Journal C'est à dire 207 - Février 2015

V A L D E M O R T E A U

5

Morteau Dialogue de sourds à la M.J.C. de Morteau Par courriers interposés, mairie de Morteau et M.J.C. se divisent toujours. La directrice est partie. Nouvelle pierre d’achoppement : le recrutement du futur direc- teur de la M.J.C. que la mairie veut piloter.

En bref…

Culture Les prochains rendez-vous cul- turels à Morteau : Le Chœur des Roches dimanche 12 avril à 17 h au théâtre de Morteau. Silence, spectacle jeune public dès 10 ans mardi 14 avril à 19 h au théâtre de Morteau. The Wac- kids, un vrai concert rock pour les enfants de 5 à 105 ans ven- dredi 24 avril à 20 h au théâtre de Morteau. Match dʼimpro théâ- trale vendredi 17 avril à 20 h 30 au théâtre de Morteau. Béatri- ce Bueche, création textile expo- sée au château Pertusier à Mor- teau du 25 avril au 10 mai. Jardin Lʼassociation Autour dʼun jardin mène, depuis janvier 2013, une expérience enrichissante de jar- din intergénérationnel avec des enfants de la M.J.C. et des per- sonnes âgées à lʼE.H.P.A.D. de Morteau. Quatre carrés de jar- din ont été ouverts dans la cour de lʼhôpital, au dessin classique de jardin français. Des légumes, des aromatiques et des fleurs y sont cultivés. Le temps se par- tage entre travail et découvertes au jardin, semis à lʼintérieur et animations les mois dʼhiver, lorsque la neige recouvre la ter- re du jardin. Les échanges entre les générations sont très enri- chissants et ces rencontres se passent dans une bonne humeur communicative.

L asse, la directrice Nathalie Farah a quit- té son poste, victime du licenciement écono- mique que le conseil d’administration de la M.J.C. a consenti à exécuter puisque la mairie de Morteau a décidé de ne plus verser la subvention annuelle de 45 500 euros qu’elle versait jusque-là et qui servait à rémunérer cette directrice (charges comprises). Depuis le 6 janvier dernier, la M.J.C. de Morteau n’a donc plus de directeur. Un recrutement va être lancé très prochaine- ment, mais à la différence des précédents directeurs, le pro- chain ne sera pas un salarié de

les administrateurs de la M.J.C. soient d’accord avec cette maniè- re de faire” commente Alain Fabre. En filigrane, c’est l’autonomie de la M.J.C. qui est en jeu selon le président. Le futur directeur de la M.J.C. serait également le directeur d’une future maison des asso- ciations qui aurait son siège à la M.J.C. Une autre manière pour la mairie de Morteau de “mettre la main” sur la M.J.C. selon Alain Fabre. La mairie de Morteau rétorque qu’elle ne “souhaite plus être ainsi confi- née au rôle de simple payeur” , rappelant qu’elle “soutient depuis l’origine la M.J.C., tant dans son activité courante que

Alain Fabre, président de la M.J.C. de Morteau : “On ne veut pas que la M.J.C. soit transformée en maison des associations dirigée par la Ville.”

avec la directrice fraîchement débarquée, l’ayant accusée de propos diffamatoires envers la mairie. Cette dernière se défend : “La seule raison de mon départ est le fait d’avoir respecté les orientations et les objectifs votés par les administrateurs de la M.J.C. Il s’avère que cer- tains objectifs de la M.J.C. ne sont pas partagés par la Ville de Morteau. Je ne pouvais mettre en œuvre d’autres objectifs, mon employeur étant la M.J.C. de Morteau” , indique Nathalie Farah qui ajoute : “En aucun cas, je n’ai tenu des propos dif- famants à l’encontre des élus municipaux dont je respecte la fonction. Si tel avait été le cas, ces propos auraient précisément été cités par M me le maire et la M.J.C. aurait déjà perdu sa sub-

vention en 2014.” Depuis leur dernière entrevue début décembre, le président de la M.J.C. et Annie Genevard ne communiquent plus que par courrier. Dans le plus récent, Annie Genevard répète au pré- sident Fabre que “la commu- ne maintient son soutien à la M.J.C., tant dans ses missions que dans les moyens de son fonc- tionnement. Je souhaite vive- ment que le conseil d’administration de votre asso- ciation en soit pleinement conscient, et ne s’obstine pas dans le rejet d’une telle solution” termine le maire de Morteau. De son côté, Alain Fabre lui pro- pose que “le recrutement d’un nouveau responsable pourrait s’effectuer par une commission Ville-M.J.C.-C.A.F.” et que “pour

permettre une cohérence avec les missions de la M.J.C. et de son centre social, le futur respon- sable resterait employé de la M.J.C.” Annie Genevard ne veut pas entendre cette proposition. Et les membres de la M.J.C. ne veulent pas de la solution pro- posée par la mairie… L’ultime signe de mécontente- ment pourrait être la démission en bloc de tous les membres du conseil d’administration de la M.J.C. De son côté, parmi les moyens de pression de la mai- rie, il y a bien évidemment l’aide financière apportée à l’association. Mise à disposition du bâtiment comprise, la Ville de Morteau a soutenu la M.J.C. à hauteur de 139 300 euros l’an dernier. J.-F.H.

la M.J.C., mais direc- tement de la Ville de Morteau. C’est cette petite nuance-là que n’accepte pas le pré- sident de la M.J.C. Alain Fabre. “Pour

lorsqu’elle a dû fai- re face à différentes difficultés de ges- tion.” En recrutant directement le futur responsable de la structure, “la Ville

La démission en bloc du conseil d’administration de la M.J.C. ?

cela, il faut que la M.J.C. chan- ge ses statuts et ce changement nécessite donc un vote lors d’une assemblée générale extraordi- naire que nous devrions convo- quer en mars. Nous nous orien- tons sans doute vers un bras de fer car je ne suis pas certain que

entend poursuivre son soutien à la M.J.C., mais sur de nou- velles bases plus propices au rétablissement des relations de confiance et de respect mutuel” poursuit la mairie en faisant allusion aux difficultés rela- tionnelles qu’elle entretenait

Made with FlippingBook Learn more on our blog