Journal C'est à dire 265 - Septembre 2020
S P O R T
“Faire de Métabief, le Chamonix du Jura” Ultra-trail La présentation de l’Ultra Trail des Montagnes du Jura organisé par Espace Mont d’Or a eu lieu mi-juillet à la communauté de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs. Ambitieux.
Tout le staff commercial et logistique d’Espace Mont d’Or était présent le 17 juillet pour faire le point sur l’organisation de l’Ultra Trail des Montagnes du Jura.
“O n a l’ambition de faire de Métabief, le Chamo- nix du Jura pendant trois jours” , annonce Éric Picot, le directeur d’Espace Mont d’Or en indiquant que la station sera site d’arrivée de ce premier U.T.M.J. L’idée d’un ultra trail jurassien est particulièrement séduisante quand on connaît le succès de l’U.T.M.B. dont la renommée repose aussi sur le fait de faire le tour du Mont-Blanc. “Dans le Jura, on n’a pas de sommet aussi pres- tigieux mais un déroulé en ligne de crêtes avec la vue sur les Alpes qui n’existe nulle part ailleurs. Depuis 20 ans, je prêche pour l’organisation d’un tel événement” , justifie celui qui à défaut d’avoir été entendu a finalement choisi de se lancer dans l’aventure avec le staff d’Espace Mont d’Or, à savoir Yves Bourquin,Mélanie Pepe et Lucie Bulle- Piourot. L’événement U.T.M.J. aura lieu du 2 au 4 octobre avec cinq formats de course tracés majoritairement en single acces- sible au plus grand nombre. En tête d’affiche figure bien sûr l’épreuve de
171 km entre Bellegarde et Métabief avec au menu 8 854 m de dénivelé. “L’U.T.M.J. traverse deux pays, deux régions et trois départements. 40 % de l’itinéraire passe en Suisse. On a beau- coup travaillé avec Jean-Marie Théve- nard, le frère de Xavier pour définir un parcours qui est aujourd’hui celui attendu par tous les trailers. Jean- Marie et Xavier travaillent à Espace Mont d’Or. On est encore en négociation sur certains tronçons.” Et Éric Picot de centrer ces difficultés sur la réserve naturelle nationale de la Haute Chaîne du Jura et du côté de la vallée de Joux en Suisse.Avant tout des questions environnementales. Pas de quoi affoler l’organisateur qui avoue avoir aussi étudié des tracés alternatifs si les blocages persistaient. Pas plus inquiet que cela des problèmes qu’il reste encore à résoudre, Éric Picot est confiant dans la capacité du terri- toire à se mobiliser au service de l’U.T.M.J. Il a déjà convaincu la station de Métabief, les élus de la com’com des Lacs et montagnes du Haut-Doubs et plusieurs clubs locaux à l’image de
l’Olympic Mont d’Or. “On proposera des animations pour faire découvrir nos activités”, confirmeAlexandre Rous- selet, le président de l’Olympic Mont d’Or qui associe à cette action le ski- club Mont d’Or, le V.T.T. club du Mont d’Or ainsi qu’Apach’Évasion. Tous ambitionnent de se fédérer au sein d’un club des sports. Du côté de la station, on semble ravi d’accueillir l’U.T.M.J. “On est content de voir arriver ces courses sur le front de neige de Métabief. C’est aussi une manière de se projeter sur l’après-ski alpin”, observe Olivier Érard, le direc- teur de la station. Comme pour les autorisations de passage, Éric Picot compte bien s’appuyer sur le monde associatif pour trouver les 500 béné- voles dont il aura besoin. Sans doute la partie la plus difficile à maîtriser. Plusieurs clubs n’ont pas souhaité adhérer à la démarche. “On n’est pas du tout opposé à ce projet mais le dis-
globalement bien accueilli partout.” Pas évident non plus de programmer unU.T.M.J. en octobre en sachant qu’on pourrait trouver des conditions parti- culièrement éprouvantes. “Non, rétorque Éric Picot, cette date correspond aux attentes des ultra traileurs qui ont ainsi le temps de se préparer.” n F.C. Ultra trail des montagnes du Jura Du 2 au 4 octobre 171 km, 8 854 m de dénivelé positif 104 km, 4 960 m de dénivelé positif 67 km, 2 968 m de dénivelé positif 40 km, 1 702 m de dénivelé positif 23 km, 1 247 m de dénivelé positif www.ultra-trail-montagnes-jura.fr
cours manque encore de clarté pour savoir qui prend les choses en main. Du coup, on préfère ne pas s’engager” , explique Pierre-Albert Vandel qui pré- side Trans’organisation en charge de la Transjurassienne. Pas de quoi effrayer l’optimiste Éric Picot confiant dans sa capacité à mettre en place des partenariats avec tout type de structure associative. “C’est du donnant don- nant.” L’absence d’autres ultra trails au calen- drier joue largement en faveur de l’U.T.M.J. “On attend 3 000 coureurs. Aujourd’hui, le taux d’inscription est de 50 %. On est déjà complet sur les deux plus longue distance” , poursuit celui qui espère 20 000 spectateurs tout au long de l’U.T.M.J. Le directeur d’Espace Mont d’Or évalue le coût d’un tel événement à 700 000 euros avec 50 % d’autofinancement. “On compte sur le sponsoring et les subventions pour boucler le budget. Notre projet est
Le Tour du Doubs, vitrine des coureurs pros et du département Cyclisme
C’est la seule course cycliste professionnelle de la région. Le Tour du Doubs cycliste s’élance de Morteau dimanche 6 septembre avec une arrivée jugée à Pontarlier. À la baguette, le V.C. Morteau-Montbenoît et l’inusable Jean-Louis Perrin.
Jean-Louis Perrin, président du Tour du Doubs cycliste.
A vec les équipes cyclistes profession- nelles Groupama- F.D.J., Cofidis, AG2R LaMondiale,Total Direct Éner- gie… annoncées au départ du Tour duDoubs cycliste dimanche 6 septembre à Morteau, c’est comme si le Tour de France fai- sait un crochet par le Haut- Doubs. “C’est une année spéciale car le Tour de France se déroule enmême temps que notre épreuve en raison de la crise sanitaire” présente Jean-Louis Perrin, le président de l’épreuve et orga- nisateur avec l’aide duV.C.Mor- teau-Montbenoît et duV.C. Pon- tarlier.
de lui environ 400 bénévoles. Un de ses regrets : ne pas pouvoir organiser le repas d’accueil la veille ou le pot d’arrivée, Covid oblige. Chez les directeurs sportifs, le
Pas de quoi reléguer au troisième plan une épreuve qui a toujours sacré de futures stars. Thibaut Pinot a notamment participé à cette épreuve qui cette année réserve près de 3 000 mètres de
Tour duDoubs est une épreuve internationale mais aussi une épreuve où l’ambiance règne, où des amitiés se sont liées. Le pro-
dénivelé positif à ces 140 professionnels qui vont partir du Champ de Foire à Morteau, prendre la direction des Fins pour basculer
“Cette année, le Col de la République en juge de paix.”
fessionnel italien Davide Rebel- lin, inusable à 49 ans, connaît bien le président à qui il a demandé une invitation avec son équipe professionnelle. “Sachant que nous avons eu le désistement d’une équipe amé- ricaine et d’une équipe anglaise (toujours en raison du Covid et de la quarantaine imposée dans certains pays), je l’accueillerai avec plaisir.” Grâce au Tour du Doubs, 450 nuitées sont réservées dans les hôtels du secteur. Derrière cette formidable organisation, il y a un budget à la hauteur : 140 000 euros. Le départ fictif sera donné à 11 h 45 du Champ de Foire à Morteau. La course sera lancée à 11 h 55 des Fins, devant le magasin Big Mat. La meute est lâchée. “Le juge de paix sera cette année le Col de la République, quelques kilomè-
à Consolation, remonter jusqu’à Guyans-Vennes, Orchamps- Vennes, Fournets-Luisans,Gilley, La Chaux, le Crêt Moniot…puis la vallée de la Loue. “C’est un nouveau parcours” précise Jean- Louis Perrin qui mobilise autour
Le profil de la course.
tres avant le Larmont” pronos- tique le chef d’orchestre de cette épreuve, vitrine du département du Doubs et de la région. Un passage sur les écrans d’Euro- sport et de la télévision publique est prévu. Le vélo-club de Mor- teau-Montbenoît, et celui de Pon- tarlier, prouvent encore leur dynamisme. Le rendez-vous est déjà pris pour 2021 : ce sera le 5 septembre. n E.Ch. Tour du Doubs cycliste (200 km), dimanche 6 sep- tembre, départ de Morteau (champ de foire) à 11 h 45. Arrivée à Pontarlier (rue de la République vers 16 h 30). Info : www.vcmm.fr
Un Tour du Doubs qui coïncide cette année avec son grand frère : le Tour de France (photo B. Bade).
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