Journal C'est à dire 247 - Octobre 2018

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Plus de terrains agricoles, moins de terrains constructibles Les Fins L’AGRICULTURE

est fragilisée par la pression foncière qui s’exerce sur les fermes du fait de l’attractivité de la Suisse, moteur du marché de l’immobilier local. Il y a besoin de foncier pour construire et répondre à une demande fluc- tuante certes, mais qui reste importante. Alors qu’elle travaille à l’éla-

L’enjeu est de trouver l’équilibre entre une urbanisation maîtrisée et le maintien d’une activité agricole forte sur la

Dans l’élaboration de son P.L.U., la commune des Fins a fait de l’agriculture le fil rouge de sa réflexion.

L es Fins s’enorgueillit d’être la commune la plus agricole du Doubs, et même l’une des plus agricoles de France. “Il y a plus d’une vingtaine d’exploitations,

une cinquantaine d’agriculteurs. Une centaine de personnes tra- vaillent dans ce secteur d’acti- vité sur la commune” indique le maire Bruno Todeschini. L’agri- culture est une fierté, mais elle

commune des Fins.

boration de son plan local d’ur- banisme (P.L.U.) - il sera pro- chainement approuvé -, tout l’enjeu pour la commune est de trouver l’équilibre entre les zones constructibles et celles qui doivent rester des terres agricoles. “L’agriculture est le fil rouge de nos réflexions dans l’élaboration du P.L.U. La

en jachère des terres incons- tructibles qu’ils pourraient louer à des agriculteurs. Ils ne le feraient pas, espérant qu’un jour ces espaces deviennent urbanisables. “Cela se compte en hectares à l’échelle de la com- mune. Nous travaillons sur cet- te question” poursuit l’élu. Il y a moins de terrains viabi-

Todeschini. Le problème est de maîtriser ce développement urbain qui cause des difficultés aux collectivités lorsqu’il n’est pas contrôlé. Derrière cette évo- lution, il y a des réseaux à entre- tenir et des services publics à adapter comme les écoles. Des paramètres difficiles à appré- hender. Une autre probléma- tique, inattendue cette fois, s’in- vite dans les discussions depuis quelques semaines. Il s’agit de la ressource en eau. L’actuelle sécheresse qui s’accompagne de restrictions sur l’usage de l’eau, interroge l’élu. Sera-t-il possible de répondre aux besoins des foyers si leur nombre ne fait qu’augmenter dans le Val de Morteau ? Le sujet devient cen- tral et préoccupant. n

lisables mais il en res- te encore. Aux Fins, on compte 12 hectares constructibles répartis principalement entre deux grands espaces de

Chambre d’Agriculture a participé à toutes nos réunions” insiste le mai- re qui ajoute : “Nous avons aujourd’hui moins de terrains construc-

“Cela se compte en hectares.”

3,5 et 5 hectares destinés à être lotis en limite de la bourgade. Le reste, ce sont des “dents creuses” qu’il conviendra de com- bler. “Nous avons de quoi fai- re pour bâtir” relève Bruno

tibles aux Fins qu’en 1983 au moment du plan d’occupation des sols.” Tous les terrains dits agricoles ne sont pas exploités. Certains propriétaires aux Fins laissent

La problématique de l’alimentation en eau s’invite dans les discussions.

9 ZA Les Dolines - 25500 LE BELIEU Tél. 03 81 67 30 73 Fax 03 81 67 49 88 jean-louis.bole@wanadoo.fr

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