Journal C'est à Dire 261 - Janvier 2020

P L A T E A U D E M A Î C H E

Jérôme Trombella : derniers préparatifs avant l’ouverture de son salon de tatouage Cernay-l’Église Déjà connu pour ses réalisations de graffiti et de peinture à l’aérographe, ce “biker” et passionné de “street culture” ajoute le tatouage à sa palette.

En bref…

l Horlogerie Richard Mille, un prénom et un nom qui résonnent dans le domaine de l’horlogerie et qui incarnent un segment que sa marque occupe à elle seule : celui de l’hyper-luxe, avec des créations d’extrême horlogerie dont le prix moyen avoisine les 100 000 euros L’homme originaire de Draguignan qui a notamment obtenu son diplôme de marketing à Besan- çon, qui fut responsable export chez Finhor, à Villers-le-Lac, est promu au grade de chevalier de la Légion d’Honneur dans la pro- motion de janvier 2020. Il a fondé la marque du même nom en Suisse où ses garde-temps sont façonnés aux Breuleux, non loin de Maîche. l Fête des Hommes La célèbre et incontournable “Fête des Hommes de Guyans- Vennes” se déroulera-t-elle comme à son habitude le 2 février ou le 3 ? Le casse-tête est le sui- vant : la Percée du Vin Jaune est programmée le 2… Il va falloir choisir. Depuis plus de 100 ans, les hommes du village se retrou- vent à l’office religieux le matin, suivi d’une réunion de fromagerie, d’un apéritif, puis d’un repas qui dure toute la journée et une bonne partie de la nuit. nvier 2020 17, 18 et 19 tes V ouvrir et déc enez es Ouver T 2008 EUGEO nouveau SUV ainsi que le , eugeot P la gamme ensemble de ’l essayer 2020 excellente année ha e une u o ou v q Tou s s te l’é uipe P

L’ ouverture du salon “Graff Ink Tattoo” est prévue à Cernay- l’Église au printemps prochain. Né à Paris il y a 45 ans, Jérôme Trombella se rap- pelle son enfance et son adoles- cence : “J’ai baigné dans l’art urbain pendant toutes ces

fié d’un homme du néolithique conservé dans un glacier des Alpes italiennes.” Jérôme Trom- bella précise : “Le tatouage est une pratique ancestrale partout dans le monde. Il était particu- lièrement pratiqué chez les peu- ples de Polynésie et les motifs traditionnels Maori sont très

Les tatouages qui étaient discrets et cachés se montrent au grand jour et en couleurs” précise JérômeTrombella qui rentre de Paris où il a suivi ses derniers stages de validation. La formation dans son métier est obligatoire : “Les protocoles sur le plan de l’hygiène sont stricts et une procédure de contrôle des locaux et des pra- tiques est prévue.” Les nouvelles techniques et encres rendent le travail sûr, même si certaines personnes à risques (diabétiques, hémophiles ou femmes enceintes) ne peu- vent pas être prises en charge. “On peut se faire tatouer à partir de 18 ans ou avant avec une dérogation parentale” , complète Jérôme. Il aborde le problème de la douleur : “C’est un facteur qu’il faut prendre en compte, les personnes étant plus ou moins sensibles. Pour parer à toute éventualité, je procède à un test en piquant à blanc.”

années. J’ai vécu la montée en puissance de cette nouvelle cul- ture, des graffitis et du hip-hop. Puis la vie prend le dessus et je n’ai pas eu l’occasion

demandés de nos jours.” Les tatoueurs utilisaient à l’époque des manches en bois sur lesquels étaient fixés des écailles de poisson, des dents

“Le tatouage est une pratique ancestrale.”

d’animaux ou des petits bouts d’os d’oiseaux. Ils frappaient la peau à l’aide d’un petit mar- teau avant d’y faire pénétrer une encre à base de noir de fumée. Jusque dans les années 1990, cette pratique avait une conno- tation négative et était réservée à des communautés bien iden- tifiées. “Aujourd’hui, c’est com- plètement rentré dans lesmœurs.

de me lancer dans cette voie.” Il devient alors peintre en bâti- ment et s’installe il y a quinze ans dans la région. “Mon envie artistique est devenue plus forte ces derniers temps et j’ai décidé d’en faire mon métier” , pour- suit-il. Il se passionne pour l’his- toire de son art : “La trace la plus ancienne de tatouage (- 5 300 avant J.-C.) a été décou- verte en 1991 sur le corps momi-

Jérôme Trombella travaille sur une proposition de tatouage.

Reste le problème du prix : “Pour le tatouage illustré sur la photo qui peut-être réalisé sur une cuisse ou sur le dos, il faut comp- ter environ 600 euros.” Deux séances seront nécessaires. Jérôme mûrit déjà un autre

grand projet : “Je souhaite orga- niser dans la région une conven- tion qui permettrait à plusieurs artistes de venir se confronter et échanger sur leur art.” n

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