Journal C'est à dire 230 - Mars 2017

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Indevillers Après l’incendie de sa ferme-auberge, Dany Moureaux s’explique

Le 28 février dernier, à Indevillers, la ferme-auberge de Chez Nous brûlait. Son pro- priétaire, Dany Moureaux avait bâti l’endroit de toutes pièces il y a une dizaine d’années pour y recevoir les passionnés d’accordéon. Il vivait à l’étage de l’établis- sement où il accueillait sa fille un week-end sur deux et pendant les vacances. L’an- cien candidat de l’Amour est dans le Pré répond aux interrogations que pose à cer- tains l’élan de générosité né de ce fait divers.

Dany Moureaux souriant devant sa ferme- auberge. Un souvenir… mais déjà un nouveau défi ?

C’ est à dire : Dany, ce coup dur n’est pas le premier depuis quelques années ? Dany Moureaux : En effet, après cette émission de télé qui a donné de moi une image qui ne me correspondait pas, j’ai eu un contrôle fiscal. On servait en effet ici à volonté ce que l’ad-

D.M. : Pourtant si. J’ai eu des difficultés financières après ça et il a donc fallu réduire les dépenses. Ma grosse erreur est d’avoir prix pour la ferme-auber- ge une assurance au rabais. J’étais bien couvert pour la res- ponsabilité civile si un convive avait eu un problème sur pla- ce mais pas pour la valeur des

ministration n’a jamais voulu croire. Et au vu des volumes de viande écoulée, ils ont consi- déré qu’une partie passait sans facture, d’où un redressement de plus de 30 000 euros. Càd : Aucun rapport a prio- ri avec votre situation d’au- jourd’hui après cet incendie ?

D.M. : Ça me fait sourire… Il ne faut pas dire pour autant que l’émission me sert ou m’aura servi. Depuis, ma vie n’a plus jamais été comme avant. Càd : On parlait de mobili- sation sur les réseaux sociaux. On doit aussi évo- quer les détracteurs… D.M. : Je suis très clair dans mes explications suite à ce sinistre. Les chiffres sont réels. Ma situation est bien celle que je vous détaille aujourd’hui. Ceux qui critiquent et qui souvent ne me connaissent pas devraient se demander pourquoi tant de gens m’aident. Je ne suis peut- être pas si mauvais que ça. Fina- lement, je les plains plus qu’autre chose. Càd : Alors finalement, vous parliez souvent de changer de vie. Ce triste événement va vous y pousser ? D.M. : La question est de recons- truire ou pas. Donc faut-il recom- mencer à zéro… Ces dix pre- mières années avaient été une réussite. Les banques le savent, donc elles sont prêtes à me suivre à nouveau. Bien sûr que j’ai envie de passer plus de temps avec ma fille et de lever un peu le pied mais difficile aussi de ne pas répondre aux attentes des gens qui veulent voir la ferme- auberge revivre. Et je ne suis pas du genre à baisser les bras. n Propos recueillis par D.A.

murs et du matériel…

Càd : Autrement dit, Dany Moureaux est ruiné comme on le lit ici ou là… Comment est-ce possible avec la valeur à neuf à la reconstruction ? D.M. : J’ai pris une assurance sur Internet au prix le plus bas en déclarant une valeur totale de 50 000 euros alors qu’elle en vaut six fois plus. J’ai voulu fai- re des économies et évidemment je ne pensais jamais que ça brû- lerait. D’ailleurs, le fait que le feu soit parti du tuyé ne me garantit même pas de retoucher cette somme-là. Càd : Très vite la mobilisa- tion s’est organisée pour vous venir en aide. Qu’en pensez- vous ? D.M. : J’ai toujours été dans un état d’esprit de partage avec le public et les clients de la fer- me-auberge qui aimaient ce lieu familial. Ils se sont mobilisés spontanément pour collecter des fonds afin de m’aider à recons- truire (N.D.L.R. : une cagnotte “leetchi” est en ligne sur Inter- net) mais aussi pour faire face aux échéances qui continuent à tomber bien que l’exploitation soit arrêtée. C’est surtout une grande aide morale qui me fait chaud au cœur. Càd : On se mobilise dans tout le pays pour l’ancien candidat de l’Amour est dans le Pré… Un comble non ?

Le feu s’est vite propagé réduisant la ferme-auberge à l’état de cendres.

À noter : le dimanche 9 avril dès 12 heures se tiendra à la Filature à Audincourt un repas dansant solidaire. Pour réser- ver : 03 81 44 48 76. Et pour suivre l’actualité de Dany, ren- dez-vous également sur les réseaux sociaux