Journal C'est à dire 205 - Décembre 2014

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M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S

Maisons-du-Bois-Lièvremont Accueil périscolaire : Les parents d’élèves demandent des comptes au maire Le conseil municipal rompt le contrat avec Familles Rurales et engage un nouveau prestataire pour gérer l’accueil péri et extrascolaire des enfants à partir de janvier. Objectif : une économie de 10 000 euros par an. “À quel prix ?” s’interrogent les parents qui ont été reçus en mairie.

“L orsque nous avons dit à nos deux enfants qu’ils ne reverraient plus à la rentrée prochaine Josepha et Cathy, ils ont pleuré.” Comme une dizaine d’autres parents

réunis devant la mairie de Mai- sons-du-Bois Lièvremont, Céli- ne V. est en colère contre la déci- sion de la municipalité de revoir le contrat qui la lie avec Familles rurales dans l’organisation de l’accueil périscolaire des enfants.

Les parents ont voulu s’immiscer à une réunion de conseil : ils ont trouvé porte close mercredi 26 novembre. Colette Jacquet, le maire, a accepté de les rencon- trer samedi 29 novembre mais les parents n’ont pas trouvé de

réponses à leurs interrogations. Concrètement, il n’y aura plus à partir de janvier d’animatrices sur le site pour garder les enfants lors des périodes scolaires et donc les vacances de février. “Comment allons-nous faire ? Beaucoup d’entre nous ont quit- té leurs nounous car la mairie nous avait fortement conseillé de mettre les enfants durant les vacances pour assurer l’accueil… Aujourd’hui, plus rien” se déso- le une autre maman. “Nous demandons de la transparence à Madame le maire. Nous vou- drions savoir si les deux appels d’offres étaient comparables (N.D.L.R. : les parents disent ne pas avoir eu de réponses lors de leur entrevue avec le maire).” L’A.D.M.R. qui a remporté le contrat permettrait à la com- mune d’économiser 10 000 euros par an. “Ce n’est pas une éco- nomie puisque l’on va suppri- mer l’accueil des vacances sco- laires” déplore un parent d’élève. Le syndicat C.G.T. de Familles Rurales s’est affiché en défen- seur des quatre animatrices. “Ce sont des femmes qui ont un tra- vail précaire qui ne travaillent qu’à 80% et à qui l’on voudrait

S’ils ne souhaitent pas s’afficher, certains conseillers municipaux s’estiment coincés entre le mar-

passer à 50%. Ces associations fabriquent des précaires” dénon- ce Élisabeth Nedelec, repré-

sentante de la C.G.T. au sein de Familles Rurales. C’est donc l’A.D.M.R. qui repren- dra le contrat à Mai- sons-du-Bois Lièvre-

teau et l’enclume. La renégociation du contrat était tout à fait légale. Sans doute a-t- il manqué de commu- nication en terre sau-

Une rencontre annulée mais finalement reportée.

mont. Les salariées seront-elles reprises ? Rien n’est pour l’instant acté. La mobilisation se poursuit.

gette… La mairie que nous avons tenté de joindre n’a pas répondu aux sollicitations.

Les parents d’élèves veulent préserver le service de périscolaire et la C.G.T. l’emploi.

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