Journal C'est à dire 211 - Juin 2015

L A P A G E D U F R O N T A L I E R

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Étude

Quel français régional les Doubistes et les Suisses parlent-ils ? Vous est-il déjà arrivé d’aller quelque part et de n’avoir “personne vu” ? Dites-vous plutôt “je vais y faire”, ou “je vais le faire” ? L’Université de Neuchâtel lance une enquête portant sur les usages du français entre les pays francophones. Chacun peut participer en ligne.

U n ami vous demande comment aller de l’autre côté de la vil- le en bus. Vous savez que c’est moins compliqué d’y aller à pied. Vous lui dites : “T’as meilleur temps d’y aller à pied !” Si vous vous reconnaissez - en partie - dans cette phrase, par- ticipez à l’enquête menée par des linguistes des Universités de Neuchâtel, Zurich et Cam- bridge. Via un lien sur Internet (www.unine.ch/observatoirefranc aissr), vous pouvez répondre - en moins de 10 minutes - à des expressions selon où l’on habi- te : “Nous voulions faire une enquête ludique qui puisse tou- cher un public le plus large pos- sible. Il a fallu cibler les ques- tions. L’objectif sera d’attester de la vitalité des tournures” explique Frédérica Diémoz, pro- fesseur en dialectologie à l’institut des Sciences du lan- gage et de la communication à l’Université de Neuchâtel. Ce questions simples qui permettront à des uni- versitaires de mesu- rer l’utilisation des

laboratoire a créé en 1997 le dic- tionnaire du suisse romand. Cette étude apporte une autre approche, basée davantage sur les expressions que sur les mots. Les universitaires s’intéressent aux spécificités linguistiques du français parlé dans le Doubs, en Haute-Savoie, en Savoie, dans les cantons romands… L’étude a démarré dans toute la Suis- se et la France au 1er juin, en vue de récolter des données pour la recherche. Elle se termine en octobre. “Nous pourrons dans quelques semaines donner des revoir sort ou pas de l’usage. Nous espérons 10 000 réponses” déclare l’enseignante qui espè- re y voir plus clair entre les per- sonnes qui enfilent un “calosse” et celles qui revêtent un “cos- tume de bain” quand elles vont au lac, celles qui saluent en disant “adieu” et celles qui “sont déçues en bien” ! Il y a bien d’autres questions dans cette enquête. Dites-vous plutôt “je premières réponses. Par exemple, on pourra vérifier si le fait de dire “adieu” pour dire au

vais y f aire”, ou “je vais le fai- re” ? Est-ce que “vous avez déjà eu fumé” ? Autres questions sur le site en ligne : “Quand vous donnez un ordre, un conseil, ou que vous invitez quelqu’un à fai- re quelque chose, ajoutez-vous vous le mot “voir” après le ver- be, comme dans les phrases sui- vantes : Dis voir ! Goûte-moi voir ce vin ! Regarde voir si je n’ai pas laissé ma veste dans la voi- ture !” L’autre partie de l’étude s’attardera également sur la prononciation. Prononcez-vous différemment les “pâtes” (que l’on mange) et les “pattes” (d’un animal) ? Faites-vous une dif- férence, lorsque vous parlez, entre des mots comme “piquet” et “piqué” ? Le chercheur fran- çais Mathieu Avanzi, post-doc- torant à l’université de Cam- bridge (Angleterre) cherchera de son côté à étudier les accen- tuations et prononciations. Bientôt, les universitaires pour- ront alors dire si oui ou non les Suisses romands parlent effec- tivement plus lentement que les Français.

Frédérica Diémoz,

professeur en dialectologie à l’Université de Neuchâtel, à l’origine de cette étude qui se déroule

jusqu’en octobre.

Pour accéder aux deux enquêtes : http://www2.unine.ch/observatoirefrancaissr

Aussi la prononciation.

Vacances Les douaniers parés

pour le chassé-croisé de l’été La Suisse est un pays de transit. À la douane de Vallorbe, on s’attend à une aug- mentation du trafic pour les départs en vacances. Du renfort de personnel est prévu pour vendre les vignettes autoroutières aux Anglais, Belges et Hollandais, tou- jours plus nombreux. À l’inverse, le Col-des-Roches n’est pas un axe privilégié.

S i la douane du Col-des- Roches ne “s’attend pas à une forte augmenta- tion de trafic routier lors des vacances” prédit Patrick Cretin, au commandement des garde-frontières Jura-Neuchâ- tel, ce ne sera pas le cas à Val- lorbe, où l’été s’annonce “plus chaud” en terme de fréquen- tation. Axe de transit permet- tant de rejoindre Genève, le Saint-Bernard et Chamonix, la douane vaudoise a vu son tra- fic s’emballer : “L’été, nous sommes obligés de faire moins de contrôles en affaires (dédoua- nement) car nous avons moins de temps. Nous gérons le trafic, témoigne l’adjudant-chef André Rey qui dirige le poste de Val- lorbe. Tous les 7 ans, on note des augmentations” explique-t-il. Environ 12 000 (voire 14 000) véhicules transiteront ici. En majorité, ce sont des touristes

français, belges, hollandais, anglais. “Ils rejoignent le Sud de la France ou l’Italie. Il y a d’ailleurs de plus en plus de poids lourds car passer par la Suisse leur permet d’économiser

les automobilistes une bonne heure. Les effectifs de person- nel vendant les vignettes pas- seront de 2 à 4 agents pour cet- te période. “On sait que l’achat de vignettes est une cause de ces

Jean-Luc Guillemin, photographe sur mesure Il a quitté la photographie amateur pour devenir professionnel. Avec son appareil photo, Jean-Luc Guillemin de La Chenalotte sublime la beauté, immor- talise les événements de la vie, et croque les temps forts d’une manifestation. L a photo a d’abord été une passion pour Jean-Luc Guillemin avant de deve- nir unmétier.À 40 ans, cet horloger de formation a entrepris une reconversion professionnelle pour vivre de cet art qu’il pra- tiquait en amateur depuis des années. C’est sous le statut d’auto-entrepreneur qu’il exer- ce son nouveau métier. Désormais, son talent de photographe, il le met au service des autres. À travers son objectif, il sublime la beauté,

de l’argent par rap- port aux péages fran- çais” témoignent les douaniers qui main- tiennent toujours la pression entre le

bouchons. On le voit aussi en février, explique l’adjudant Jacques Javet au corps des garde-fron- tières Vaud-Valais. La

L’impact de la réfection de la douane.

Publi-information

contrôle des personnes et la recherche de stupéfiants. Ils ont par exemple saisi 2 kg de cocaï- ne et arrêté l’an dernier 85 per- sonnes recherchées. Au plus fort du second week- end de juillet et de la mi-août, la vente de la vignette auto- routière (40 francs suisses) explosera. Ce qui implique des arrêts de véhicules… Pour autant, les douanes suisses ten- tent de limiter au maximum ce bouchon pouvant immobiliser

plupart de ces achats se font avec la carte bancaire, d’où une perte de temps. L’automobiliste doit se déplacer pour payer. On conseille de l’acheter dans des points de vente, comme en Fran- ce.” Déléguée à une société, la vente de vignettes pourrait à terme se faire avec un termi- nal que les vendeurs pourront emporter avec eux. Demeure une interrogation pour ce millésime juillet 2015 : quel sera l’impact de la réfection de la douane de Vallorbe ? Les auto- rités suisses ont en effet déci- dé de lancer les travaux de l’aubette (poste) qui sera détrui- te et reconstruite. Le chantier se poursuivra jusqu’à décembre. “Il faut s’attendre à quelques perturbations au niveau du tra- fic” émet le chef du poste de douane. Quant aux bouchons des frontaliers (4 000 véhicules comptabilisés de 5 heures à 8 heures), il devrait se résorber avec les vacances horlogères. Pour les habitants du Val de Morteau voulant bronzer sur une plage du Sud ou de l’Italie, un conseil : passez par le Col- des-Roches… Vous éviterez le bouchon de Vallorbe mais pas celui de Lausanne ou de Genè- ve. E.Ch.

Jean-Luc Guillemin se déplace là où on l’appelle.

lement les pompiers. Ses photos illustrent leur calendrier. Il est aussi le photographe officiel des Miss rondes en Franche-Comté. Jean-Luc Guillemin est installé à La Che- nalotte où il a aménagé son studio. Mais il se déplace avec tout le matériel nécessaire pour faire des photographies là où on fait appel à lui. Le professionnel s’est aussi spé- cialisé dans la reproduction de photos anciennes et dans les retouches photo.

immortalise les événements marquants d’une vie de famil- le et croque les temps forts d’une manifestation. “Je fais les mariages, les portraits, les naissances. Je réalise aussi les books pour des modèles qui font du mannequinat. J’interviens aussi dans les discothèques. Je réalise aus- si les photos de classe. Pour chaque prestation, j’ai un for- fait” explique Jean-Luc Guille- min. Le photographe suit éga-

“Je fais les mariages, les portraits, les naissances.”

JLG - Photoreflex 4, rue Les Avelines 25500 La Chenalotte Tél. : 06 89 17 51 29

mail : jlg-photoreflex@orange.fr blog : jean-luc-guillemin.kabook.fr blog : jlg-photoreflex.fr

Pour minimiser les bouchons, les douaniers suisses ne contrôlent plus de 5 heures à 8 heures du matin.

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