Journal C'est à dire 213 - Septembre 2015
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L A P A G E D U F R O N T A L I E R
Circulation
Une navette gratuite pour les frontaliers Déjà utilisée aux Brenets,
C’ est un service mis en place aux Brenets depuis sept ans qui traverse la frontière. Le Tulb (Transport Urbains Les Brenets) effectue depuis 2008 neuf allers et retours chaque jour entre elle se prolonge à Villers- le-Lac à partir du 13 décembre. Deux horaires tôt le matin et deux le soir pour rejoindre gratuitement la Suisse et la gare des Bre- nets seront proposés. La Suisse prend en charge.
le parking des Pargots (côté suis- se) et la gare des Brenets.À par- tir de dimanche 13 décembre, il s’étend en France pour se rendre jusqu’au parking situé sur le parc de la Griotte àVillers-le-Lac (vers le pont), côté opposé au départ des bateaux touristiques.
Le Tulb effectuera au départ de Villers-le-Lac deux départs à 5 h 58 et 6 h 23, toujours gra- tuitement, et des retours à 16 h 02 et 16 h 41. “Le Tulb était là au départ pour répondre au problème de stationnement dans
notre village, explique Yolande Hügli, prési- dente de la commune des Brenets. Avec cette extension, les pendu- laires qui travaillent aux Brenets ou qui vont plus
“Nous attendons encore l’autorisation des auto- rités françaises qui ne devraient pas tarder” relate le canton de Neu- châtel qui finance en
Aux frontaliers de se l’approprier.
grande partie cette opération. Pas question que les bus suisses traversent la frontière sans accord écrit. 2 500 euros sont demandés au Conseil départe- mental. Une paille.
loin seront incités à la prendre. Même s’ils ne sont que 50, ce sera toujours 50 véhicules de moins sur la route !” La ligne est financée par le can- ton de Neuchâtel à hauteur de 160 000 francs. “Nous faisons des efforts pour offrir un panel de solutions aux frontaliers. Si nous sommes victimes de notre succès, alors nous modifierons le service. Mais je ne le pense pas” explique Olivier Baud, chef du service des transports au canton. “Nous avons trois ans pour réus- sir, durée pendant laquelle cet- te ligne est financée” explique Yolande Hügli. En 2014, ils ont été 250 à prendre la navette chaque jour. Des habi- tants de la commune et aussi des frontaliers. “La ligne a éga- lement servi à nos écoliers, aux personnes âgées” dit la commu-
À partir du 13 décembre, les frontaliers pourront se stationner et monter dans la navette gratuite pour rejoindre Les Brenets.
ne suisse. Le taux de fréquen- tation aurait légèrement baissé depuis trois ans en raison des travaux routiers divers, dont ceux qui ont empêché le bus d’accéder à la gare, rétabli depuis. Ce service réalisé en lien avec
l’Agglomération urbaine du Doubs (A.U.D.) est la preuve que les lignes bougent : “C’est sym- bolique, ajoute Dominique Mol- lier, maire de Villers-le-Lac et vice-présidente de l’Agglomération urbaine du
Doubs. Mais c’est la preuve que l’on parvient à réaliser des pro- jets franco-suisses. Cette navet- te est une bonne nouvelle” conclut-elle. Aux frontaliers de se l’approprier. E.Ch.
Aussi de l’auto-stop A utre projet lié au transport qui évolue : le “Taxito”, un système dʼauto-stop organisé. Testé dans les can- tons de Berne et Lucerne, la formule, soutenue par Inter- reg, relie La Chaux-de-Fonds à Morteau, via Le Locle. Celui qui cherche un transport se place à un arrêt de bus et envoie par texto sa destination. Celle-ci sʼaffiche sur un panneau lumi- neux accroché à lʼarrêt, pour le signaler aux automobilistes. Le trajet coûte 2 francs quelle que soit la distance, 1 franc pour le conducteur et lʼautre pour la société qui gère le système, assor- ti de parkings-relais et dʼune plateforme téléphonique. Sinon, il reste la bonne vieille pancarte en carton…
Localisation Les frontaliers font des trajets de plus en plus long La dernière étude de l’Observatoire Statistique de l’Arc Jurassien nous apprend que plus de 1 000 travailleurs frontaliers résident sur Besançon et sa région. C’est près de 3 % des frontaliers francs-comtois.
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T ous les travailleurs fron- taliers ne vivent pas dans le Haut-Doubs entre Mor- teau et Pontarlier. La dernière étude de l’O.S.T.A.J. (observa- toire statistique de l’Arc Juras- sien) montre que le nombre de Bisontins qui travaillent en Suis- se est loin d’être marginal. Ils sont en effet 1 230 à résider sur la communauté d’Agglomération du Grand Besançon et à occuper un emploi de l’autre côté de la frontière. Selon l’O.S.T.A.J., une soixan- taine d’entre eux travaille dans la région de Berne Nord, 500 dans le canton de Vaud, 580 dans le canton de Neuchâtel, et 90
dans le canton du Jura. Ces actifs semblent s’accommoder de la distance domicile-tra- vail. “Depuis
Les frontaliers n’hésitent pas à travailler loin. Un tiers d’entre eux travaillent à plus de 45 minutes de leur domicile.
Les kilomètres ne font pas peur.
la bonne santé de l’économie helvétique qui a recours à la main-d’œuvre étrangère. Entre 2002 (date de la mise en œuvre des Accords bilatéraux) et 2013, le nombre de frontaliers qui tra- vaillent sur l’Arc jurassien suis- se a plus que doublé. Ils sont 44 000 aujourd’hui, dont les 2/3 sont des Francs-Comtois.
tains d’entre eux partent à la semaine” complètent les services de l’O.S.T.A.J. Aujourd’hui, près de 3 % des frontaliers sont des Bisontins et des Grands Bisontins. Un chiffre stable depuis quelques années. Mais en valeur absolue, le nombre de ces pendulaires a augmenté, tiré vers le haut par
quelques années, le périmètre de résidence et celui des lieux de travail tendent à s’élargir” nous apprend l’étude. “Nous ne savons pas en revanche s’ils font les voyages tous les jours ou si cer-
Repères Frontalier par lieu de résidence et de travail Zone de résidence Berne Nord Vaud Neuchâtel Jura Total Morteau 800 210 7 400 910 9 320 Pontarlier N.S. 6 400 1 740 N.S. 8 190 Belfort-Montbéliard 510 120 340 4 580 5 550 Saint-Claude N.S. 3 780 N.S. N.S. 3 810 Besançon 60 500 580 90 1 230 Autres N.S. 560 80 N.S. 700 Franche-Comté 1 420 11 570 10 160 5 650 28 800
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