Journal C'est à dire 247 - Octobre 2018

V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E

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Travaux : bientôt le bout du tunnel Fin octobre, la traversée - difficile - de Fuans ne sera plus qu’un mauvais souvenir pour les automobilistes et les riverains. La route départementale sera rétrécie, un feu tricolore installé vers l’église. Fuans

U n chantier intermi- nable ! C’est ce que disent certains auto- mobilistes empruntant la route départementale à Fuans. Ils sont 8 000 à y circuler quoti- diennement. Après le chantier de sécurisation de la côte de Fuans par le Département mené entre 2012 et 2018, la commune a lancé un important chantier de sécurisation de son agglomération et en a profité pour enterrer ses réseaux secs et refaire l’assai-

nissement. Que les utilisateurs et riverains se rassurent : les feux tricolores de chantier et la route défoncée seront à la fin du mois d’octobre un lointain souvenir. “Nous sommes désolés de ces désagréments…mais on ne fait pas d’omelette sans cas- ser des œufs” image le maire de Fuans, Pierre Guillet. Les travaux d’envergure lancés par la com- mune étaient prévus et program- més. “Nous sommes dans les délais puisque nous avions annoncé 90

Pierre Guillet, maire de Fuans : “Plus que quelques jours à patienter.”

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dans le virage où elle reste à 7 mètres). “Nous ne voulions pas de ralentisseurs. L’option retenue a été de rétrécir la voie pour inci- ter les véhicules et les poids lourds à rouler plus lentement” indique le maire. La place de l’Église, celle de la Fontaine, seront à leur tour réno- vées. Un feu tricolore sera ins- tallé non loin de l’église : dès qu’un véhicule dépassera les 50 km/h, il se déclenchera au rouge. La por- tion à 80 km/h demeure. Le chan- tier aura coûté 1,05 million d’eu- ros (hors taxes) dont 310 000 euros pour la commune. Après des mois de travaux, le nouveau billard de Fuans n’a jamais été aussi proche. n

jours ouvrables de travaux. Nous avons demandé au maître d’œuvre de tout faire pour minimiser les désagréments pour les automobi- listes et les riverains. L’entreprise en charge des travaux stoppe par exemple le chantier plus tôt l’après- midi, à 16 h 15, afin de ne pas gêner le trafic frontalier. Nous avons aus- si tenté de travailler intelligem- ment en combinant nos travaux de réseaux avec ceux sur la voirie” explique la commune. Il reste encore quelques mètres de trottoirs à réaliser. Fin octobre, le Département posera une nou- velle couche de bitume sur toute la longueur de la voie qui sera réduite en largeur (6 mètres, sauf

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Les travaux dans le ruisseau virent au fiasco Le Syndicat mixte du Dessoubre a lancé des travaux pour reméandrer un affluent du Dessoubre, au hameau de Varin. Ce qui devait être une opération “environ- nementale” a mal tourné. Le ruisseau est à sec. Battenans-Varin

D ans le hameau de Varin, c’est la stupé- faction. Oui, la séche- resse a sévi comme ailleurs. Mais sans l’interven- tion de la main de l’homme mi- septembre, les centaines de truites farios ne seraient pas les nageoires à l’air dans le lit du ruisseau asséché de la Combe du Château, mais blotties sous une pierre. C’est la conséquence des tra- vaux menés par le syndicat mix- te du Dessoubre, validés par la Direction départementale des

territoires (l’État). “C’est dur de voir des truites mortes mais ce n’est qu’une partie du problème. Selon moi, le ruisseau est fichu. Il ne coulera plus avec ce qu’ils ont fait en amont. L’eau part dans la terre” , s’emporte Raphaël, un riverain. “Il se refera avec le temps” tempère un ingénieur hydrobiologiste. “Nous aurions pu éviter tout cela si le syndicat nous avait contactés en lançant une pêche électrique” poursuit Gérard Mougin, président de la Fédération de pêche du Doubs. Cette même Fédération avait

Des riverains constatent que l’eau ne s’écoule pas dans les méandres créés par le syndicat mixte à Battenans- Varin.

pourtant connaissance du dos- sier. Que s’est-il passé les 19 et 20 septembre ? Le syndicat mix- te du Dessoubre en charge des travaux a enlevé deux buses sou- terraines qui “canalisaient” le ruisseau et a dévié le lit du cours d’eau en créant des méandres dans un champ de terre mis à disposition par un propriétaire. L’eau s’est rapidement infiltrée dans le sol. Elle n’est jamais réapparue en aval. L’auberge “Au berceau de la Truite” dont le vivier était alimenté par ce cours d’eau a perdu toutes ses truites. L’entreprise sera indem- nisée. La crainte est pour l’ave-

nir : que faire si l’eau ne revient jamais devant l’établissement ? La gérante patiente. Ces travaux ont tout de même coûté 11 000 euros d’argent public. Le syndicat mixte plai- de une conjonction d’éléments défavorables dans cette opéra-

travaux. “Il y a eu soi-disant des études disant que l’ancien ruis- seau passait par ce champ. Même notre doyenne de 94 ans qui a toujours vécu là ne s’en souvient pas” grommelle un autre rive- rain. La Direction départementale

une buse sous la terre.” L’impact s’est ressenti dans les heures qui ont suivi les travaux puisque le ruisseau s’est arrêté de cou- ler dans le Dessoubre. “Nous avons remis des truites à la main” se défend le maître d’œuvre. Ce qui est formelle- ment interdit. Le syndicat a d’autres projets au niveau de la Rêverotte vers Gigot et au niveau du barrage de Fleurey qui doit être arasé. En espérant que cette opération désastreuse menée à Varin, certes réalisée dans des condi- tions de sécheresse exception- nelle, serve à l’avenir de leçon. n E.Ch.

tion destinée à remo- deler environ 40 mètres de linéaire. “On parle d’un cours d’eau déjà busé. Lors d’inon-

des territoires (D.D.T.) n’a pas souhaité com- muniquer estimant que le dossier était en cours. Tout cela en

L’auberge a perdu toutes ses truites.

plein arrêté sécheresse ! Le syn- dicat se défend : “Nous avions toutes les autorisations légales. La pêche électrique n’était pas demandée dans l’arrêté car les travaux consistaient à enlever

dations, l’eau passait sur la rou- te. Nous devions faire des tra- vaux dans un calendrier res- treint lors d’une période de basses eaux” explique le technicien du syndicat mixte qui a lancé les

Le ruisseau asséché, conséquence des travaux en amont.

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