Journal C'est à dire 226 - Novembre 2016
V A L D E M O R T E A U
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Morteau L’A.D.A.P.E.I. lance un distributeur de plats cuisinés Le mois dernier, la Cuisine d’Uzel - nouveau nom de la cafétéria A.D.A.P.E.I. de Morteau - a installé un distributeur de plats cuisinés. Parmi les prin- cipaux utilisateurs, les travailleurs frontaliers.
C ertains d’entre eux ont déjà leurs petites habi- tudes. En rentrant de Suisse en fin d’après- midi, ces travailleurs fronta- liers font une petite halte sur la zone du Mondey devant la cafétéria de l’A.D.A.P.E.I. En deux minutes, ils ont leur repas du lendemain à midi. Depuis le 10 octobre dernier, la Cui- sine d’Uzel (voir l’encadré) pro- pose ce service inédit dans le Val de Morteau : des plats cui- sinés sur place, à emporter 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Moyennant 5 euros (paie- ment par espèces ou carte ban- caire), deux à trois plats dif- férents sont proposés tous les jours. “ Depuis plusieurs mois, nous avions des demandes de personnes venant manger à la cafétéria. Nous avons donc mis en service cet appareil-test qui en cas de succès pourrait être installé dans d’autres cafété- rias” observe Pierre-Marie Bon- not, le chargé de communica- tion de l’A.D.A.P.E.I. du Doubs. “En plus des clients qui nous ont sollicités, on a remarqué que
sine d’Uzel) pour laquelle tra- vaillent une trentaine de tra- vailleurs handicapés (et une douzaine d’encadrants). Cette cuisine produit chaque jour 1 700 repas : pour la cafétéria, mais aussi pour une soixan- taine de clients locaux : crèches, établissements scolaires, por- tage de repas par l’A.D.M.R., etc. “La création de cette cui- sine en 2013 a été une belle opportunité car elle correspon- dait à une baisse d’activité de nos ateliers industriels et elle
de nombreux frontaliers s’ar- rêtent le soir pour prévoir leur repas du lendemain” confir- me Jean-Claude André, res- ponsable agro-alimentaire Haut-Doubs à l’A.D.A.P.E.I. La cafétéria de Morteau estam- pillée “Tables d’Uzel” est ouver- te quant à elle 6 jours sur 7 et sert entre 100 et 200 repas par midi. “Le samedi est notre plus gros jour. Nous avons beau- coup de clients suisses qui vien- nent faire leurs courses à Mor- teau” ajoute M. André. Pour
Jean-Claude André, à droite, responsable agro-alimentaire Haut-Doubs à l’A.D.A.P.E.I., avec deux des travailleurs de la Cuisine d’Uzel.
assurer le fonctionne- ment de la cafétéria, une dizaine de per- sonnes travaillent, dont 6 travailleurs déficients intellectuels. “Notre rôle est d’apprendre un
a permis à de nombreux travailleurs de trouver une nouvelle activité, souvent épanouissan- te pour eux” ajoute M. Bonnot. Avec l’installation de ce
Une nouvelle identité visuelle pour les activités agro-alimentaires C uisine d’Uzel, Tables d’Uzel, Ferme d’Uzel, Fournil d’Uzel : l’A.D.A.P.E.I. du Doubs a complètement repensé l’identité visuelle de ses activités agro-alimentaires. La cafétéria de Morteau autrefois nommée Les Saveurs du Val devient donc “Table d’Uzel”, comme les quatre autres cafétérias de l’A.D.A.P.E.I. (trois à Besan-
çon et une à Montbéliard). Et les unités de pro- duction culinaires (dont celles de Morteau) devien- nent “Cuisine d’Uzel”. La ferme d’Uzel est le nouveau nom de l’acti- vité élevage et commercialisation de volailles. Enfin, le Fournil d’Uzel désigne la boulangerie à cadence industrielle basée à Besançon. Un nouveau site (www.lacuisineduzel.fr) résume l’en- semble. “On na pas été rachetés, on n’appartient pas à un groupe, on reste A.D.A.P.E.I. Mais ce changement d’identité a été décidé pour mieux identifier la diversité de nos métiers” commen- te Pierre-Marie Bonnot. n
1 700 repas préparés chaque jour.
distributeur à plats cuisinés, c’est un service supplémentai- re que rend l’A.D.A.P.E.I. aux usagers. L’association dépar- tementale confirme un peu plus encore à cette occasion son implication en faveur de l’in- sertion des travailleurs défi- cients intellectuels. n J.-F.H.
métier à ces personnes et qu’elles puissent un jour travailler en milieu ordinaire” note Béné- dicte Léonard, chargée de pro- jet au pôle “Travail et insertion professionnelle” de l’A.D.A.P.E.I. du Doubs. Le bâtiment de la rue des Fri- tillaires abrite également l’uni- té de production culinaire (Cui-
Un nouveau prestataire “drone” sur le Val de Morteau Les Fins Professionnel jusqu’au bout des hélices, Laurent Guglielmetti vient de monter la société TechniFly spécialisée dans les prises de vues aériennes avec des drones. Un vrai métier.
L’ outil ouvre des horizons assez fantastiques. L’uti- lisation qui en est faite, surtout quand il s’agit d’une pratique loisir, peut vite sor- tir d’un cadre réglementaire assez drastique. L’espace aérien a ses règles et il semble logique et évident de respecter autrui tout comme il ne viendrait à personne de pénétrer dans un espace privé sans autorisation. On ne fait pas n’importe quoi avec un drone. Pas de vol noc- turne, ni de survol des personnes
et de l’espace public en agglo- mération. Même topo à proxi- mité des aérodromes ou au-des- sus des zones sensibles ou pro- tégées. “On ne doit jamais perdre son drone de vue et le faire voler à plus de 150 m du sol” , sou- ligne Laurent Guglielmetti. Interdiction aussi de diffuser des prises de vues sans l’accord des personnes concernées ou pour un amateur d’en faire une utilisation commerciale. Qui enfreint les règles est passible d’un an d’emprisonnement et
de 75 000 euros d’amende. Sans doute parce que beaucoup de pratiquants ignorent ces prin- cipes, le pilote de drone n’a pas toujours bonne réputation. On l’assimile vite à un espion. “Rien n’empêche pourtant de prati- quer pour le plaisir du pilotage avec des petits drones perfor- mants et dédiés à cet usage.” Grand amateur d’aéromodélis- me et de nouvelles technologies, Laurent Guglielmetti ne pou- vait rester insensible aux drones. Pour lui comme pour beaucoup d’autres, tout a commencé avec la version jouet offerte en cadeau de Noël aux enfants. On est en 2010. Sauf que c’est lui qui allait s’en servir le plus. “J’étais fasciné.” Très vite, il se lance dans la fabrication de modèles plus élaborés. D’abord pour le plaisir. La passion va peu à peu l’emporter. Tout en conservant un emploi, il se prépare à devenir pilote professionnel de drones civils. Un vrai challenge qui implique de passer le théorique d’avia- tion requis pour faire de l’U.L.M. ou piloter un avion de touris- me. “Ce diplôme nous permet par exemple de savoir lire une carte aéronautique où sont men-
Laurent Guglielmetti utilise des drones homologués qui n’ont rien à voir avec les appareils amateurs.
de 300 lectures par jour. Le champ d’application des drones ne se réduit pas aux clips tou- ristiques et Laurent Gugliel- metti ne compte pas s’arrêter là. “On intervient pour toutes sortes d’activités nécessitant des prises de vues
tionnés les couloirs aériens et les autres zones réglementées. Très important, on sollicite aus- si auprès de la direction géné- rale de l’aviation civile une attes- tation de déclaration d’activité. Cela nous donne en quelque sor-
tissements matériels.” Les drones à usage profession- nels sont de lointains cousins des jouets qu’on trouve au pied du sapin de Noël. Des engins homologués, équipés de para- chutes, capables de voler jus- qu’à 70 km/h avec presque 20 minutes d’autonomie, voire plus. “Le drone permet d’aller par- tout à moindre coût si l’on com- pare aux moyens qu’il faudrait déployer pour avoir un service identique. ” Les professionnels s’inquiètent des abus régulièrement consta- tés auprès de pratiquants ama- teurs qui ignorent volontaire- ment ou pas la législation. Face à ces dérives, la réglementation tend à se durcir et complique d’autant les prises de vues. n F.C.
te le feu vert pour exer- cer. On doit bien sûr souscrire une respon- sabilité civile profes- sionnelle spécifique à l’activité aérienne.” Pas de place pour l’impro- visation.
aériennes : surveillan- ce de l’état d’un bâti- ment, d’un clocher, d’une falaise, suivi de chantier… Des agences immobilières sont aus- si intéressées pour valo-
Un cadre réglementaire assez drastique.
Histoire de se faire la main et d’avoir quelques références à proposer, le pilote des Fins a réalisé avec son drone et toutes les autorisations nécessaires une vidéo de trois minutes sur le cirque de Consolation. Le film mis en ligne cartonne avec près
riser les biens qu’elles mettent en vente. De mon côté, je projette de me développer en photo- grammétrie infrarouge pour des applications susceptibles d’in- téresser des agriculteurs, pay- sagistes ou des aménageurs. Cela implique néanmoins des inves-
Une réglementation très précise encadre les prises de vues aériennes avec un drone.
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