Journal C'est à dire 236 - Octobre 2017

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Morteau Après 40 ans de marché, ils remballent

Sylvie et Gilles Richard ne viendront plus les mar- dis et samedis vendre leurs produits à Morteau. Ils arrêtent les marchés. Les producteurs de légumes venus de Côte-d’Or se confient.

Ville n’était pas assez forte : “ Nous avons commencé les mar- chés il y a 40 ans. À Morteau, nous sommes arrivés en 1986. Il y avait à l’époque un boucher chevalin, deux fromagers, un grainetier, un fleuriste, un pri- meur…C’était plus animé même si ce marché a toujours bien fonc- tionné. On remercie nos clients et Marie-Anne Ryser, vendeuse depuis 14 ans avec nous” pour- suit Sylvie. S’il n’y avait pas cette route si usante, si lointaine, sûr qu’ils continueraient. Les Richard vont garder une partie de leurs tun- nels de production afin de pour- suivre la production. Si des clients ne peuvent pas se pas- ser des fruits et légumes… ils devront “descendre” jusqu’à Labergement-les-Auxonne. n E.Ch.

D ans l’affaire, difficile de savoir qui sera le plus triste du client mortuacien orphelin des carottes fraîchement cueillies ou du producteur qui stoppe les marchés après 40 années de ser- vice, dont 31 passées à Morteau. Pour Sylvie et Gilles Richard, producteurs de légumes à Laber- gement-les-Auxonne (Côte d’Or), plus qu’une page qui se tourne, c’est la fin d’une longue route. Les mardis et samedis, ils ne se ler leur marchandise sur la pla- ce de l’Hôtel de Ville, la vendre, puis repartir en fin de journée pour terminer le labeur le soir, dans les champs. Le couple bien connu des cha- lands du Val met fin aux mar- chés. L’amour du métier ne les a pas quittés. Mais la route “les a usés, confie Benoît, leur fils. Je crois que l’on peut compter sur les doigts de la main le nombre de fois où en tant d’an- nées mes parents ne sont pas montés” explique-t-il. “Trois fois lèveront plus à 3 h 15 du matin pour charger leur camion, rouler deux heures en direc- tion de Morteau, débal-

peut-être…” émet Sylvie, la maman. Une fois, le camion est tombé en panne, une autre il n’a pas démarré, et une autre fois la neige a eu raison de l’équi- page. Jeune, Benoît - accom- pagné de Franck son frère et Marie sa sœur -, dormait dans le camion ou dans des caisses plastiques pendant que papa et maman vendaient les légumes produits et récoltés sur leur ter- rain. “Nos clients ont vu gran- dir nos enfants” relate la mère de famille. L’histoire a voulu que Benoît, tom- bé amoureux des sapins, quitte la plaine bour- guignonne pour s’ins- taller avec sa petite famille à Villers-le-Lac. Depuis mardi 31 octobre où ils vendaient des chrysanthèmes, Sylvie et Gilles ont officielle- ment stoppé la tournée des mar- chés. Quitter celui de Morteau, c’est un peu leur crève-cœur… même s’ils reviendront. “Nous avons des amis ici ! Et notre fils qui s’est installé” témoigne Syl- vie. Ces dernières années, le couple de primeurs et maraî- chers ne venait plus les mardis car l’activité place de l’Hôtel de

Sylvie et Gilles Richard ont commencé en 1986 sur le marché à Morteau, place de l’Hôtel de Ville.

“Ils ont vu grandir nos enfants.”

Guyans-Vennes Les producteurs bio de Guyans régalent C’est à dire les avait rencontrés peu de temps après leur installation. Depuis, les maraîchers du “Jar- din des Érauges” ont augmenté leur surface de terrain pour répondre à une demande grandissante.

P roduire des légumes biologiques à 800 mètres d’altitude, Vir- ginie Tattu et Étienne Renaud ont prouvé que c’était

faisable. Installés depuis mai 2015 au lieu-dit les Érauges à Guyans-Vennes, les deux maraîchers terminent une saison 2017 sous les meilleurs auspices. “Contrairement à l’an- née 2016 où il avait beaucoup plu, nous avons bénéficié d’une bonne saison. Mi-octobre, on pro- duisait encore des tomates sous la serre” explique Virginie Tat- tu, diplômée d’un Bac profes- sionnel en agriculture. Cette année, les producteurs ont augmenté leur surface en la faisant passer de 1,5 à 2 hec- tares pour environ 40 varié- tés de légumes. Ils ont surtout appris à dompter le terrain, trouver les bonnes associations pour augmenter la récolte ou la faire durer dans le temps. François, un ami, est venu leur prêter main-forte. Désormais, l’entreprise se demande si elle devra ou non embaucher un salarié pour un métier qui res-

te saisonnier. Entre mai et sep- tembre, le travail est intense. “Nous avons créé des serres sup- plémentaires. Elles nous ont per- mis de passer de 50 à 90 paniers livrés à l’A.M.A.P.” précise la

marché de Morteau, de nom- breux chalands s’approvision- nent en salade fraîche, carottes tirées de la terre le matin, choux, betteraves, courges, pommes de terre… Les prix ne

chef d’exploitation. L’A.M.A.P. des Fins Gourmets (associa- tion pour le main- tien d’une agricul-

sont pas plus élevés qu’en supermarché : 4 euros par exemple le kg de tomates en été. “Les clients veu-

De 50 à 90 paniers livrés.

ture paysanne) propose des paniers aux adhérents avec les légumes de saison, ce qui per- met de garantir aux deux agri- culteurs un revenu à l’année puisque les adhérents versent chaque mois la même somme. La qualité des légumes a assu- ré la renommée des produits “bio” : chaque samedi matin au

lent savoir ce qu’ils achètent. Depuis que nous sommes au marché, je pense que notre clien- tèle a triplé en nombre. Il faut dire qu’il n’y avait pas d’offre de ce type avant” témoigne la responsable de l’exploitation. La production et la vente devraient se poursuivre jusqu’à la Toussaint. n

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