Journal C'est à dire 205 - Décembre 2014

S A N T É

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Besançon Au cœur du futur pôle de cancérologie À Besançon, à l’arrière de l’hôpital Minjoz, le futur pôle de cancérologie est en cours de construction. Découverte en avant-première, un an avant son ouverture.

S e faire soigner pour un cancer, ce n’est déjà pas réjouissant. C’est enco- re plus déprimant de devoir faire ses séances de chi- miothérapie ou de radiothéra- pie dans des locaux situés en sous-sol d’un hôpital. C’est le cas pourtant de centaines de

toires de biologie) accueillera l’an prochain les services du pôle can- cérologie ainsi que les onze labo- ratoires du pôle biologie du C.H.R.U., et le siège de l’Institut régional fédératif du cancer (I.R.F.C.). Pas moins de 65 mil- lions d’euros (hors équipements) ont été investis dans ce nouvel

outil. Trois niveaux seront réser- vés à la cancérologie et 2 autres pour les laboratoires. Pour les traitements par rayonnements ionisants, quatre bunkers ont été construits, dotés de murs de plus de 2 m d’épaisseur en béton baryté qui absorbe les rayonne- ments. Le pôle comprendra 45 lits d’hospitalisation de jour, 30 lits d’hospitalisation complète, et 4 chambres de chimiothéra- pie. “La livraison du bâtiment est prévue mi-2015 et l’ouverture aux patients se fera à l’automne” indique Guy Lang, le directeur des infrastructures, de la sécu- rité et de la maintenance au C.H.U. Minjoz. Pour équiper ce nouveau pôle, deux accélérateurs de particules nouveaux seront acquis par le C.H.U. Coût de chaque appareil : 4 millions d’euros. Le bâtiment du nouveau pôle cancéro a été conçu pour dépen- ser le moins d’énergie possible. Sa performance énergétique sera de 80 kWh par mètre carré et par an, contre 400 pour l’ancienne Tour Minjoz. “On n’est pas loin de ce qui est demandé pour un pavillon individuel” se félicite Pierre-Yves Siramy, chef de pro- jet de ce P.C. Bio. Ce nouvel équipement est finan- cé pour moitié par le C.H.U. et pour l’autre par une aide du ministère de la Santé. J.-F.H.

patients suivis par les services de cancérologie du C.H.U. Min- joz. Plus pour longtemps. Car l’hôpital régional est en train de se doter d’un outil ultra- moderne : sur un bâtiment de 19 000 m 2 construit sur 6 niveaux, le futur “P.C. Bio” (pour Pôle de cancérologie et labora-

Pour protéger des rayonnements ionisants, les bunkers ont des murs de 2 mètres d’épaisseur.

Le chantier en chiffres 150 professionnels du bâtiment sur le chantier 17 000 m 3 de béton 23 000 m 2 de plancher 34 000 m 2 de placoplâtre 1 300 tonnes dʼacier 6 niveaux, 19 000 m 2 de surface 28 km de tuyaux 1 300 tonnes dʼacier Un coût de 65 millions dʼeuros

De gauche à droite, Pierre-Yves Siramy, chef de projet P.C. Bio, Guy Lang, directeur des infra- structures au C.H.U, et Noël Pretano, directeur de projet chez Vinci Construction France.

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