Journal C'est à dire 202 - Septembre 2014

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D O S S I E R

Du côté de Besançon R.N. 57 : les arbres coupés, et après ?

Mettre en 2 X 2 voies une route nationale coûte cher. Plus de 45 millions d’euros en l’espèce, dont deux tiers de la dépense supportée par l’État… qui n’a aujourd’hui pas les moyens ! La faute notam- ment à l’abandon de l’écotaxe.

était repoussé au mieux au prin- temps 2015. Information qui n’empêche pas l’élu d’être confiant, d’autant que les signaux de la volonté de l’État d’aboutir ne manquent pas. “Depuis ces annonces, non seulement les pre-

une délibération dans les jours à venir pour la détermination d’un deuxième îlot de ce type. “Par conséquent, on ne peut pas dire que rien n’a été fait. Le dos- sier progresse. Tout cela n’aurait pas été fait si la volonté de l’État

U ne bonne et une mau- vaise nouvelle concer- nant la mise à 2 X 2 voies de la R.N. 57 entre Miserey-Salines et Deve- cey. La bonne, c’est que le chan- tier est engagé et que les tra- vaux se feront. La D.R.E.A.L. (Direction Régionale de l'En- vironnement, de l'Aménagement et du Logement) confirme : “Les arbres ont déjà été abattus, ce qui prouve que le chantier a bien commencé. Pour sa partie la moins coûteuse en tout cas.” Car la mauvaise nouvelle, c’est que ce projet devait être financé par les fonds provenant de l’écotaxe, impôt retiré par l’État après

miers travaux de déboi- sement ont été entrepris mais il y a aussi eu l’en- quête parcellaire sur Miserey-Salines pour réserver les emprises

d’aboutir n’était pas réelle. Reste à attendre les crédits nécessaires.” Autre point positif pour le premier magistrat, le fait que cette concer-

la mobilisation spectaculaire des bonnets rouges. Une tempête bretonne aux conséquences inat- tendues et ressenties partout en France où de nombreux projets restent en rade. Commentaire de la même D.R.E.A.L. : “On a néanmoins une faible visibilité pour la suite. Tout dépend des financements.” Pourtant, si le calendrier est flou, les élus concernés par le projet ne sem- blent pas inquiets. Maire de Miserey-Salines, Mar- cel Felt a été informé par l’État que les crédits nécessaires à la réalisation du chantier n’étaient pas disponibles pour l’année 2014. Et que le projet

Des signaux positifs et de l’impatience.

tation se soit finalement faite sans précipitation a permis de trouver le meilleur compromis avec l’État quant à la desserte de sa commune. Maintenant, place à l’attente avec un brin d’impatience : “En effet à la clé il y a aussi la déviation de Mise- rey-Salines et donc moins de cir- culation et plus de tranquillité pour les habitants !”

nécessaires au positionnement du rond-point qui desservira la commune” se réjouit-il. L’ordonnance d’expropriation a elle aussi été prise en avril der- nier et toutes les démarches juri- diques habituelles ont suivi. “De plus, les îlots de sénescence ont été définis entre la commune et l’État et nous avons pris l’en- gagement de ne pas exploiter pendant les vingt-cinq prochaines années ces espaces verts” pour- suit Marcel Flet qui confirme

Valdahon

“Le projet de déviation n’est pas aux oubliettes, mais ce n’est pas une priorité” Ancien maire de Valdahon, désormais conseiller général, Léon Bessot admet que le Département penche plutôt pour un réaménagement du centre-ville, voire une 2 X 1 voie de contournement plutôt qu’une mise à 2 X 2 voies de la route des Microtechniques.

L e conseil municipal de Valdahon veut encore croire à la déviation de son centre-ville parfois englué le soir dans les bouchons au niveau du feu tricolore. Il a d’ailleurs prévu dans son plan local d’urbanisme une emprise foncière pour sa construction, qui permettrait aux automobi- listes rejoignant Morteau ou Besançon d’éviter le cœur du bourg. Il faut dire que la ville

située sur la route des Micro- techniques espère depuis de longues années cette 2 X 2 voies de contournement… qui ne ver- ra peut-être jamais le jour elle non plus. “La déviation n’est pas abandonnée mais elle n’est pas la priorité du Département” dit Léon Bessot, conseiller géné- ral du canton de Vercel et ancien maire de Valdahon. Lui qui avait milité pour cet axe fait désormais le service après- vente du Conseil général : “Une discussion s’engage entre le Département et le conseil muni- cipal pour voir si cette déviation peut être une 2 X 1 voie avec des giratoires et non une 2 X 2 voies. Cela coûte moins cher.” Il y a trois ans, le projet avait été estimé à 16 millions d’euros. Il pourrait donc flirter avec les 20 millions aujourd’hui. “La priorité est davantage axée sur le numérique et le haut débit” résume Léon

Bessot qui ne cache pas une cer- taine inquiétude quant à la futu- re fluidité du trafic routier. Avec l’arrivée de 100 nouvelles habitations d’ici trois ans et l’em- bauche de 300 nouveaux employés à S.I.S., Valdahon ver- ra son trafic augmenter inexo- rablement. Il est actuellement de 12 000 véhicules par jour, un chiffre qui a augmenté depuis que les poids lourds arrivant depuis Baume-les-Dames ont interdiction de transiter par Ver- cel et Épenoy. Quid de l’avenir ? Si Valdahon n’aura pas sa 2 X 2 voies de contournement, elle bénéficiera d’une compensation. La reconfiguration du centre- bourg d’Houtaud dans l’arron- dissement de Pontarlier est un exemple qui pourrait être cal- qué ici. Les déviations ont aus- si leurs revers : elles éloignent les potentiels chalands des com- merçants.

La mise à 2 X 2 voies va considérablement fluidifier le trafic sur cette portion de route.

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Pour éviter le bouchon au centre de Valdahon, il faut y transiter soit tôt le matin soit tard le soir. La déviation n’est pas pour maintenant…