Journal C'est à dire 234 - Août 2017

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V A L D E M O R T E A U

Le défi de Mauricette Brisebard Les Fins La pilote du M.C. Les Fins participe aux “I.S.D.E. - 6 days”, épreuve internationale d’enduro à Brive-la-Gaillarde au sein de la seule équipe 100 % féminine française privée.

En bref…

l G.T.J. 200 Les inscriptions pour la Grande Traversée du Jura à ski de fond (9 et 10 mars prochains) débutent le 1 er septembre sur le site www.gtj200.fr. L’épreuve consiste à relier Giron (Ain) au Vieux-Châteleu par équipe de deux, le plus rapidement possible. Après une année sabbatique destinée à réorganiser l’épreuve, le Villérier Patrick Bohard a tenu à apporter des nouveautés pour cette édition. Des par- cours de repli en cas de faible enneigement ont été trouvés. Première : les équipes pourront déchaus- ser les skis, courir, ou uti- liser des skis de randon- née nordique, voire des raquettes.

L es 6-Days en enduro moto, c’est un peu la coupe Davis du tennis. Près de 750 pilotes venus du monde entier, souvent les meilleurs de cette discipli- ne à cheval entre le motocross et le trial, se retrouvent du 28 août au 2 septembre à Bri- ve-la-Gaillarde (Corrèze). Mauricette Brisebard licenciée au Moto-club des Fins, 19 ans, sera du voyage dans un univers plutôt “masculin”, ultra-exigeant physiquement. Originaire du Mémont, elle participera pour la première fois à cette redou- table épreuve qui consiste, par équipe de trois, à rouler durant 6 jours. C’est un défi humain et mécanique… car les participants doivent gérer leur assistance seuls. “Je sais changer une roue, faire de la petite mécanique… Après, il ne faut pas que ce soit trop compliqué. Mon objectif, c’est de terminer l’épreuve” avoue Mauricette Brisebard, qui a débuté la moto par le cross à l’âge de 7 ans. Elle a suivi les traces de son père, Raphaël, bon pilote, qui cette fois voit sa fille revenir très vite sur ses talons. Au Mémont, là où la famille rési- de, l’événement a été préparé méticuleusement.

Élève infirmière à Besançon, Mauricette a du talent et du tempérament et se souvient qu’à ses débuts, sa présence en tant que fille n’a pas toujours été très bien vue… surtout lorsqu’elle doublait les garçons lors de com- pétitions de motocross. Person- ne ne lui a fait de cadeaux. Aujourd’hui, la jeune femme a fait sa place. Elle sait que la moto ne sera pas son métier. “L’école en priorité, la moto ensui- te” coupe Mauricette qui a eu droit à des vacances studieuses rythmées par des entraînements et la préparation physique. Ce sont ses deux co-équipières plus âgées qu’elle - Noémie et Marie- Pierre - qui lui ont demandé en janvier si elle voulait être de l’aventure. Une telle proposi- tion ne se refuse pas. Encore faut-il boucler le budget : ins- criptions, frais de déplacements, essence…, ce sont au total 11 700 euros dont ont besoin les filles. Les pilotes ont baptisé leur team “Gazz’Elles”. Mau- ricette est prête à mettre “la poi- gnée en coin”… et apporter sa joie de vivre au team dont l’ob- jectif est de finir. Le résultat de l’épreuve sera calculé grâce à la moyenne des temps des trois. n

Mauricette Brisebard participe à une épreuve de renom fin août. Pas de quoi impressionner la jeune femme qui roule face aux garçons.

Horlogerie

Les lauréats de la saison 2016-2017 ont Les candidats qui ont sui- vi cette année les for- mations dispensées au G.R.E.T.A. du Haut-Doubs ont décroché leurs diplômes. De bon augu- re à l’heure de la repri- se horlogère. Carton plein pour les formations transfrontalières

reçu leurs diplômes le 11 juillet dernier lors d’une cérémonie organisée au musée de l’horlogerie à Morteau.

L e principal gisement d’emplois frontaliers dans le Doubs qui représente 50 % de l’ef- fectif pendulaire fait toujours rêver. Et le ralentissement observé depuis un an dans la branche horlogère suisse n’y change pas grand-chose. Si la demande en formations horlo- gères s’était légèrement tassée

Pour soutenir Mauricette Brisebard (M.C. Les Fins) : facebook I.S.D.E. Les Gazz’elles ou 06 72 96 63 39

au G.R.E.T.A. du Haut-Doubs, la tendance semble désormais

s’inverser avec la reprise d’ac- tivité. “Quelques-uns avaient déjà trouvé un poste à la mi- juillet même si ce n’était pas la meilleure période d’emploi. On renoue avec de bonnes perspec- tives de recrutement. L’écono- mie horlogère retrouve de l’al- lant. On sent clairement un fré- missement de reprise” , appré- cie Laurence Bassi, conseillère en formation continue au G.R.E.T.A. du Haut-Doubs. Basé à Pontarlier, l’établisse- ment dispose également d’an- gique. 35 candidats étaient ins- crits à la rentrée 2016 dans l’une des quatre formations propo- sées : découverte de l’horloge- rie, module de base ou modu- le de spécialisation “assembla- ge” et “pose emboîtage”, opéra- teur spécialisé en horlogerie et C.A.P. horloger transfrontalier. “Les deux premières sont dis- pensées en cours du soir et les deux dernières se font en for- mation continue. Toutes béné- ficient d’une double certifica- tion franco-suisse” , précise la conseillère. L’occasion de saluer tennes sur Maîche et Morteau. Les forma- tions horlogères se concentrent d’ailleurs sur le site mortuacien, ce qui n’a rien d’illo-

23 années de partenariat entre le G.R.E.T.A. du Haut-Doubs et la Convention Patronale de l’in- dustrie horlogère suisse. Le tout s’organise avec le soutien constant de la Ville de Morteau et du lycée Edgar-Faure qui met ses locaux à disposition des sta- giaires. La session 2016-2017 s’inscrit dans les bons crus horlogers du G.R.E.T.A. Les 35 candidats âgés de 19 à 52 ans ont décro- ché leurs diplômes avec notam- ment 21 doubles certifications horlogerie. Signe de la reprise horlogère, le C.A.P. horloger transfron- talier affiche déjà complet. Il reste encore quelques places disponibles sur les autres for- mations. “Tout au long de l’an- née, on répond également à des demandes ponctuelles avec des formations à la carte pour des individus salariés ou non ou pour des entreprises : découverte, approfondissement, remises à niveau” complète Bénédicte Lavier, secrétaire générale et responsable qualité. n C.A.P. horlogerie vali- dée par l’Éducation nationale et l’Attes- tation Fédérale de for- mation Profession- nelle d’opérateur en

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