Journal C'est à dire 205 - Décembre 2014

PUBLI-INFORMATION A l’Or de la relève Du nouveau Chez Création Or avec l’arrivée d’un jeune bijoutier plein de promesses, en l’occurrence Benjamin Dore appelé à succéder à Marco Lejeune, fidèle ambassadeur d’un artisanat d’excellence.

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L A P A G E D U F R O N T A L I E R

Quand les profs suisses battent le pavé Éducation Ils dénoncent la décision du Conseil d’État de contenir la progression annuelle de la masse salariale à 0,5 %. Un syndicat neuchâtelois est vent debout mais le canton ne plie pas. Les professeurs ne seraient, à les écou- ter, pas mieux lotis que leurs homo- logues français.

D es grèves de l’Éducation nationa- le en France, ce n’est pas un scoop. En Suisse, ça l’est davantage. “Depuis 15 ans, c’est la plus impor- tante manifestation dans le canton organi- sée (lundi 1 er décembre)” commente Michel Gindrat, coprésident du Syndicat des ser- vices publics de Neuchâtel, section ensei- gnants. C’est la décision du Conseil d’État prise lors de sa séance budgétaire qui a mis le feu aux poudres et incité 500 per- sonnes selon le canton (1 500 selon le syn- dicat) à sortir dans la rue. Elle vise à limi- ter la progression salariale de 0,5 % par an. Le canton cherche, comme les collec- tivités françaises, à réduire ses coûts de

Sorti major de sa promotion en bijouterie, Benjamin Dore a décidé de rejoindre Marco Lejeune dans la perspective de lui succéder.

Manifestation des enseignants de l’école obligatoire et du secondaire le 1 er décembre à Neuchâtel. À partir du 1 er janvier, leur évolution salariale sera limitée.

D iplôme en poche, il aurait pu comme tant d’autres succomber aux sirènes suisses. Nos amis helvètes n’auraient certainement pas bou- dé de recruter un si brillant bijoutier. Meilleur élève de sa promotion, BenjaminDore a pas- sé tous ses diplômes au lycée de Morteau jusqu’au brevet de Métier d’Art décroché avec men- tion. Mais bon, voilà, il n’a pas succombé à la tentation et pré- fère s’accomplir lentement mais envies et la même conception du métier” , se félicite Marco Lejeu- ne, ravi d’avoir semble-t-il trou- vé un successeur aussi promet- teur. L’avenir s’inscrit dans la confiance et la continuité. L’originalité, la fiabilité sont tou- jours de circonstance dans cet- te boutique où l’on a fait le choix d’arrêter les montres grand public pour développer une offre maison. “Je travaille de plus en plus avec l’atelier d’horlogerie Michel É penoy à Morteau. Il fabrique des montres mécaniques griffées Marc Lejeune garanties cinq ans. J’ai également en vitri- ne une collection de très belles montres “Michel É penoy” équi- valentes aux marques Michel Herbelin ou Péquignet. Et c’est dumade in local” explique Mar- co Lejeune. Après 35 ans sûrement. Chez Créa- tion Or, la transmission se prépare donc en dou- ceur depuis que Ben- jamin a rejoint la bijou- terie mortuacienne. “On partage les mêmes

d’expérience dans le métier, cet artisan a su gagner la confian- ce de ses clients. Et pourquoi pas offrir un bijou à Noël ? Une bague, une montre, un bracelet, un collier, un pendentif, de la fantaisie ou du classique, de l’or ou de l’argent, à coup sûr vous ferez plaisir à une personne qui vous est chère. La qualité est le point commun à tous les bijoux présentés dans les vitrines de l’artisan mortuacien. Par exemple, les pierres sont sys- assurons le S.A.V. en cas de pro- blème” prévient Marco. Côté ten- dance, on peut se faire plaisir ici avec des bijoux originaux à tous les prix. L’or blanc est tou- jours très apprécié, ainsi que les diamants. L’argent et le tita- ne, sont aussi des métaux qui apportent une touche d’élégance à la personne qui les porte. En cas de doute, demandez conseil à Marco Lejeune qui sait faire partager sa passion du bijou. L’artisan fabrique toujours à la demande un bijou sur mesu- re qui se transmettra d’une géné- ration à l’autre dans une famil- le. Sa valeur sentimentale dépas- sera sa valeur pécuniaire. Dans tous les cas, le bijou raconte une histoire personnelle qui peut commencer à Noël. À vous de choisir. tématiquement serties ce qui est un gage de fiabilité dans le temps. “ Sur tous les produits argent, les pierres sont garanties contre la per- te pendant 2 ans. Nous

creuser” déplore Michel Gindrat. Les enseignants ont interpellé les députés de ne pas voter “un budget complice”. Sur des banderoles, ils ont écrit ceci : “Merci de reconnaître, de respecter notre travail et notre engagement en refusant le budget.” Les élus les ont écoutés mais ne les ont pas soutenus. Le Conseil d’État qui a tran- ché rappelle que cette décision prenant effet le 1 er janvier prochain “n’est que tran- sitoire.” De nouvelles négociations auront lieu l’année prochaine entre les deux par- ties. Le sujet promet d’être discuté… E.Ch.

fonctionnement. Les fonc- tionnaires sont les premiers visés. Un jeune professeur de l’école obligatoire (équiva- lent du primaire) débute avec environ 4 000 francs

d’État décide de limiter la progression annuelle globale de la masse salariale à un maximum de 0,5 %. Jusqu’à présent, les Helvètes touchaient en progression salariale 180 francs suisses par mois et 430 francs suisses entre la 4 ème et 5 ème année et encore 430 francs suisses entre la 9 ème et 10 ème année d’exercice. “Avec cette limitation, un professeur payé 5 000 francs suisses ne touchera plus 180 francs supplémentaires par mois mais 45 ! Cette perte s’accumulera jusqu’à la fin de carrière. Le fossé entre les nouveaux pro- fesseurs et les anciens ne va cesser de se

“Merci de respecter notre travail.”

suisses (environ 3 300 euros). “Comparé à notre coût de la vie, c’est très faible car il doit en plus payer son assurance-mala- die ! Je ne pense pas que nos professeurs soient mieux lotis que les Français (N.D.L.R. : qui débutent avec 1 584 euros nets)” dit le syndicaliste, remonté après que Conseil

La transmission se prépare donc en douceur.

Ballaigues

Maillefer : accepter les nouveaux horaires ou prendre la porte L’industriel spécialisé dans le dentaire réorganise dès jan- vier son outil de production à Ballaigues, vers Vallorbe. Il en profite pour revoir les horaires de travail de ses sala- riés et limiter le nombre de “chefs”. 17 salariés ont d’ores et déjà refusé de travailler de nuit : ils seront licenciés.

Maillefer-Dentsply va ouvrir début 2015 sa nouvelle usine… Un changement qui impactera directement 170 salariés

B rouillard sur Maillefer- Dentsply.ÀBallaiguesoù l’usine emploie 892 per- sonnes dontdeuxtiersde frontaliers, c’est la soupe à la gri- mace pour une partie des salariés. Ils devront à partir de février pro- chain passer en horaires d’équipe danslecadredel’arrivéedela nou- velle usine dont les travaux seront terminés début 2015. En tout cas pourceuxquil’acceptent.Les“récal- citrants” seront,eux,licenciés.Rien d’illégallà-dedans,c’est “même tout

35 millions de francs suisses a permis de créer trois lignes de productions (Endo-Chirurgie- Niti) que la direction annonce “flexibles”. Cette “transparence” n’est pas de l’avis des employés, pour la plupart frontaliers. Domi- nique (N.D.L.R. : le prénom a été modifié) en fait partie. L’homme, comme 170 autres per- sonnes, a été convoqué fin octobre par la direction pour savoir s’il était prêt ou non à travailler à 100 % et de nuit. Actuellement,

lés permettra aux salariés d’éviter les bouchons… “Nous sommes conscients que cela impactera des gens : c’est pour- quoi nous réfléchissons à mettre en service un second bus qui irait jusqu’à Frasne” dit Dominique Legros. Les trois nouvelles lignes de pro- duction vont couper certaines têtes : à commencer par celles des chefs adjoints. “Nous avons trop de chefs et pas assez de sol- dats. Il est ressorti un manque de compétence managériale. On va corriger le tir avec ceux qui restent en leur donnant des moyens de formation” poursuit la direction. D’anciens chefs pas- seront au simple rang d’opérateurs. Pas facile pour l’ego. L’ambiance est lourde dans les locaux de Maillefer surplombant l’autoroute menant à Lausan- ne. Le repas de Noël prévu le 12 décembre par la direction s’annonce peu suivi. Mais il y a bien longtemps que les sala- riés de Maillefer ne croient plus au Père Noël… E.Ch.

allons tenter de résoudre des cas particuliers en lien avec la com- mission du personne, argumen- te le directeur. Ma responsabi- lité, c’est la pérennité de l’entreprise et nous prenons une décision que nous n’aurions pas pu prendre en France.” Les salariés frontaliers estiment que ce n’est ni plus ni moins que des licenciements déguisés. “Je touche 3 500 francs suisses par mois en faisant les 2 X 8 (une semaine 5 h 15 à 13 h 15 et une autre 13 h 15 à 21 h 15), dit une personne à la production. Les augmentations ne vont pas aux frontaliers mais aux Suisses. Maillefer est une des sociétés qui paye le moins et qui ne possède pas de convention collective.” Un constat qui n’est pas partagé par le directeur : “Après une enquê- te, nous sommes dans la moyen- ne salariale même si les salaires ne sont pas ceux pratiqués dans l’horlogerie” admet-il. Dominique Legros annonce “qu’il augmen- tera de 15 % les rémunérations des personnes qui passeront en équipe.” Toujours selon la direc- tion, le passage en horaires déca-

à fait transparent” se défend Dominique Legros, directeur géné- ral de Maillefer-Dents- ply qui rappelle que la situation conjoncturelle “est bonne mais qu’il est

pour des raisons de santé, il ne peut assu- rer un emploi en équi- pe de nuit. Il a donc décliné l’offre. Courant 2015, sans doute à la fin du second semestre,

“Maillefer est une des sociétés qui

paye le moins.”

il sera donc licencié comme 16 autres personnes qui n’acceptent pas le nouveau plan de la direc- tion, ou pour des raisons per- sonnelles ou familiales. “Norma- lement, nous devrions toucher les indemnités chômage sauf ni nous n’acceptions pas leurs conditions. On n’en sait pas plus” témoigne un employé, inquiet. “Je suis conscient que cette déci- sion peut interpeller mais nous

nécessaire de revoir une organi- sation qui n’a pas changé depuis 20 ans dans l’usine.” La société leader mondial dans le dentaire - dont l’effectif a crû chaque année - dit être moins compétitive : “Nous avons 700 machines dont la majorité ne travaillent que 8 heures par jour. Cela coûte cher” témoigne le directeur, un Français. Cette nouvelle structure qui a coûté

Choisir Création Or, c’est privilégier l’originalité et la fiabilité

Création Or 3, Grande rue - 25500 Morteau 03 81 67 26 47

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