Journal C'est à Dire 88 - Avril 2004

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Quand le bâtiment va… Industrie et B.T.P. La Banque de France de Besançon a rendu publics les résultats de son enquête conjoncturelle réalisée auprès de 700 entreprises régionales. Ver- dict : baisse dans l’industrie, hausse dans le bâtiment.

L a santé de l’industrie franc-comtoise était plu- tôt chancelante en 2003. Le bâtiment et les travaux publics eux, ont plutôt bien tiré leur épingle du jeu. Ce constat provient de l’enquête réalisée par la Banque de France auprès de 700 entreprises francs-com- toises représentatives de ces

entreprises ont confirmé un pro- jet de production à l’étranger, “cette part passant même à 26 % dans les structures de plus de 200 personnes.” Seul rayon de soleil dans l’ho- rizon un peu bouché de l’in- dustrie franc-comtoise, “les industriels ont anticipé un net redémarrage de leur activité en 2004. Trois entreprises sur quatre s’attendent à stabiliser voire à accroître leur chiffre d’af- faires.” C’est bien le secteur du bâti- ment et des travaux publics qui sort l’économie franc-comtoise du marasme. En 2003, la pro- duction a augmenté de 5,7 %, “soit une croissance encore plus soutenue qu’en 2002.” Sur l’an- née 2004, 80 % des entreprises de ce secteur d’activité prévoient au moins une stabilisation, pour ne pas dire une hausse, de leur activité par rapport à l’année dernière. ! J.-F.H.

augmenter leur chiffre d’affaires d’une année sur l’autre” préci- se l’étude. Mais hors construc- tion automobile, “la baisse d’ac- tivité a été nettement plus pro- noncée, atteignant 4,2 %, et même 6,3 % à l’exportation.” Les effectifs industriels se sont contractés de 3,8 % l’an dernier. Recul très marqué aussi du côté

secteurs d’activité. Pour l’industrie, “après un exercice 2002 encore relativement satisfai- sant, l’activité de l’an- née 2003 s’est globale- ment inscrite en légère baisse : contrairement

de l’emploi intérimai- re : - 17 % environ. Le constat est inquiétant : “près d’une entreprise industrielle sur deux a réduit ses effectifs.” La dégradation est égale- ment marquée du côté

11 % des entreprises

prévoient une production à l’étranger.

des investissements. Les pré- visions tablaient sur un recul de 7,1 %, le ralentissement a été encore plus marqué. Les perspectives ne sont pas plus réjouissantes sur le plan des “transferts de production à l’étranger” , terme plus policé pour désigner les délocalisa- tions. D’après la Banque de France de Besançon, 11 % des

aux conclusions formulées en début d’année dernière, le chiffre d’affaires a reculé dans tous les secteurs, à la notable exception des équipementiers automobiles” notent les experts de la Banque de France. Malgré tout, le constat n’est pas si morose que cela : “près de la moitié de nos informateurs sont néanmoins parvenus à stabiliser voire à

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Dans le Haut-Doubs comme ailleurs, l’année 2003 ne restera pas dans les annales de la prospérité industrielle.