Journal C'est à dire 254 - Mai 2019

É C O N O M I E

1 240 projets de recrutement dans le bassin de Morteau Emploi

Il ne manque plus que les médecins… Le Russey Le pôle médical du Russey, porté par le pharmacien Thierry Noël, est - presque - rempli. Les deux cellules acquises par la commune attendent l’arrivée de médecins.

L es élus locaux, porteurs de projets et professions para- médicales déjà installées dans le bâtiment ont coupé le ruban samedi 11 mai dernier sur la zone des Rondeys au Russey. Face au magasin Super U, le nouveau pôle médical créé à l’initiative du pharmacien Thierry Noël et avec l’appui de la commune, a été inau- guré. Pour l’instant, à part son instigateur, ce pôle est 100 % féminin puisqu’il abrite des infirmières, une kinésio- logue, une ostéopathe, une orthop- tiste, une diététicienne, une psycho- logue et bientôt l’opticienne qui doit migrer du Super U à ce nouveau pôle médical. Il reste deux cellules, acquises par la mairie, encore vides. Elles doivent accueillir, bientôt espèrent les por- teurs de projet, deux médecins.Mais ces derniers tardent à venir. “Nous avons eu quelques touches qui ne se sont pas encore confirmées.Tout cela ne se fait pas d’un claquement de doigts, on sait qu’en milieu rural, on a de plus en plus de mal à faire venir des médecins. Mais nous ne déses- pérons pas d’y arriver” indique Gilles Robert, le maire du Russey.

P ôle Emploi a publié son enquête sur les besoins en main-d’œuvre dans le Doubs.Avec 9 560 projets de recrutement, c’est le bassin de Besançon qui recrutera le plus en 2019.Morteau avec 1 240 projets se situe derrièreMontbéliard (3 700) et Pontarlier (2 430). Contrairement à l’an dernier, Pôle Emploi observe une légère baisse de la proportion d’établissements recruteurs. Les entre- prises du secteur des services sont les plus recruteuses, avec 46 % des embauches annoncées dans le bassin. Les fonctions liées aux métiers de la vente, du tourisme et des services concen- trent la plus forte part des projets (40 %) devant les ouvriers des secteurs de l’in- dustrie (18 %). Les fonctions sociales et médico-sociales représentent 15 % et les ouvriers de la construction et du bâtiment 13 %. Avec plus de 90 projets, “le métier d’aide- soignant est le plus recherché dans notre Les besoins en main-d’œuvre 2019 diminuent légèrement. Aides- soignants, aides ménagers et ouvriers qualifiés sont les métiers les plus recherchés.

bassin” concède Pôle Emploi Morteau. Viennent ensuite les métiers d’aides à domicile, aides ménagers, travailleurs familiaux et d’ouvriers non qualifiés des industries agroalimentaires. Comme toujours, les entreprises ne cachent pas leur difficulté à trouver le bon profil, les recrutements étant jugés difficiles par les employeurs pour 54 % des projets. “Ces difficultés se retrouvent principalement pour les ouvriers qualifiés de l’industrie, des travaux publics, du béton, les coiffeurs, esthéticiens, hydro- thérapeutes, note le service de retour à l’emploi. À l’inverse, les métiers d’aides, apprentis, employés polyvalents de cui- sine, ouvriers agricoles, éducateurs spé- cialisés, vendeurs, standardistes, ne pré- sentent aucune difficulté de recrutement. L’été approchant, 20 % des intentions d’embauche sont liées à une activité sai- sonnière. n Chiffres l 20,6 % des établissements envisagent de recruter contre 21,9 l’an dernier l 1 240 projets de recrutement contre 1 240 l’an dernier l 54,3 % des projets jugés difficiles par les employeurs

Le pôle médical du Russey a été inauguré le 11 mai dernier (photo D.R.).

De son côté, Thierry Noël qui se voit obligé de refuser d’autres demandes de para-médicaux, espère également “avoir le soutien de l’A.R.S. dans notre démarche. On a juste besoin que l’information se diffuse le plus largement possible et que tout le monde sache qu’au Russey, on a besoin de médecins. ” Des contacts avec des internes en fin d’études sont à confirmer. “L’idéal serait

d’avoir deux médecins qui se parta- geraient l’amplitude horaire” ajoute M. Noël. Le Russey ne compte plus que deux praticiens : les Docteurs Marchand et Rogé, sans doute proches, en tout cas pour le premier, de la retraite. Le Russey ne veut pas devenir un énième désert médical.Tout est dés- ormais en place pour l’éviter. Mais il y a urgence. n

Le prix du foncier varie du simple au double Immobilier Une récente enquête de l’I.N.S.E.E. confirme une nouvelle fois la cherté du foncier dès que l’on se rapproche de la frontière suisse, à 2 000 euros du m 2 , quand il peine à atteindre 800 euros au nord de la Haute-Saône et 1 500 euros dans les secteurs dits “dynamiques”.

En bref…

l Pop’Cornes Première édition du Pop’Cornes Festival les 7, 8 et 9 juin au Russey, avec des têtes d’affiche des plus grands festivals : Jeni- fer, Kyo, Jérémy Frérot, No one is innocent, Cali, Ultra Vomit, Luke…Tout a commencé avec une bande de potes passionnés de musique qui, lassés par le manque d’activités que pouvait leur offrir leur village, créent l’association Rockatoc et orga- nisent de nombreux événe- ments musicaux au Russey. Ambitieux, ils ont un projet un peu fou : celui de recréer les ambiances d’une fête d’antan contées par leurs aïeuls avec la Fête des Gentianes. Alors, pour que le Russey vibre à nou- veau, guidés par leur motivation et leur optimisme, ils décident de voir les choses en grand et d’organiser ce nouvel événe- ment sur 3 jours, oùpetits et grands pourront acclamer des artistes de tous genres musi- caux ! Ainsi est né le Pop’Cornes Festival ! Un hom- mage en quelque sorte à cette belle Fête des Gentianes et à ses organisateurs de l’époque. Avec ses deux scènes, le Pop’Cornes Festival accueillera des artistes de renom et per- mettra de découvrir d’autres musiciens qui gagnent àêtre connus. Billetterie sur www.pop- cornes-festival.fr

L a palme revient au Haut-Doubs.Avec plus de 2 270 euros du m 2 , la bande frontalière “atteint des niveaux comparables à ceux de certains départements franciliens” révèle l’I.N.S.E.E. dans une étude menée sur l’en- semble de la Bourgogne- Franche-Comté. Besançon avec des prix observés

La formation du prix des trans- actions immobilières entre par- ticuliers reflète le niveau de ten- sion dumarché du logement. Ce dernier résulte d’abord de l’im- portance de la demande générée par les évolutions démogra- phiques, notamment par l’at- tractivité résidentielle. Mais il varie aussi selon le nombre de logements disponibles. Les prix

les plus élevés s’obser- vent d’abord dans les cœurs urbains. L’attrac- tivité de la Suisse et un bâti affecté par le relief montagneux expliquent les 2 000 euros du m 2 à

à 2 000 euros dumètre carré tient la partie haute de ce classe ment, avec Dijon.“Le prix des transactions immobi- lières varie fortement d’un territoire à l’autre en Bourgogne-Franche-

2 270 euros du m 2 , pas très loin de la région parisienne.

Le prix de l’immobilier dans le Haut-Doubs à 2 270 euros le m 2 dans l’ancien : c’est plus que Dijon ou Besançon, plus très loin de la région parisienn (photo archive Càd).

Pontarlier voire 2 270 euros du m 2 . Il atteint peu ou prou le même seuil à Morteau ou Vil- lers-le-Lac, et environ 1 600 euros au Russey. La seconde couronne frontalière formée par Orchamps-Vennes, et Valdahon maintenant, a vu

Comté. D’un prix moyen d’un peu plus de 700 euros dum 2 dans la frange dijonnaise au nord de la Tille (sud de Selongey), il atteint plus de 1 500 euros du m 2 dans les franges les plus attractives de la région” poursuit l’institut d’études.

également les prix grimper entre 1 300 et 1 500 euros du m 2 selon les zones. Idem pour le plateau de Maîche. Avec un prixmoyen de 990 euros seulement, la frange nivernaise

ne tire pas profit de sa proximité immédiate avec le pôle d’emploi deNevers. C’est encore plusmar- qué dans le nord de la Haute- Saône (800 euros) où l’absence de grands pôles explique ce prix

plus bas… qui en soi n’est pas une mauvaise nouvelle. Le Ter- ritoire-de-Belfort avec sa proxi- mité avec l’Alsace et le Nord de l’Yonne avec Paris ont des prix aum 2 avoisinant les 1 500 m 2 . n

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