Journal C'est à dire 202 - Septembre 2014

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M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S

Montbenoît Retrouver l’apaisement au village

Gilles Magnin-Feysot, le nouveau maire de Montbenoît, s’engage avec la ferme volonté de poursuivre la rénovation du bourg et de régler une fois pour toutes ce conflit de voisinage nommé “l’affaire Barrand”.

commerces, de l’école. “La com- mune a très peu de disponibi- lités foncières. Si des lotissements sont réalisés, on privilégiera la mixité entre le pavillonnaire et l’habitat collectif. Sans préci- pitation car l’école arrive à satu- ration. Donc ce n’est pas enco- re le moment d’être gourmand en terme d’extension. D’autant plus que la station d’épuration est presque en situation de sur- capacité.” Concernant le règlement du conflit avec la famille Barrand, le maire confirme que le conseil souhaite aboutir à une solution. “On va borner la totalité du ter- rain appartenant à la commu- ne. On aménagera ensuite un chemin d’accès perpendiculaire à la R.D. 437 d’un côté ou de l’autre de la maison Barrand. Puis, on déterminera les pro- priétés de chacun.” L’élu tient à régler équitablement ce conflit pour que personne ne se sente lésé. Conscient des enjeux, il aspire à retrouver un climat d’apaisement. Autre priorité du mandat : la traversée du village. On roule encore trop vite en traversant Montbenoît d’où le projet de rétrécir la chaussée, d’augmenter l’espace de stationnement et de procéder également à la mise en valeur du patrimoine. Rares sont les communes du Haut- Doubs à disposer d’une abbaye médiévale. Qui plus est, en si bon état. “Le bureau d’études et le paysagiste sont déjà retenus.

I l n’y a pas eu de surprise aux élections municipales de Montbenoît où le can- didat déclaré se retrouve aux commandes d’une commu- ne de 400 habitants, capitale historique du Saugeais et qui se distingue par ses commerces et ses services. D’abord conseiller municipal puis second adjoint, Gilles Magnin-Feysot était prêt à s’investir davantage dans l’échelle des responsabilités. des responsabilités. “Cela se pas- se plutôt bien” , apprécie ce mai- re d’une quarantaine d’années. Le conseil municipal de Mont- benoît a été largement renou- velé. De l’équipe précédente, il n’en reste plus que deux. Le maire et Jean-Charles Marguet désormais second adjoint. Marie- Sophie Dubois est 1ère adjoin- te et Aurélien Oudotte complè- te l’équipe d’adjoints. “On avait composé la liste dans un souci de représentativité des quartiers et des classes sociales. La moyen- ne d’âge avoisine 40 ans.” Ce profil de conseil reflète assez bien le rajeunissement de la “C’est une réelle envie” , confie celui qui s’était préparé en conséquen- ce depuis 2012 aux côtés de Frédéric Bourdin. Voici donc venu le temps

population du Haut-Doubs lié à l’essor du travail frontalier. La plupart des élus fraîchement portés sur les fonts baptismaux étaient déjà dans le tissu asso- ciatif. S’il a roulé pour le vélo- club de Montbenoît dans sa jeu- nesse, Gilles Magnin-Feysot s’est surtout investi au sein des Amis de l’Abbaye. Cette association qu’il préside depuis 2009 assu- re la promotion du site, forme les guides du monument et gère benoît. Cet ensemble réunit les communes d’Hauterive-la-Fres- se, La Longeville, Montflovin, Ville-du-Pont et Montbenoît. Soit 1 700 habitants. Il a pour com- pétences, la gestion du groupe scolaire et le gymnase attenant, l’abbaye et le cimetière. Ce qui sous-entend un effectif de 12 salariés. Son bureau est com- posé de deux délégués par com- mune. “On a déjà investi près de 40 000 euros dans la réno- vation de la cour de l’école, le remplacement d’une partie des fenêtres et de la toiture. On s’est aussi équipé d’une déneigeu- se.” Le plus gros de la dépense les visites en saison esti- vale. Il devrait prochai- nement passer la main car il doit aussi assumer la présidence du Syn- dicat du pays de Mont-

reste à venir avec la restaura- tion du porche-clocher de l’abbaye dont les joints ne résis- tent pas aux frimas locaux. “On va chercher le maître d’œuvre qui évaluera l’ampleur des dégâts et le coût de la rénovation.” Sur ce dossier, le syndicat travaille en partenariat avec la D.R.A.C. Les Amis de l’abbaye vont lan- cer une souscription au prin- temps prochain pour récolter des fonds. Une manne bienve- nue car la facture s’élèvera à 500 000 euros avec des sub- ventions de l’État, de la Région et du Département. Salarié à E.D.F., Gilles Magnin- Feysot bénéficie d’horaires amé- nagés lui permettant de se consa- crer aux affaires de la commu- ne et du syndicat l’après-midi. Avec le retrait des services de l’État dans l’assistance, les élus et leurs services s’impliquent davantage dans le montage des dossiers. L’actualité commu- nale s’inscrit par exemple dans l’élaboration d’un P.L.U. initié depuis fin 2013. Ce chantier de longue haleine devrait s’étaler sur deux ou trois ans. Les enjeux sont d’importance dans ce type d’exercice qui consiste à se pro- jeter sur 20 ans. Une façon de prévoir l’évolution des services, l’occupation du sol, l’avenir des

“On tiendra bon pour maintenir la Poste.”

Gilles Magnin-Feysot entend bien valoriser tout le potentiel de sa commune dont l’image est indissociable de l’abbaye.

des services publics. “On tien- dra bon pour maintenir la Pos- te” promet-il. F.C.

On validera l’étude en 2015 pour des travaux engagés l’année sui- vante” , conclut un élu toujours préoccupé par la préservation

La gendarmerie met le paquet sur les routes du Haut-Doubs, cela suffira-t-il ? La Longeville

Un mort à La Longeville mi-septembre, un autre à Dommartin : les automo- bilistes paient un lourd tribut à la route. Déjà 31 personnes sont décédées depuis le 1 er janvier dans le Doubs. Les voyants sont au rouge si bien que du matériel et du personnel sont appelés en renfort.

A près un répit cet été, les routes du Haut-Doubs reprennent unmauvais chemin : celui de l’accidentologie et du nombre de tués à la hausse. Les chiffres par- lent d’eux-mêmes. Lors des quatre premiers mois de l’année 2014, il y a eu autant de morts que durant toute l’année 2013 dans l’arrondissement de Pontarlier et encore deux nouveaux tués ven- dredi 19 et dimanche 21 ! Parmi eux, un jeune homme des Fins décédé dans sa 23 ème année au niveau d’Entreroches sur la com-

mune de La Longeville et un quadragénaire à Dommartin. “Il a fallu réagir” commente le capitaine Gilles Guérin, de l’escadron départemental de la sécurité routière. Depuis avril dernier, d’importants moyens ont été déployés en matière de contrôles “sur la R.D. 437 (Saint-Hippo- lyte-Morteau) mais aussi dans l’ensemble de l’arrondissement de Pontarlier” relate le capi- taine de l’E.D.S.R. Dans le viseur : les frontaliers, mais pas seulement. “Il faut tordre le cou

à cette rumeur que ce sont les frontaliers les plus dangereux avec leurs voitures, note le mili- taire. Dans les accidents, on retrouve surtout les voitures de Monsieur tout le monde, surtout entre 20 et 40 ans.”

Cet automobiliste a été contrôlé à 130 km/h au lieu de 110. Il ne payera pas d’amende à condition de répondre à un questionnaire sur la sécurité.

Ainsi, les brigades motorisées de Besançon et Villars-sous-Écot, la brigade rapide d’intervention dévolue à l’autoroute et la voi- ture munie d’un radar embar- quée ont été appelées en renfort sur nos routes. “C’est un renfort de 50 % de nos effectifs… Nous étions dans des situations catas- trophiques en terme de chiffres.

En l’espace de 2 h 30, 53 auto- mobilistes ont été interceptés, 17 verbalisés… et une suspen- sion de permis. Une opération d’envergure, certes, mais sur- tout pédagogique : “Les auto- mobilistes coupables d’un excès de vitesse de moins de 20 km/h à un questionnaire” explique Laëtitia Janson, coordinatrice sécurité routière à la D.D.T. On comprend pourquoi ce Pontis- salien employé dans une usi- ne de Ballaigues (canton de Vaud) avait le sourire une fois le questionnaire rempli : “J’échappe à l’amende, dit-il. C’est toujours bon également de ont la possibilité de ne pas payer l’amende (per- mis par dérogation du procureur) en répondant

se rappeler les consignes de sécu- rité… Je roulerai moins vite à l’avenir.” D’autres n’ont pas eu cette chance. Au-delà des 20 km/h, les conducteurs étaient sanctionnés comme celui inter- pellé à 157 km/h (au lieu de 110) et un autre à 155. De quoi aga- en plus tard et veulent rentrer de plus tôt. Les accidents sont dus pour 30 % à la vitesse, 20 % aux conduites addictives et 18 % au non-respect des priorités” rela- te Gilles Guérin. Les contrôles vont se poursuivre avec l’espoir de voir le nombre d’accidents, et donc de tués, diminuer. E.Ch. cer le capitaine de gen- darmerie : “Les gens, et pas seulement les fron- taliers, partent de plus

Entre le 1 er et 15 avril, il y a eu 4 morts. Les contrôles renfor- cés ont porté leurs fruits” pour- suit le gendarme. En mai, juin et juillet, la baisse a en effet été significative (2 morts) avant - malheureusement - de reprendre en septembre. C’est le moment choisi par les gendarmes, en lien avec le service de sécurité rou- tière de la Direction départe- mentale des Territoires (D.D.T.), pour organiser une opération massive de contrôle de vitesse vendredi 19 septembre de 15 heures à 18 heures Six motards se sont positionnés sur la 2 X 2 voies de la route natio- nale 57 aux Hôpitaux-Vieux lors du retour des travailleurs pen- dulaires.

Ils échappent à l’amende.

Lors d’une opération coup-de-poing le 19 septembre lors du retour des frontaliers, 6 gendarmes ont intercepté 53 automobilistes.

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