Journal C'est à dire 232 - Mai 2017

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Quels rythmes scolaires à la prochaine rentrée ? Maîche Après trois années d’existence, les rythmes scolaires continuent de diviser. Si la situation doit évoluer, mais dans quel délai, suite au récent scrutin pré- sidentiel, les communes doivent comme le veut la loi tirer un premier bilan et décider de poursuivre ou de modifier leur organisation.

D epuis la rentrée sco- laire 2014-2015, l’éco- le maternelle Les Sapins Bleus et l’éco- le primaire Louis Pasteur pra- tiquent à titre dérogatoire les temps scolaires suivants : le lun- di, mardi, jeudi et vendredi matin de 8 h 15 à 11 h 15, le mercre-

di matin de 9 h 15 à 12 h 15 et, pour les après-midi, de 13 h 25 à 16 h 25 le lundi et le jeudi et de 13 h 25 à 14 h 55 le mardi et vendredi. À la suite du temps scolaire de ces deux dernières après-midi, la collectivité a mis en place des activités péri-édu- catives jusqu’à 16 h 25. “Les 130

enfants qui fréquentent ce ser- vice ont la possibilité de faire des activités ludiques et spor- tives encadrées par 10 agents municipaux et chacun reconnaît aujourd’hui le sérieux et la qua- lité des activités proposées notam- ment en lien avec des associa- tions sportives locales” souligne le maire Régis Ligier qui rap- pelle ensuite le cadre légal de la mise en place de ces nouveaux rythmes scolaires. “À l’issue d’une durée de mise en œuvre de trois ans, comme nous l’a rappelé l’ins- pection d’académie, mairie et conseils d’écoles doivent se pro- noncer sur la poursuite ou le changement du temps scolaire appliqué durant trois années ce qui est le cas à Maîche.” Les directrices d’école ont donc pris l’initiative de pratiquer un son- dage auprès des familles. Dans ce document transmis à tous les parents d’élèves des deux écoles concernées, deux choix étaient proposés : revenir à des matinées scolaires de 8 h 15 à 11 h 15, mercredi com-

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pris, et des après-midi de 13 h 30 à 15 h 45 ou alors maintenir les horaires en vigueur actuelle- ment. Si les votes ont été équi-

proposer les mêmes activités si les horaires changent “car cela ne laissera que très peu de temps aux agents pour organiser leurs ateliers, 30 minutes tout au plus.”

se de la garderie.” Et le maire d’ajouter : “Le péri-éducatif per- met aux enfants de découvrir de nouvelles animations, ce qui est source d’épanouissement, cer- tains de ces enfants n’ont pas les moyens de faire de telles acti- vités.” La mise en place d’ho- raires différents entre enfants du primaire et de maternelle, un temps évoqué, désorganise- rait tout autant le service. Alors, faute d’accord entre muni- cipalité et conseils d’écoles, com- me le veut la loi, c’est à l’ins- pecteur d’académie que revient la décision. Elle sera connue dans les tout prochains jours. n D.A. Déjà réparée en 1762 puis 1864, la chapelle, lieu de pèlerinage jusqu’aux années quatre-vingt- dix nécessitait à nouveau quelques travaux que la com- mune a déjà engagés et pour- suit. Façades extérieures et clo- cheton, porte d’entrée, murs intérieurs et voûte, éclairage, mais aussi toiture et zinguerie, les travaux sont importants et se montent au total à 50 000 euros “dont 40 % sub- ventionnés par le département et par l’État au titre de la dota- tion d’équipement des territoires ruraux (D.E.T.R.)” souligne le maire Roland Martin qui sou- ligne l’implication de bénévoles dans la réhabilitation du site : “Les conscrits de la classe 48 ont entrepris la rénovation du mur en pierres sèches entourant l’édifice avec les conseils avisés d’un spécialiste en la matière, Serge Lab, de Saint-Julien-les- Russey.” Quant au devenir de la chapelle Saint-Roch, elle gardera bien entendu son caractère religieux “mais la collectivité souhaite aussi y organiser quelques mani- festations culturelles comme des concerts” souligne le premier magistrat évoquant également qu’elle pourrait s’inscrire dans un parcours reliant, outre cel- le de Charquemont, les cha- pelles d’Urtière, Damprichard, Les Écorces… sur les traces de l’histoire et du patrimoine reli- gieux. n

librés entre ces deux choix pour les parents d’enfants scolarisés à l’école primaire, une large majorité en maternelle a opté pour revenir à des journées régulières et iden-

Les directrices d’école ont fait

La majorité munici- pale a par ailleurs salué l’investissement des agents pour pro- poser et animer une grande variété d’acti-

un sondage auprès des familles.

tiques. Rien d’étonnant pour les enseignantes, “les horaires actuels ne sont pas très adaptés aux enfants de maternelle” , ce qui entraîne plus de fatigabili- té. Régis Ligier souligne qu’il ne sera sûrement plus possible de

vités de qualité avec sport, théâtre, cuisine… “Il serait regrettable, que faute de temps pour mettre en place des acti- vités de qualité dans la modi- fication souhaitée par les conseils d’école, la municipalité organi-

Quels seront les horaires retenus pour les écoliers à la prochaine rentrée ? La décision appartient à l’Inspection d’Académie.

Charquemont Une nouvelle vie pour la chapelle Saint-Roch Loin des habitations à l’époque de sa construction, la chapelle Saint-Roch et son cimetière accueillaient les dépouilles des morts de la peste. Aujourd’hui en cours de réhabilitation, l’édifice cultuel continuera à vivre avec certes sa vocation religieuse mais pas seulement.

À proximité du stade et de la salle polyvalen- te de la ville, sur le ter- rain communal du Grand Crot, la chapelle Saint- Roch semble à l’écart de ce vil- lage devenu une ville au fil du développement de l’activité hor- logère. Et c’est bien le cas. Loin des zones habitées, car c’était bien là la préoccupation pre- mière des bâtisseurs de l’édi- fice : “La chapelle Saint-Roch a été construite au XVII ème siècle avec autour un cimetière appe-

lé cimetière des bossus en réfé- rence aux bulbes qui recou- vraient le corps des malades de la peste… C’est là qu’ils étaient enterrés quand ils mouraient.” À l’époque en effet, on ne savait ni guérir ni se préserver contre ce fléau, alors pour ne pas ris- quer une contamination de tou- te la communauté villageoise, on éloignait les malades en fin de vie et on ne les ramenait ni à l’église pour les obsèques ni au cimetière de la paroisse pour l’inhumation.

La chapelle est entourée d’un mur en pierres sèches délimitant un cimetière où

étaient enterrées les victimes de la peste.

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