Journal C'est à dire 250 - janvier 2019

É C O N O M I E

Quelle taille maximale pour les fermes en zone comté ? Agriculture Dans quelques semaines, la filière va trancher sur le nombre de vaches par exploitation. Ce qui aura des conséquences sur l’emploi, le savoir-faire, l’environnement.

C’ est un débat qui anime depuis juin dernier la filiè- re comté. Et il prend du temps. “C’est normal puis- qu’il touche toute la filière, de l’ex- ploitant aux fruitières. Nous voulons que tout le monde s’exprime” synthé- tise Alain Mathieu, président du Comi- té interprofessionnel de gestion du Comté (C.I.G.C.). Depuis juin dernier, la modification du cahier des charges du comté tient en haleine les profes- sionnels. Le 21 décembre dernier, le conseil d’administration a débattu sur le nombre de vaches maximal par

et qui le restera. Elle veut réaffirmer “ce qu’est un producteur de lait à com- té.” La Confédération paysanne qui a par- ticipé aux débats fait une nouvelle pro- position pour limiter à 40 le nombre de vaches pour le premier actif, 30 pour les suivants. “Pour nous, le comté est un fromage qui doit prouver jour après jour son caractère artisanal. La ques- tion est de savoir si notre génération sera à la hauteur de nos prédécesseurs dans la définition des règles pour le comté des 20 prochaines années” ana- lyse Gérard Coquard, membre de la Conf’. Ce syndicat défend l’agricultu-

exploitation. “Pour l’instant, ce chiffre n’est pas encore tranché mais on se dirige vers un consensus à 50 vaches par producteur sachant que nous avons déjà limité depuis juin la production à 1,2 million de litres de lait par an. Au-

re à taille humaine. L’im- mense majorité des fermes en comté compte moins de 35 vaches par actif. La Confé- dération paysanne, très enga- gée dans la réécriture des règles du cahier des charges de l’A.O.P. comté a proposé

Le compromis de la Confédération paysanne.

une limitation de la productivité lai- tière par unité de main-d’œuvre, de même qu’elle l’est par hectare ou par vache laitière, cela afin d’éviter une dérive industrielle. “Notre proposition initiale était de plafonner les fermes à 35 vaches laitières pour le premier actif et 25 vaches laitières pour les actifs supplémentaires. Ce qui donnait 7 actifs pour la ferme la plus grosse. La vie de l’interprofession est faite de com-

delà de ce nombre, c’est un débat phi- losophique qui s’engage autour du nombre d’emplois, du maintien du savoir-faire, de l’occupation de l’espa- ce, de l’environnement, aussi du temps que les producteurs réservent à l’en- gagement dans leur fruitière et la filiè- re” présente le président. L’A.O.P. comté est consciente des dérives à éviter comme l’utilisation notamment du robot de traite, toujours interdit

Vers une limitation à 50 vaches par exploitant ? La filière comté va trancher d’ici le printemps.

L’interprofession va trancher au début du printemps. Elle a compris que se soucier du bien-être animal est deve- nu une autre question à ne pas négli- ger. C’est un argument de vente. n E.Ch.

promis et pour faire avancer la dis- cussion, nous avons fait une nouvelle proposition à 40 vaches pour le premier actif et 30 pour les suivants. Quel serait l’avenir socio-économique et environ- nemental de nos campagnes avec des

fermes à comté dont le premier actif peut avoir 50 vaches ? Peut-on accep- ter une ferme de 1,2 million de litres de lait avec seulement trois actifs ?” interroge la Confédération paysan- ne.

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