Journal C'est à dire 240 - Février 2018
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A G E N D A
Souvenirs de “Ceux de 14” Exposition Professeur d’histoire à Villers-le-Lac, Thierry Munier remonte le temps pour nous faire découvrir La Grande Guerre à travers des récits, des journaux d’époque, des photographies, des objets ayant appartenu aux poilus locaux. À voir jusqu’au 4 mars à la M.J.C. de Villers-le-Lac. Entrée libre.
Après la diffusion d’un tract dans toutes les boîtes de Villers, Thierry Munier a récupéré toutes sortes d’objets qui ont “vécu” la Grande guerre. Parmi les documents prêtés pour l’exposition : cette carte d’aérostier considérée à l’époque comme un document top secret.
S’ il envisageait de par- ticiper à sa manière au centenaire de l’Ar- mistice de 14-18, res- tait encore à définir sous quel- le forme. “J’ai commencé par tra- vailler sur l’histoire de la com- mune du Barboux qui avait par- ticipé financièrement à la reconstruction du village des Éparges où avait combattu Mau-
historique” explique Thierry Munier. Le Barboux avait ver- sé près de 10 000 francs aux Éparges. Aujourd’hui, les deux localités sont jumelées. Il est même prévu que l’école du Bar- boux porte le nom de l’écrivain. Les visiteurs pourront égale- ment visualiser des extraits du film “Ceux de 14” qui sera dif- fusé pendant l’exposition. Thier- ry Munier s’est aussi intéressé à la vie des habitants de Villers- le-Lac pendant le conflit. “On a distribué des tracts dans les foyers pour récupérer toutes sortes de souvenirs. Cela nous a per-
rice Genevoix. L’écrivain rela- tera d’ailleurs plus tard cette expérience dans l’un des cinq tomes de son livre dédié à Ceux de 14. À partir de là, j’ai com- posé plusieurs panneaux avec des images et des articles du jour- nal Le Miroir. Il y a aussi des textes de Genevoix et une chro- nologie des événements natio- naux pour resituer le contexte
tin du caporal Peugeot, institu- teur au Pissoux et qui devien- dra le premier mort de la guer- re 14-18. “Il est décédé le 2 août 1914 juste avant la déclaration de guerre lors d’une altercation à Joncherey avec une patrouille allemande.” Au fil de ses investigations,
Thierry Munier a été mis en relation avec des collectionneurs locaux qui ont accepté de lui prêter du matériel, notamment des uni- formes d’époque. Il a
mis de retracer les par- cours d’anciens Poilus.” Des tabatières, des cartes, casques, képis, des plans top secret, des obus décorés, des baïon- nettes. Insolite : ce por-
Trois frères décédés la même année.
tefeuille troué qui témoigne enco- re du passage de la balle fata- le à ce jeune soldat de la famil- le Faivre-Pierret. Thierry Munier rappelle aussi que certains ont payé un lourd tribut à la guerre, à l’instar de la famille Prétot avec cinq frères partis au combat dont trois décé- dés la même année. Il n’oublie pas d’évoquer le funeste des-
également recensé tous les Poi- lus de Villers pour créer une base de données consultable sur le poste informatisé de l’exposi- tion. “En cherchant des cartes postales et des photos anciennes, j’ai eu l’opportunité de m’en- tretenir avec Bernard Lambert qui possédait une belle collec- tion d’images. On a convenu d’en utiliser quelques-unes pour illus-
préparer l’exposition. “C’est une belle aventure humaine. J’ai ren- contré des personnes tout heu- reuses de raconter leurs histoires familiales.” Entrée libre. n
trer le rôle des femmes pendant la guerre.” Au final, beaucoup de travail avec un coup de pouce des béné- voles de la M.J.C. au moment de
Exposition “Ceux de 14” - Jusqu’au 4 mars M.J.C. de Villers-le-Lac - Entrée libre
Plusieurs panneaux relatent le destin cruel de familles de Villers-le-Lac qui ont payé un lourd tribut au conflit.
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* Source : Enquête annuelle Point Passerelle, FNCA, 2017
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