sylviane Berthoud, pré- sident de J.A.L.M.A.L.V. Besançon. Les soins palliatifs concourent à une forme d’inégalité estime la Ligue des Droits de l’Homme “car ces services manquent de place” évoque Françoise Martin pour la L.D.H. La France va- t-elle remettre le sujet de la fin de vie à plat ? Pour l’instant, non. n E.Ch.
néerlandaise ou luxembourgeoise orga- nisent ces fins de vie dans la plus grande transparence et le respect des consciences de chacun” estime l’A.D.M.D. Les personnes qui accompagnent les malades en fin de vie ne sont pas de cet avis. Ils se déplacent dans le service des soins palliatifs ou en maisons de retraite, ne serait-ce que pour tenir la main du malade : “On représente la société, on leur dit qu’ils ne sont pas seuls, qu’on ne les oublie pas. La souf-
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