Journal C'est à dire 238 - Décembre 2017

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À la recherche de solutions innovantes Plateau de Maîche Pour sauver ou développer le commerce de proximité, les communes rurales disposent de quelques moyens afin de s’investir et de donner le coup de pouce nécessaire à une initiative privée. Quelques exemples relevés ces derniers mois.

À Bonnétage, la volonté municipale de voir s’implanter une bou- langerie avait été affi- chée dès les dernières élections municipales. Le maire Stépha- ne Vermot a donc choisi que la collectivité soit propriétaire et maître d’ouvrage de la

construction qui jouxte la fro- magerie, avec pour relier ces deux commerces, une agréable esplanade. À Trévillers, comme nous le rela- tions dans notre dernier numé- ro, la commune a acquis les murs de l’hôtel-restaurant situé face à l’église pour faciliter la

reprise par des gérants privés : “Par le biais de l’Établissement Public Foncier qui avance la tré- sorerie nécessaire, la commu- ne devient propriétaire de l’en- semble immobilier et devra le racheter dans les 8 ans maxi- mum au même prix à savoir 160 000 euros. Une somme à laquelle s’ajoute le coût des tra- vaux de mise aux normes d’en- viron 60 000 euros. Pour l’ins- tant, les restaurateurs versent un loyer mais l’objectif est pour eux de racheter ces murs à moyen terme pour une somme qui sera de 220 000 euros, donc une opé- ration blanche pour la collec- tivité” précise le maire Gérard Mauvais qui sauvegarde ainsi la cantine scolaire assurée jus- tement par ce restaurant. Tré- villers a déjà par ailleurs par le passé réhabilité les anciens locaux de La Poste pour favo- riser l’installation d’un salon de coiffure “et nous aimerions voir se réinstaller une boucherie au village.”

Depuis septembre, la mairie de Frambouhans a ouvert son propre commerce de proximité.

bâtiment, alors qu’aucun repre- neur crédible n’a été retenu pour le fonds de commerce, la col- lectivité a dû aller plus loin :

le maire Franck Villemain. Une solution originale où pour fai- re face à la désertification de l’offre commerciale en milieu rural, les élus de Frambouhans ont décidé à l’unanimité de se substituer au privé : “Conjoin- tement à l’Agence Postale Com- munale, sachant que ce servi- ce répond à un besoin pour la population du village et des envi- rons, le P’tit Mag propose des produits d’épicerie en plus du pain et des viennoiseries, des

fruits et des légumes, de la pres- se et des jeux.” Il a fallu prendre le temps de rencontrer tous les fournisseurs puis assurer le recrutement de deux employées directement par la commune qui gère les dépenses et recettes via une régie spécifique. Le mai- re s’est donné deux années afin de tirer le bilan de cette réou- verture avec le souhait de via- biliser l’activité et de passer la main à un repreneur privé. n D.A.

“La commune s’est portée acquéreur du mobilier du maga- sin dans l’optique d’une réouverture

Quand la commune se fait commerçante.

Faciliter l’installa- tion est une option, s’y substituer en est une autre choisie

par la mairie de Frambouhans depuis septembre dernier. Le seul commerce du village était en effet fermé suite au décès du gérant et, déjà propriétaire du

prochaine puis j’ai pris les contacts nécessaires afin de connaître les possibilités légales pour qu’une mairie gère elle- même un commerce” explique

Pour la boulangerie de Bonnétage, c’est la mairie qui a financé la construction (photo archive Càd).

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