Journal C'est à dire 234 - Août 2017

L A P A G E D U F R O N T A L I E R

NEUF

41

J’

CHÈTE A

e sér out en t

é énit

Salaires Le canton de Neuchâtel adopte le S.M.I.C. à 3 260 euros

. ] éolia juillet2017 N IONT COMMUNICA [ exte et illustrationsnon contractuels T

e 2 chanr- T eauvNou

C VILLERS-LE-LA

ence Côt ésid R APP

S ARTEMENT ertu é Na

syndicat U.N.I.A. à La Chaux- de-Fonds. Le cas des travailleurs pauvres de l’autre côté de la fron- tière existe. Pire, il s’est déve- loppé ces dernières années avec la crise horlogère. Rapporté au coût de la vie et aux dépenses obligatoires des sala- riés, 20 francs de l’heure (19,60 pour être précis) ne veut pas dire rouler sur l’or. Au contraire. En votant ce salaire minimum, le canton de Neuchâtel réalise une première dans la Confédération. Jamais la Suisse, pays libéral, n’avait introduit de S.M.I.C. Que la collectivité mette son grain de

sel, c’est la révolution. Le can- ton devait préciser le calendrier de mise en œuvre jeudi 31 août. D’ici l’automne, aucun salarié neuchâtelois ne pourra être payé en dessous de 3 480 francs par mois (environ 3 260 euros) ! “Cela ne va pas changer grand-chose pour les frontaliers puisque la plupart des personnes actives à temps complet ont d’ores et déjà un salaire plus élevé que cela et bénéficient bien souvent de conventions collectives. Attention à ce qu’il ne devienne pas le salai- re de base. C’est un petit peu le revers de la médaille, comme on

Aucun salarié ne pourra être rémunéré moins de 20 francs suisses de l’heure. Du jamais vu dans la Confédération, une révolution dans ce pays libéral. Vu de France, ce montant ne devrait pas bouscu- ler le contexte économique local.

e ? endr tt quoi a our P emier logement. e pr otr v er pour achet e oup de pouc Un sérieux c êts. ér er d’int y sans pa e logement otr de v 40% à z jusqu’ e et financ oér aux Z T Pr du enant z maint eofit Pr êt à

I MODERNES

SANT V NNO I

΁ĨƟĂǀŝƌƉƚŶĞŵĞŶŶŽƟĂƚƐΘĞŐĂƌĂŐ΀

T3 3 L T2

S DTO6 L S DTO

E 66 M² E 46 M²

L es commentaires sur les réseaux sociaux se sont multipliés durant tout l’été. Oui, être rémuné- ré environ 17 euros de l’heure, ça fait rêver du côté français. C’est même le S.M.I.C. le plus élevé au monde. Pourtant, côté

suisse, on minimise : “Ce n’est pas énorme au vu du coût de la vie mais c’est disons-le un petit pas qui va dans le sens de la pro- tection sociale. Cela veut dire que le travail doit couvrir les besoins vitaux” évoque Catherine Laub- scher, responsable régionale du

Ő

ĞƐƌƵŽďŵĞƌĞĚƐĠƚŝĐĂƉĂĐƐŽǀnjĞĮŝƌĠs͘ĠƐƌƵŽďŵĞƌĞƌƚġƚŝŽĚƚĞ ŶĂƚŶŽŵŶƵ͛ĚĞƚŝŵŝůĂůƐŶĂ ͘ƐŶĂϱϭƵŽϬϭ͕ϱƐŶĂĚƌĞƐƌƵŽďŵĞƌ ͛ƐƚŶĂǀƵŽƉƚġƌƉĞĚƐĞĠƌƵĚƐĞĚĞƐŽƉŽƌƉƐƵŽǀŽƌĠdžƵĂăƚġƌW ƵũƐĞůďĂĐŝůƉƉĂƐĞůĂĠůŶŽƟƵďŝƌƩĂ͛ĚƐŶŽƟŝĚŶŽĐƐƵŽƐĞŐĂƚŶĂǀ ͘ƌĞŐĂŐŶĞƐƵŽǀĞĚƚŶĂǀĂƚŶĞŵ Ĩ

ĞŐĂŐŶĞƐƵŽǀƚŝĚĠƌĐŶh͘ŶŽƟĂƌĠƉŽ͛ůĞĚƚƸŽĐƵĚĚŶŽĂůƉƚ ăƌĞĐŶĞŵŵŽĐĞĚĠƚŝůŝďŝƐƐŽƉĂůƚĞƐŶĂϱϮă͛ƵƋƐƵũĞƌĚŶĞƚĠ Ğů͕ƵĞŶƚŶĞŵĞŐŽůŶƵnjĞƚĞŚĐĂƐƵŽs͘ϳϭϬϮͬϮϭͬϭϯƵĂ͛ƵƋƐ Ĩ

d

é ement t e appart notr z e isitV 1 3 81 4 0

moin ! 7 08 2

ous au vz- ende Sur r

v t de de t le momen es’C

o enir pr

eair t prié

ils s’inquiéter pour leurs marges ? “Il y a dix ans, l’hôtellerie nous disait qu’elle ne pouvait pas aug- menter les salaires. Entre 2002 et 2012, les salaires dans cette branche ont augmenté en moyen- ne de 800 francs. C’est la preuve

a pu le voir au fil du temps en France, que ça devienne le salai- re de référence” nuance Valérie Pagnot, juriste à l’Amicale des frontaliers. Dans l’horlogerie par exemple, le salaire minimum est de 25 C.H.F. de l’heure. Les métiers du commerce, des loisirs (salle de fit- ness), esthétique, soins à domicile privés, micro- entreprises, les coiffeurs non qualifiés, les ouvriers temporaires non qualifiés, seront concernés par cette hausse. En revanche, ceux qui partici- peront aux vendanges sur les coteaux neuchâtelois ne seront pas concernés. Les secteurs de l’agriculture, de la viticulture ou de la formation sont dispensés. Les dirigeants de sociétés indus- trielles ou de commerces doivent-

que cela peut fonction- ner. Ce n’est pas au public, avec les aides sociales, de subven- tionner le fait que des entreprises offrent des bas salaires” poursuit l’U.N.I.A. Dans un canton touché

“Attention à ce qu’il ne devienne pas

le salaire de base.”

par le chômage (le plus élevé de Suisse, à 6,3 %), la mesure pré- vient du dumping salarial. 5 % de la population active du can- ton neuchâtelois sera concernée par cette hausse d’environ 100 à 200 francs suisses sur la feuille de paie. n E.Ch.

Les employés de commerce, de loisirs, les coiffeurs non qualifiés… profiteront de ce salaire minimal.

Made with FlippingBook - Online catalogs