Journal C'est à Dire 261 - Janvier 2020

D O S S I E R

sur un modèle qui a ses aussi ses carences

de cette culture.” Bernard Woeffray rêve, c’est le mot, de la création d’une zone franche à l’échelle de l’Arc juras- sien avec des règles spécifiques pour que cela profite aux deux territoires. “Une utopie vu de Paris qui serait bien incapable de pren- dre la mesure de ces difficultés en se référant uniquement au niveau de vie.” Même son de cloche chez Jean- Jacques Delémont inquiet des énormes différences structurelles, juridiques, institutionnelles à surmonter pour parvenir à cette fusion qui ferait abstraction de la frontière. “La zone franche est à mon avis un projet irréalisable. La valeur d’un espace transfron- talier, c’est une construction sociale. Pour y arriver, il faudrait construire un projet de territoire. On pourrait citer l’exemple de l’Agglomération Urbaine du Doubs mais cet espace de coopé- ration spécifique entre les villes de Morteau, Villers-le-Lac, Le Locle et La Chaux-de-Fonds reste encore à l’état de coquille vide. Il y a un outil transfrontalier qui fonctionne bien, c’est l’Observa- toire Statistique Transfrontalier de l’Arc Jurassien.” Il cite également les 70 petites

qui tienne plus compte d’un rééqui- librage entre l’économie productive et résidentielle. Cela permettrait de se prémunir des crises et de redonner vie à certaines cités-dor- toirs que deviennent les villages proches de la frontière.” Qu’adviendrait-il en effet si l’hor- logerie suisse entrait en réces- sion ? On n’ose l’imaginer. L’éco- nomiste de La Chaux-de-Fonds constate avec le temps que la main-d’œuvre française n’est plus une variable d’ajustement mais constitue un gisement d’emploi plus qualifié qu’en Suisse. Il fus- tige par là même tout sentiment anti-frontalier sachant que la main-d’œuvre suisse sans emploi n’aurait pas les qualifications nécessaires pour postuler aux postes proposés. L’accord sur la libre circulation des personnes en 2002 qui a sup- primé cette notion de lieu de rési- dence à 30 km de la frontière a considérablement élargi le bassin de recrutement pour les employeurs suisses. Effet d’au- baine. De plus en plus de fronta- liers accèdent aux postes à res- ponsabilités dans l’industrie. “Un responsable R.H. français aura plutôt tendance à recruter des frontaliers car il est lui-même issu

Pour Jean- Jacques Delémont, “l’Arc jurassien sans projet de coopé- ration n’aura pas de chance de survie à moyen et long terme.”

rable à un projet commun pour l’Arc jurassien franco-suisse. “Pour bâtir un avenir durable, nous revendiquons un droit à l’expéri- mentation pour construire un pro- jet de territoire qui soit au-dessus

coopérations souvent à vocation culturelle, identifiées par le Forum il y a quelques années. De quoi justifier le droit à l’expérimenta- tion réclamé par le Forum trans- frontalier dans unmanifeste favo-

citoyens, à travers des petites coo- pérations à taille humaine.” n

des dispositifs existants et articule des projets conduits sur différentes échelles en privilégiant toutefois un ancrage fort, à proximité des

F.C.

Pour en savoir plus : www.forum-transfrontalier.org

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