Journal C'est à dire 201 - Septembre 2014
D O S S I E R
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GRAND COMBE - CHÂTELEU
Le Barboux La solidarité avec les communes meurtries Village meusien martyr de la première guerre mondiale, Les Éparges a d’abord subi l’exil de toute sa population avant d’être rasé par l’ennemi. Après le conflit, quelques-uns sont revenus et ont reconstruit. Grâce notamment à la générosité de quelques communes françaises.
SAMEDI 13 SEPT. DIMANCHE 14 SEPT. Soiré F u V d Gr n e avec DJ Coste Salle du Pré Rondot Repas midi - buvette Parking Salle du Pré Rondot À partir de 7 h À partir de 22 h
Fête Foraine
C e geste des gens du Bar- boux longtemps resté discret méritait bien de sortir de l’oubli.Une bel- le histoire d’après-guerre dans une France meurtrie et dévas- tée sur ses territoires les plus à
l’Est : “Tout a commencé en 2009 lorsque nous avons découvert, glissée dans un registre des déli- bérations de la commune des Éparges, une lettre manuscrite datant du 12 décembre 1919” explique Patricia Pierson, pré-
sidente de l’association L’Esparge qui retrace l’histoire de cette commune. Cette fameuse lettre est signée par Monsieur Maillot, maire d’un petit village du Haut- Doubs, Le Barboux. Avec beau- coup de simplicité et de géné- rosité, le conseil municipal avait
Renseignements : Tab -pr s L domin 03 81 68 47 23
Revenus d’exil, les habitants des Éparges vont trouver là en 1919 des cadavres, des ruines et des mines, le tout dans une insa- lubrité rendant impossible une nouvelle vie sur place. Outre le noble élan de solida- rité du Barboux envers les habi- tants d’une commune qu’elle ne connaît pas,
a donc aussitôt écrit au maire de l’époque, Jean-Marie Richard, très surpris lui aussi par cette révélation. Depuis, des liens se sont noués et renforcés. L’actuel maire du Barboux Domi- nique Rondot le confirme : “Un siècle après, c’est un beau retour de l’histoire. Nous avons la volon- té de lui donner un aspect édu- catif fort, de mettre en avant cet- te solidarité entre les deux com- munes pour faire réfléchir les générations futures” , commen- te-t-il, fier aujourd’hui de mettre en lumière cet acte civique et patriotique de leurs prédéces- seurs. D.A. beaux décors variés à l’infini ou Art Nouveau qui étaient frap- pés sur les boîtes des grosses montres de poche. Des activi- tés vont décliner, voir disparaître : graveurs, guillocheurs, outilleurs, nielleurs, étampeurs…Certaines entreprises n’ont pu s’adapter à la fabrication de ces nouveaux mouvements et ont rencontré de grandes difficultés” explique Jean-Claude Vuez, un passion- né à l’initiative de cette expo- sition. Ces aspects sont retracés par
pris la délibération suivante : “Considérant que la commune n’a pas eu à souffrir de la guer- re, que ses ressources lui per- mettent de venir en aide à ces malheureux dont les biens ont été sacrifiés et anéantis, décide à l’unanimité des membres de
voter la somme de 10 000 francs à la com- mune des Éparges, nom glorieux et qui est gra- vé dans l’histoire.” Pendant quatre ans en effet, le petit village meu-
Des liens renoués cent ans plus tard.
“l’importance du don prélevé sur ses fonds propres est significati- ve d’un bel esprit de générosité qui, près d’un siècle plus tard, nous
sien a été le théâtre de ce que l’histoire a justement et sans pudeur nommé une boucherie.
a touchés et élus. Nous ne pou- vions en rester là” explique la présidente de l’association. Elle
Exposition
“De la poche au poignet” Pour commémorer le centenaire de la Guerre de 1914- 1918, la C.C.I. du Doubs organise une exposition sur une activité qui a été et est encore emblématique de l’économie du département du Doubs : l’horlogerie.
Le village a été totalement rasé pendant la guerre puis reconstruit grâce à la solidarité d’autres communes du pays.
Pour vos foires et salons
L a Grande Guerre a mar- qué un tournant dans le monde horloger : le pas- sage de la grosse montre dite de gousset (du nomde la petite poche du gilet) que les hommes accro- chaient avec une chaîne, ou dans la poche du pantalon, et qu'ils consultaient élégamment dans le creux de leur main, à lamontre qu’ils allaient devoir s’habituer à porter à leur poignet. Au cours de la première décen- nie de XX ème siècle, les dames portaient déjà fréquemment leur petite montre fine au poignet. Ces petits goussets raffinés étaient dotés d’anses en fil de fer soudées à la boîte, dans laquelle on passait des brace- lets en soie, en tissu, en métal,
ou dans des systèmes de bra- celets métalliques à griffes. Aux balbutiements de cette mutation, exigée par des impé- ratifs militaires, s’ajouta la réti-
cence des hommes. Au début, certains hommes portaient leur montre au bras droit, d’autres au bras gauche, la lec- ture de l’heure était malaisée… Il fallut généraliser de gros
Charles Cupillard et Jean-Claude Vuez en une sélection de 80 objets authentiques et des 40 publicités d’époque, allant de 1900 à 1920. Cette présen- tation sera visible de
Ces aspects sont retracés par Charles Cupillard et Jean-Claude Vuez.
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chiffres arabes, inventer des pro- tections contre les chocs et les éclats d’obus, inventer la lectu- re de nuit grâce à des aiguilles de type ailes de mouches lumi- nescentes, adopter des couronnes de remontoir imposantes et très cannelées… “Mais alors, fini les
début septembre à début décembre dans le grand hall d’entrée de la Chambre de Com- merce et d’Industrie du Doubs, aux heures d’ouverture habi- tuelles, du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h 15 et de 13 h 30 à 17 heures.
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C’est à l’occasion de la Guerre que les montres portées au poignet se sont généralisées.
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