Journal C'est à dire 240 - Février 2018
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V A L D E M O R T E A U
Permis de conduire : la galère d’une Suissesse Villers-le-Lac Maëva l’a obtenu à Morteau en novembre dernier mais la Préfectu- re a mis trois mois pour le lui envoyer. Motif : elle ne pouvait four- nir l’A.S.R., attestation délivrée au collège ! Un cas loin d’être isolé.
En bref…
l La Poste Le centre de distribution du cour- rier de La Poste (7, chemin des Pierres) à Morteau va quitter ses locaux. Le centre du cour- rier doit déménager aux Fins au 2, rue des Artisans, dans un hangar autrefois occupé par Jacoulot Primeurs. “Nous aurions souhaité rester à Morteau mais nous n’avons pas trouvé de locaux mieux adaptés” obser- ve la direction régionale de La Poste. La date du déménage- ment aux Fins n’est pas enco- re connue. Le maire de Morteau a vivement réagi à ce futur déménagement, estimant être mis “devant le fait accompli.” M. Bôle affirme sa “totale désap- probation. Il est invraisemblable, s’agissant d’une entreprise affir- mant une volonté de service de proximité, de prendre une tel- le décision sans en étudier l’im- pact” dit-il. l A.T.P. Beugnon Les fermes-musée du Pays Hor- loger à Grand’Combe-Chateleu organisent des visites guidées (sans réservation) les mardis 27 février et 6 mars et jeudi 1er et 8 mars à 10 heures, ainsi que des visites-goûters (sur réser- vations), les mêmes jours à 15 heures. Renseignements et réservations au 03 81 67 18 53 ou au 03 81 68 86 90 - atp.beu- gnon@wanadoo.fr
L’ administration française dans toute sa splendeur ! Maëva Juillerat, 29 ans, est Suisse. En 2015, pour des raisons de cœur, elle s’installe à Villers-le-Lac avec Yvon, un Français. Les deux tourtereaux tra- vaillent dans le canton de Neuchâtel. De cette union naît en septembre 2015 un garçon. Jusque-là, l’idylle avec le nou- veau pays est “presque” parfaite pour Maëva si ce n’est un bug vite réglé avec la Sécurité sociale après son accouche-
arriver sous 15 jours dans la boîte à lettres - n’arrivera jamais. Maëva peut néanmoins utiliser sa voiture sur le sol français mais pas en Suisse car le permis probatoire n’est pas reconnu. Mal- gré sa réussite à l’examen, elle est donc obligée de covoiturer avec son compa- gnon pour se rendre à son travail ! Le couple déniche un numéro de télé- phone à la Préfecture de Besançon qui répond (normalement) le mardi et le jeu- di de 14 heures à 16 heures Ils passe- ront des dizaines d’appel sans jamais parvenir à joindre un inter- locuteur ! Finalement, on explique à la Suissesse que l’A.S.R. est obli- gatoire, qu’elle peut l’obtenir en se rapprochant d’un G.R.E.T.A. L’at- testation est rendue obligatoire depuis une loi de novembre dernier. “C’est comme si vous appreniez à quelqu’un qui court de marcher” ironise Yvon qui a multiplié les démarches pour sa com- pagne. Sachant que ni le G.R.E.T.A. de Morteau ni celui de Pontarlier ne font passer cet examen, Maëva se rend le 7 février à celui de Besançon pour passer cette formalité (gratuite) après avoir pris un congé. Elle l’obtient. “Nous avons eu peur car il ne restait plus que quelques places et la session prochaine était dans un an !” évoque la conductrice. Le 9 février, elle reçoit l’attestation, la transmet à la Pré-
ment à Besançon. Une anec- dote comparée à ce que vit la jeune maman helvète. La Neuchâteloise s’inscrit dans une auto-école à Morteau et obtient le 22 novembre 2017 son permis de conduire. La
Les demandes d’A.S.R. obligatoires.
La Suissesse Maëva Juillerat qui réside à Villers-le-Lac peut désormais conduire en toute sérénité.
fecture qui, par mail, lui répond que le dossier est validé. La fin d’une galère. “Nous recevons de plus en plus de per- sonnes désirant passer l’A.S.R. en raison de la loi de novembre dernier. Nous adap- tons les sessions de 12 personnes en fonc- tion des demandes” confirme le G.R.E.T.A. de Besançon. La Préfecture de Besançon admet un “paradoxe”. “ On peut avoir réussi l’exa- men du permis de conduire sans possé- der l’A.S.R., mais il faut l’A.S.R. pour le valider” convient Nicolas Regny, direc- teur de cabinet du préfet du Doubs. Depuis le 30 janvier 2018, une mesure
de simplification a été prise pour ceux qui pour une raison X ou Y ne retrou- veraient pas leur A.S.R. Certains éta- blissements scolaires ne faisant pas de duplicata, il “suffit” d’attester sur l’hon- neur que vous avez obtenu l’attestation. En revanche, rien ne change pour les étrangers obligés de fournir ce papier et donc de passer l’attestation. À l’heure où nous bouclions ces lignes, la Suissesse devait recevoir son permis de condui- re. Maëva va sabrer le champagne… avec modération. Il serait dommage de se le faire retirer. n E.Ch.
route semble dégagée jusqu’à la vali- dation par Internet pour le recevoir. Le formulaire lui demande l’attestation de sécurité routière (A.S.R.), document délivré aux collégiens français dès 14 ans. Il permet notamment de piloter un cyclomoteur. Or, Maëva n’a jamais étu- dié en France. “Nous avons pris conseil auprès de l’auto-école qui nous a conseillé de joindre un courrier en expliquant que nous ne pouvions pas fournir ce docu- ment parce que ma compagne a été sco- larisée en Suisse” explique Yvon Loca- telli, son compagnon. Le dossier est trans- mis. Le permis de conduire - qui devait
Laisse parler ton corps Les Fins Kinésiologue et maître reiki installée depuis quatre ans aux Fins, Gwaldys Godin reprend son activité suite à un congé maternité. L’occasion de vérifier que l’en- gouement autour des médecines alternatives est toujours d’actualité.
E lle n’a pas oublié les bienfaits de sa pre- mière consultation chez un kinésiologue rencontré pour l’aider à se pré- parer aux oraux du Bac. “Je stressais facilement à l’époque et il m’a aidé à surmonter mon angoisse pour l’examen. Cela m’a donné envie de poursuivre dans cette voie” dit-elle. Originaire de Maîche, la bache- lière va alors poursuivre ses études à Grenoble à l’Institut de Formation de Kinésiologie
Appliquée. Trois ans plus tard, diplôme en poche, elle s’ins- talle avec son compagnon aux Fins où elle commence sa car- rière à domicile. “Dans nos dis- ciplines, on fonctionne avant tout par le biais du bouche-à- oreille” , indique celle qui finit par ouvrir son cabinet en août 2016 dans un local com- munal. Médecine douce qui s’articule autour de la santé par le tou- cher, la kinésiologie repose sur un test musculaire qui permet
au praticien de détecter les désé- quilibres. “On donne la parole au corps. Quand on a identifié le problème, on teste différents protocoles fonctionnels, biochi- miques, émotionnels ou éner- gétiques pour trouver la solu- tion la plus pertinente.” Comme la plupart des kinésiologues, Gwaldys Godin s’est également formée dans une autre disci- pline, en l’occurrence le reiki. “C’est une médecine purement énergétique où tout est régi par la position des mains. Entre la kinésiologie et le reiki, les objec- tifs sont les mêmes mais les méthodes sont différentes. Le choix d’exercer l’un plutôt que l’autre se détermine au cas par cas.” Jusqu’à présent, la kinésiologue des Fins travaille surtout avec des bébés, des enfants et des adultes mais rarement avec les personnes âgées. Question de générations probablement. Elle “soigne” les problèmes alimen- taires, les troubles du sommeil, les angoisses. “Je suis spéciali- sée sur les difficultés d’appren- tissage, de concentration, de mémorisation. Je vois donc beau- coup d’enfants et mon carnet de rendez-vous est souvent plein pendant les vacances scolaires.”
Certaines personnes n’hésitent pas à faire deux heures de route pour venir consulter la Gwaldys Godin installée aux Fins depuis 2014.
médicaments, elle peut néan- moins conseiller l’utilisation d’élixirs floraux et de complé- ments alimentaires. “On a sui- vi des modules de naturopathie au cours de la formation de kiné- siologie.” Après quatre ans d’activité, elle dresse un bilan positif de son expérience. Les nouveaux ont parfois un peu d’appréhension au départ mais la confiance l’em- porte rapidement. “On a des bons retours. Jusqu’à présent, j’ai obte- nu 100 % de résultats positifs avec les couples qui sont venus me voir pour des problèmes de conception d’enfant” , poursuit la praticienne très satisfaite de ses méthodes appliquées au trai- tement des problèmes cognitifs,
de mémoire et du sommeil. L’ins- tallation aux Fins n’est semble- t-il pas un handicap. Certains n’hésitent pas à faire jusqu’à deux heures de route pour consulter Gwaldys Godin. Il faut compter 15 jours d’attente pour décrocher un rendez-vous. Quelques Suisses franchissent la frontière même si les méde- cines douces sont plus recon- nues chez nos voisins. “J’ai beau- coup gagné en flexibilité en inves- tissant dans un système de réser- vation de rendez-vous en ligne.” La solidarité fonctionne à plein dans l’univers des médecines alternatives où l’on n’hésite pas à se renvoyer des clients selon les pathologies à guérir. n F.C.
Une séance dure en moyenne 1 h 15 et peut s’étendre selon la complexité du problème à trai- ter. En général, trois ou quatre séances suffisent pour obtenir des résultats. Aux Fins, le coût d’une séance s’élève à 50 euros parfois pris en charge par cer- taines mutuelles. “On ne se pose pas en remplacement du méde- cin mais plutôt en complément, par exemple pour éviter les effets secondaires ou pour optimiser l’efficacité des traitements.” Sur l’engouement constaté autour de la kinésiologie et du reiki, Gwaldys Godin n’hésite pas à faire le parallèle avec l’os- téopathie qui s’est généralisée depuis une quinzaine d’années. Pas habilitée à prescrire des
La kinésiologie permet de dénouer les blocages énergétiques et émotionnels.
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