Journal C'est à dire 247 - Octobre 2018

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Courtefontaine Le lavoir-abreuvoir retrouve de l’éclat Dans un état dégradé voire alarmant, cet élément incon- tournable du patrimoine villageois a fait l’objet d’une lourde restauration, support d’un chantier d’insertion.

Démission Serge Cagnon stoppe la route

d’étanchéité dans les bassins, pavés manquants, infiltrations multiples : le diagnostic est cri- tique sauf pour la toiture et la charpente qui avaient déjà fait l’objet d’une rénovation. Les travaux ont été confiés à l’As- sociation Patrimoine et Inser- tion ou A.P.I. 25. L’occasion d’or- ganiser un chantier d’insertion, support d’activité profession- nelle à destination de personnes en situation d’exclusion socia- le et éloignées de l’emploi. “On est satisfait du résultat” , obser- ve le maire. Le montant de l’opération s’élè-

A ucune amertume dans la voix de Serge Cagnon (66 ans) mais un brin de résigna- tion. Depuis le 24 septembre, le maire de Saint-Hippolyte n’est plus vice-président en charge des routes du Dépar- tement. “Je pars pour des rai- sons personnelles, notamment de santé (lombalgie). Les tra- jets Saint-Hippolyte-Besançon causent de la fatigue. C’est un regret car j’ai aimé gérer ce dos- sier des routes. C’est du concret !” indique-t-il. Il est remplacé par Thierry Maire-du-Poset au pos- te de 4 ème vice-président pour le reste du mandat. L’élu délaisse l’un des porte- feuilles les plus importants du Département avec 35 millions d’euros à gérer par an dont en moyenne 25 millions d’inves- tissement et entre 4 et 7 mil- lions pour la viabilité hiver- nale. Près de 200 agents tra- vaillent à l’entretien du réseau. Parmi les grands chantiers réa- lisés depuis sa prise de poste, Pour des raisons per- sonnelles, le maire de Saint-Hippolyte a démis- sionné de son poste de vice-président en charges des routes au Départe- ment. Il s’explique.

A près plus d’un an de travaux, l’imposant lavoir-abreuvoir de Courtefontaine res- plendit comme au premier jour. Sa construction remonte à 1867, soit quelques années après l’ar- rivée de l’eau potable dans cet- te commune qui compte aujour- d’hui 235 habitants. Conçu sur les plans de l’architecte Ducat, l’ouvrage attire immanqua- blement le regard, par ses dimensions et sa signature architecturale. Il abrite une statue de Saint-Laurent patron

de la paroisse. Les colonnes à chapiteaux corinthiens sont ornées d’incrustations trilobées et surmontées d’un blason aux initiales de la commune. Les

troupeaux et les lavan- dières ont déserté les lieux depuis longtemps. “L’ouvrage a beaucoup souffert. Au-delà de la restauration, il impor-

ve à 52 000 euros avec 60 % d’aides versées par les différents parte- naires : État, Départe- ment, réserve parle- mentaire du sénateur

L’ouvrage avait beaucoup souffert.

Longeot et le Crédit Agricole. “Il restera à terminer la res- tauration de la statue de Saint- Laurent qui sera rénovée par A.P.I. 25” , conclut l’élu. n

tait aussi de le mettre en sécu- rité” , note le maire Patrick Ber- tin. Nombreuses fissures sur les pierres de taille, problèmes

Serge Cagnon siégeait depuis 2015 à l’exécutif du Département, en charge des routes (photo archive Càd).

il cite “la réfection de la côte de Fuans, la refonte du plan de viabilité hivernale, la réorga- nisation des centres d’exploi- tation, l’entretien des ouvrages d’art.” Son successeur ne man- quera pas de travail : “Nous avons en ce moment des tra- vaux de réfection des ponts, à Villers-le-Lac, Montbéliard. Ce sont des sommes importantes, de l’ordre du million d’euros pour chaque ouvrage” indique celui qui reste maire de la com- mune située au pied de la côte

de Maîche. Quid de la poursuite de la rou- te des microtechniques ? De la déviation de Valdahon ? “Ce sont des projets qui restent dans les tuyaux.” Christine Bouquin la présidente du Département lui a glissé quelques mots pour le remercier : “Serge, tu as un haut sens des responsabilités. C’est par devoir que tu prends cette décision courageuse même si nous la regrettons, il y a des obligations personnelles qui ne se discutent même pas…” n

Complètement restauré, le lavoir-abreu- voir de Cour- tefontaine est redevenu une belle vitrine de la vie du village au siècle dernier.

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