Journal C'est à dire 226 - Novembre 2016

É C O N O M I E

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Horlogerie Un jeune horloger mortuacien crée sa marque de montres Une nouvelle marque de montres est née, fruit de l’imagina- tion d’un jeune horloger formé au lycée de Morteau, Antho- ny Simao. La Lornet Automatique 01 sort des ateliers. Cent exemplaires seront produits d’ici Noël.

site Internet marchand, en service depuis la mi-novembre. Et nous nous appuie- rons sur un petit réseau de points de vente, des partenaires que nous trou- vons en France et à quelques endroits du monde et qui acceptent de jouer le jeu des prix raisonnables” observe Benoît Monnet. Avec le lancement officiel de la L.A. 01 début novembre, c’est “la fin du début de l’aventure.” Reste à écrire le deuxiè- me chapitre de l’aventure des montres Lornet : le développement commercial en se faisant une place, et un nom, sur le vaste marché international de la montre. n J.-F.H. l Fréquences : 28 800 Alt/h l Petite seconde décentrée l Boîte en acier brossé inoxydable l Étanche jusqu’à 50 mètres l Glaces saphir Anthony Simao, 25 ans (à gauche) et Benoît Monnet (22 ans), deux des fondateurs de la marque horlogère Lornet. Les caractéristiques techniques de la L.A. 01 l Montre automatique heures, minutes, et secondes. l Mouvement en alliage d’aluminium, privilégié pour sa légèreté et sa capa- cité à offrir de multiples finitions l Masse en tungstène, produisant un meilleur rendement de son remontage l Tige de remontoir à deux positions l Réserve de marche : 48 heures

L e balancier visible et rehaus- sé à midi, ce sera sans doute une des signatures de l’enseigne Lornet, toute nouvelle marque d’horlogerie née ce mois-ci. Un événe- ment dans le microcosme horloger local et pour cause : la dernière montre 100 % conçue, fabriquée et assemblée en Franche-Comté, c’était il y a bientôt 40 ans, avec les dernières Lip. Ce pari, car c’en est un, est né dans la tête d’un jeune horloger, Anthony Simao, 25 ans. Pur produit de la for- mation horlogère régionale, il a fait ses armes (C.A.P., B.M.A. et D.M.A.) au

lycée Edgar-Faure de Morteau. “C’est là qu’est née l’idée. J’avais en tête de créer des montres. Je suis parti de zéro, puis j’ai assemblé rouage après roua- ge un premier mouvement. Ensuite, j’ai contacté Mikaël Bourgeois, designer horloger avec qui j’ai travaillé sur le design de cette future montre. Puis j’ai rencontré Benoît Monnet qui a tout de suite accroché. Nous nous sommes associés pour créer notre société” résu- me le jeune horloger devenu entre- preneur. Après quelques séances agi- tées de réflexion collective, le nom est trouvé : “Lornet, c’est le nom de jeu-

ne fille de ma maman” ajoute Antho- ny. Il ne restait plus qu’à enclencher la partie opérationnelle de l’aventure. L’entreprise est officiellement créée le 19 octobre dernier et la première montre présentée le 3 novembre. Pour produire ce premier modèle, au style alliant modernité et pureté des lignes, les trois associés ont fait appel à des savoir-faire locaux : les boîtes et les composants du mouvement ont été façonnés chez Créatech à Besançon, les couronnes chez Cheval Frères à École-Valentin, les verres chez Verlux à Morteau, les bracelets chez Créations Perrin à Orchamps-Vennes et les écrins à Cra- mans. Du 100 % franc-comtois, avec quelques petites touches suisses com- me la partie échappement, barillets et inverseurs produits chez Nivarox dans

les montagnes neuchâteloises. “On a poussé le plus loin possible le Made in France” insiste Benoît Monnet, char- gé des relations clients et du marke- ting. Une centaine de pièces de la L.A. 01 seront produites d’ici les fêtes de fin d’année. Plusieurs ont déjà trouvé pre- neurs. Le tarif public : 5 400 euros. Suivront ensuite un modèle fem- me, puis une version sportive. Sur le plan commercial, la nouvelle marque se la joue modeste pour commencer. “L’idée principale est de maîtriser les prix. Une montre comme celle-là serait vendue plus de 10 000 euros en magasin en Suisse par exemple. C’est la raison pour laquel- le, afin de conserver un prix raison- nable correspondant à la qualité de la montre, nous misons d’abord sur notre

Tarif public :

5 400 euros

Le premier modèle des montres Lornet a été officiellement lancé lors d’une soirée dédiée le 3 novembre dernier à Besançon.

Bientôt des frais de dossier pour les élèves utilisant le bus Transport La Région reprend en 2017 la compétence transport des écoliers et des lignes intérieures au Département. Ce qui va changer…

D ans le Doubs, le trans- port scolaire est gra- tuit… sauf dans le Grand Besançon où les parents d’élèves doivent sous- crire à l’abonnement Diabolo devenu Pass 4-17 ans (176 euros par an). Avec l’arrivée de la Région com- me nouvelle autorité de gestion des transports en 2017, cela va- t-il changer ? Pour les habitants d’autres communautés de com- munes, oui. Et notamment pour le Haut-Doubs. La Région se fixe un objectif : “L’engagement est le suivant : chaque département à une qua- lité de service. En Côte-d’Or, il y a par exemple un bon accom- pagnement scolaire dans les bus, dans la Nièvre, il y a le princi- pe de la meilleure distance, c’est- à-dire que les bus vont chercher les enfants jusque dans les hameaux… Notre engagement est de tendre vers l’amélioration du service sur l’ensemble du ter- ritoire. Nous réaliserons un tableau des indices de perfor- mance de chaque réseau. Notre objectif étant d’aligner vers le haut” commente Michel Neu- gnot, vice-président de la Région en charge des Transports. Si la gratuité est maintenue, les parents d’élèves devront en 2018 souscrire à des frais de dossier

là où la Région est compéten- te. Le montant ? “Tant que nous ne connaissons pas les charges, je ne peux pas répondre. Il y aura des discussions. Le début de convergence s’appliquera à la rentrée 2018.” Jusqu’au 1 er septembre pro- chain, le Doubs conduira tou- jours les élèves pour le compte de la Bourgogne-Franche-Com- té. Ensuite, la Région prendra le relais. “Nous laissons à la Région une régie des transports qui fonctionne bien… Le préfet devra rendre un arrêté d’ici la fin décembre sur les montants

rétrocédés. On ne transfère pas une coquille vide puisque la régie s’autofinance et permet ses rachats de bus” commente Phi- lippe Gonon, vice-président du Conseil départemental du Doubs. Quid des salariés ? “Les 160 emplois de la régie seront repris ! Il serait inadmissible que la Région se batte pour sauvegar- der 450 emplois à Asltom Bel- fort et fasse dans le même temps disparaître cette régie” conclut M. Neugnot. À la rentrée sco- laire prochaine, les bus scolaires, et les lignes régulières, seront bien au rendez-vous. n

Les bus du Département sous le giron de la Région à partir de 2017, ça change quoi ?

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