Journal C'est à dire 266 - Octobre 2020

L A P A G E D U F R O N T A L I E R

Des télé-consultations accessibles aux adhérents de la Mutuelle La Frontalière Morteau La mutuelle basée à Morteau devient partenaire de MédecinDirect, une plate- forme de téléconsultation médicale accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Un plus pour tous les adhérents de La Frontalière.

L a Mutuelle La Fronta- lière propose un service de plus à ses adhérents, travailleurs frontaliers pour la plupart : un service de téléconsultation médicale. Pour cela, elle s’est associée au leader de la téléconsultation médicale en France : la plateforme indé- pendante MédecinDirect*. “Ce nouveau service qui permet de solliciter un médecin pour une consultation à distance est pris en charge à 100 % par la Fron- talière” indique Christelle Billod, fondée de pouvoir de lamutuelle dont le siège est à Morteau. En pratique, cette plate-forme est très simple d’accès, via l’es- pace adhérent du site Internet de La Frontalière, et permet de joindre un réseau de 80médecins formés à la télé-médecine, repré- sentant plus de 25 spécialités médicales. Avec un délai de retour performant puisque “91%

14 millions à bénéficier de ce service en France l’an dernier. “Ce service est d’autant plus adapté au public frontalier car le patient peut être recontacté au choix par écrit, par téléphone ou vidéo avec un délai de retour en effet très rapide. Dans 97 % des cas, le patient est pris en charge en moins d'une heure

des utilisateurs se déclaraient satisfaits” de MédecinDirect en 2019 se félicitent les responsa- bles de MédecinDirect. “Le sys- tème est très souple, poursuit Stéphane Hell, responsable com- mercial de La Frontalière, car le patient peut être recontacté au choix par écrit, par téléphone ou vidéo avec un délai de retour

en effet très rapide : dans 97 % des cas, le patient est pris en charge en moins d'une heure." Si la Frontalière a

“Ce service est d’autant plus adapté au public frontalier car il est accessible de n’importe quel endroit. Les fron- taliers qui rencontrent

Un service accessible de n’importe quel endroit.

Christelle Billod, fondée de pouvoir à La Frontalière, avec Johann Duthoy, “content manager” et Stéphane Hell, responsable commercial de la mutuelle.

choisi de proposer ce nouveau service à tous ses adhérents, c’est aussi parce qu’il y a un véri- table “enjeu face à la difficulté d’accès à un médecin en France, et notamment en milieu rural” poursuit Christelle Billod.Méde- cinDirect convainc de plus en plus de mutuelles, et donc de patients : ils ont été plus de

des difficultés à obtenir une consultation chez leur médecin en semaine peuvent très bien sol- liciter ce service lors de leur pause de midi" complète Johann Duthoy, responsable du contenu multimédia à La Frontalière. Ce nouveau service proposé aux adhérents s’inscrit parfaitement dans le mouvement initié par

La Frontalière pour devenir une vraiemutuelle 2.0 en phase avec les nouvelles technologies. “Tout en restant dans notre cœur de métier qui est l’accueil et le service aux adhérents, nousmodernisons nos services avec la possibilité qui sera bientôt offerte à nos adhérents de pouvoir gérer en

*MédecinDirect n’est pas un ser- vice d’urgence. En cas de doute ou d’urgence, veuillez contacter votre médecin traitant ou le 112. MédecinDirect vient en soutien à la médecine de terrain, dans le respect du parcours de soins .

ligne les avenants à leur contrat, de pouvoir demander et recevoir des devis en ligne, de pouvoir faire des simulations de rem- boursement. La refonte de notre site Internet et le lancement pro- chain d’une appli vont dans ce sens” ajoute la responsable. n J.-F.H.

Les déplacements des frontaliers à la loupe Mobilités L’Observatoire statistique de l’Arc jurassien (O.S.T.A.J.) vient de publier une étude sur l’impact des déplacements domicile-travail des frontaliers.

dent en général plus près de leur lieu de travail, la moitié a un trajet inférieur à 32 km (contre 38 km pour les hommes). Les cadres sont également les plus éloignés de leur lieu de tra- vail. La moitié d’entre eux tra- vaillent dans une commune située à plus de 37 km par la route de leur commune de rési- dence. Ces distances de trajet peuvent s’expliquer par une forte concentration des emplois de cadre dans des villes bordant les lacs comme Lausanne, Neu- châtel ou Yverdon-les-Bains. À l’inverse, les frontaliers de l’in- dustrie sont les navetteurs qui travaillent le plus près de chez eux. Les distances de trajet ne dépassent pas 33 km pour la moitié d’entre eux. Autre constat : à peine 3 % des frontaliers de l'Arc jurassien se rendent sur leur lieu de travail en transports en commun. C’est toutefois légèrement plus qu’il y a dix ans. L’utilisation des transports collectifs dépend davantage de l’existence d’une liaison entre le lieu de domicile et celui de travail que de la dis- tance les séparant. Ceci dit,mal- gré l’existence de la ligne ferro- viaire des Horlogers (Besançon-Le Locle-La Chaux- de-Fonds. Via Morteau), “seule- ment 1 frontalier sur 10 résidant à Morteau utilise les transports en commun” nous apprend l’O.S.T.A.J. n J.-F.H.

importantes. Plus de 5 000 navetteurs transitent chaque jour par le poste-frontière du Col-des-Roches, reliant Villers- le-Lac au Locle. Avec près de 2 000 travailleurs frontaliers, Pontarlier est également un point de départ majeur des navettes pendulaires vers la Suisse. Pour tous ces travail- leurs frontaliers, liation entre vie privée et vie pro- fessionnelle” interroge l’obser- vatoire. Car, traverser chaque jour la frontière s’accompagne souvent d’un allongement des temps de trajet par rapport à un emploi situé en France.Ainsi, “la moitié des 32 300 frontaliers de l’Arc jurassien français par- courent plus de 35 km pour se rendre sur leur lieu de travail. Les non frontaliers, lorsqu’ils quittent leur commune de rési- dence pour travailler, parcourent quant à eux moins de 14 km. Le lieu de travail des frontaliers se situe ainsi 21 km plus loin que pour les non frontaliers en dis- tance médiane. La moitié des frontaliers passent également l’O.S.T.A.J. remarque que les distances et les temps de trajet aug- mentent, “ce qui pose la question de la conci-

près d’une heure et demie dans les transports chaque jour contre 36 minutes pour les non fronta- liers” observent les statisticiens. La distance médiane entre le domicile et le travail s’est d’ail- leurs allongée de 3 km depuis 2006. Les pôles d’emploi horloger,

A vec 13 000 frontaliers de plus en dix ans, le nombre de travailleurs pendulaires est passé à plus de 32 000 qui tous les jours, la plupart du temps en voiture, traversent la frontière pour se rendre à leur travail. “La quasi-totalité d’entre eux (97 %) empruntent leur véhicule personnel pour se rendre sur leur

l’I.N.S.E.E. Bourgogne-Franche- Comté. Dans la partie française, les flux les plus importants proviennent des communes situées à proxi- mité de la frontière, aux abords deMorteau et deMaîche.Ànoter que quelques frontaliers, peu nombreux, résident aussi dans lamétropole de Besançon et par- courent ainsi des distances plus

lieu de travail. Cette forte crois- sance du nombre de frontaliers associée à un usage massif de la voiture entraîne un trafic routier important aux heures de pointe, en particulier à proximité de la frontière où plus de 5 000 fron- taliers transitent chaque jour sur certains tronçons” indique l’office de statistique qui a tra- vaillé en collaboration avec

dont la plupart se trouvent à proximité de la frontière, sont une destination phare des navetteurs fron- taliers.Ainsi, Le Locle et La Chaux-de-Fonds accueillent chaque jour lamoitié des actifs

À partir de 45 ans, les temps et distances de trajet diminuent.

résidant à Villers-le-Lac et un tiers de ceux de Morteau et des Fins. Autre constat de l’O.S.T.A.J. : la distance au lieu de travail peut varier fortement selon le profil socio-économique des frontaliers. “Les jeunes actifs, qui générale- ment ont moins de contraintes familiales, auront une propension plus importante à parcourir de plus longs trajets.” Lamoitié des frontaliers âgés de 30 à 34 ans sont éloignés de plus de 37 km de leur lieu de travail. À partir de 45 ans, les temps et distances de trajet diminuent. Les travail- leurs frontaliers sont aussi plus souvent des hommes (63 %) que des femmes. Ces dernières rési-

Seul 1 frontalier mortuacien sur 10 emprunte les transports en commun, notamment le train, pour se rendre à son travail en Suisse.

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