Journal C'est à dire 250 - janvier 2019

V A L D E M O R T E A U

“Il faudra parfois dire non à certaines interventions” Morteau

Les pompiers mortuaciens sont intervenus 1 236 fois en 2018. Ils sont à flux tendu. Moins touchés par les phé- nomènes de violence, ils font néanmoins face à des situations difficiles.

À Grand’Combe, 120 interven- tions ont été comptabilisées pour 113 en 2017 et 28 aux Gras contre 20 un an plus tôt. À 70 %, ces interventions concernent des secours à la personne. “En cinq ans au niveau départemental, le nombre d’interventions a aug- menté de 42 %” calcule le capi- taine Samuel Guichard, officier de communication et chef du centre de Morteau. Les effectifs travaillent à flux tendu. Contrairement à Besançon ou Montbéliard, les professionnels n’ont pas reçu comme dans cer- tains quartiers des boules de pétanque ou des jets de micro- ondes sur leur véhicule ou sur leur personne. Ils sont moins touchés… quoique. “Nous sommes davantage face à une détresse humaine car nous sommes le dernier rempart face à la souffrance. Nous devons aus- si faire face à des personnes qui se montrent impatientes” pour- suit le capitaine. Un sapeur mor- tuacien a tout de même été menacé par un homme armé d’un couteau. “Les pompiers por- tent désormais plainte, ce qu’ils ne faisaient pas avant, notam- ment pour les injures” rapporte un professionnel. Dans le Doubs, 22 agents ont déposé plainte pour incivilité,

Samuel Guichard,

chef du centre de secours de Morteau, dévoile un nouveau véhicule de secours.

L e métier de pompiers a bien changé. Le 19 décembre, un des syndicats de la profes- sion (le S.P.P.-P.A.T.S.) a dénon- cé les agressions trop nom- breuses dont sont victimes les soldats du feu en intervention. “23 % d’augmentation en 2017 : trop, c’est trop ! Les sapeurs-pom- piers professionnels sont les oubliés de la République.” Le

ministère de l’Intérieur a confir- mé ce chiffre. Dans les Haut-Doubs, “nos” pom- piers sont sur la brèche. À Pon- tarlier, le nombre d’interven- tions a encore grimpé (+ 6 %) pour s’établir à 2 841 en 2018 contre 2 680 l’an dernier. À Mor- teau - après des années de haus- se -, le centre a connu une stag- nation des interventions (1 236 en 2018 contre 1 234 en 2017).

39 pour intimidation, et 9 pour “intention de blesser directe- ment” en 2018. Chaque jour, le centre de secours de Morteau fonctionne avec 9 personnes

les gardes” témoigne le chef de centre. Et les appels toujours plus nom- breux obligent nécessitent de nouvelles organisations. “Ce

Guichard. Au cœur du débat : le rôle des ambulances. Transporter aux urgences de Pontarlier ou de Besançon une personne attein- te de maux de ventre est-il le rôle des pompiers ? Ces trans- ports découragent les volontaires qui passent des heures dans le véhicule. À Morteau, des infir- mièr(e)s sapeurs-pompiers éta- blissent un premier diagnostic et orientent les malades. Le métier de soldat du feu est face à un virage. n

de garde pour une cin- quantaine de pompiers volontaires et 3 profes- sionnels. Des entre-

matin par exemple (lundi 7 janvier), nous sommes intervenus à Morteau pour un

Menacé par un couteau.

prises comme Simonin (Mont- lebon), les pompes funèbres Gros- so, la Ville de Morteau, ont signé une convention avec la caser- ne pour mettre à disposition leur personnel en cas d’alerte. “On a des difficultés à trouver des per- sonnes présentes la journée pour

“relevage”, terme utilisé pour une personne âgée qu’il faut rele- ver à son domicile. Typiquement, c’est une mission à l’avenir que nous pourrons refuser. Comme l’a évoqué notre directeur, il fau- dra parfois dire non à certaines interventions” poursuit Samuel

E.Ch.

Morteau Le malheur des uns fait le bonheur des autres

Minute par minute, les pompiers ont une vision d’ensemble sur les opérations en cours.

important. Elle ne l’a pas souhaité pour diverses raisons notamment personnelles” explique Maître Guigon, le mandataire judiciaire qui a prononcé la liquidation le 10 octobre. Une cinquantaine de personnes, en majorité des professionnels du vêtement ou de la reven- te, a sauté sur l’occasion pour ne pas rater la “bonne affaire” de cette vente aux enchères. Éclairés à la bougie - le courant avait été cou- pé - les acheteurs venus parfois de Lyon, même de Paris, ont rapidement fait grimper les prix. “Ce sont des professionnels, pour certains des grossistes, venus acheter des lots qu’ils reven- dront ensuite” expliquait Maître Renoud-Grap- pin à la fin de la vente. Parce que les produits étaient de qualité, de marque, ils ont rapidement trouvé preneur. Au final, la vente du stock a rapporté près de 41 000 euros. “Tout s’est très bien vendu puisque nous sommes au tiers du prix de la marchandise, voire presque la moitié. C’est assez rare” témoigne Jean-Paul Renoud-Grap- pin. Après avoir payé sur place le commissai- re-priseur et ajouté les 14,4% de frais légaux liés à la vente, les acheteurs ont rempli leurs camionnettes. La boutique est vide. Un pan- neau vient d’être apposé pour rappeler que le local est à louer. La dure vie du commerce. n E.Ch.

T out était encore en place, comme si rien n’avait bougé depuis la fermeture de la boutique, en octobre dernier. D’un côté du magasin, 270 paires de chaus- sures de marque Eden Park, Marlboro Classic, Timberland étaient soigneusement rangées. De l’autre, près de 1 000 articles de prêt- à-porter. Les 270 chaussures ont trou- vé preneur à 6 200 euros tandis que les pulls, blousons et chemises ont été adju- gées à 18 000 euros sous le coup de mar- teau de Maître Jean-Paul Renoud-Grappin jeu- di 20 décembre lors de la vente aux enchères du magasin de vêtements Authentic Envol, Grande rue à Morteau. La vente a été aussi rapide que la fermeture fut brutale. Personne ne l’a vue venir. “C’est la gérante, elle-même, qui a décidé de ne plus poursuivre l’activité. Certes, son magasin per- dait de l’argent mais elle aurait pu recourir à un redressement car le passif n’était pas très La vente aux enchères du magasin “Authen- tic Envol” au 5, Grande rue à Morteau a attiré de nombreux professionnels et quelques badauds. Pour un résultat qui a surpris le commissaire-priseur.

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