Journal C'est à Dire 260 - Décembre 2019

P L A T E A U D E M A Î C H E

La C.C.I. et la C.C.P.R. signent une convention de partenariat Économie Cette convention nommée G.E.T. 25 (Groupes Entreprises et Territoires) vise à favoriser le développement économique, l’attractivité et le rayonnement du périmètre de la com- munauté dans une optique durable et solidaire.

En bref…

l Formation Les M.F.R. de Bourgogne- Franche-Comté forment chaque année près de 3 610 élèves en alternance de la 4 ème au B.T.S. (dont 1 130 en 4 ème -3 ème , préap- prentissage) et 570 apprentis. Qua- tre Forums et Salons des Métiers seront organisés sur la région, dont un dans le Doubs à Montbé- liard les vendredi 24 et samedi 25 janvier 2020 (Salle Le Jules Verne - 1A, rue Claude Debussy). Renseignements sur wwww.mfr- bfc.fr l Commerce Une aide de 5 000 euros a été versée par la Ville de Morteau aux commerces “Mad Boutic” et “Un monde à part”. La décision a été validée lors du dernier conseil municipal de Morteau en novem- bre. Ce dispositif d’aides avait été instauré en avril 2017 par le conseil municipal, dans le but de soutenir les commerçants indépendants qui s’installent en centre-ville. l Villers-le-Lac La vente interactive de l’ancienne école duChauffaud à Villers-le-Lac n’ayant pas fonctionné, le bâtiment sera mis en vente dans une pro- cédure normale. Deux visites sont déjà programmées. Toujours à Vil- lers, les vœux du maire sont pro- grammés le 10 janvier à 19 heures au Club loisirs.

L es récentes lois N.O.T.R.E. (Nouvelle Organisation Territo- riale de la République) ont transféré aux communautés la responsabilité du développe- ment économique auparavant dévolue aux communes. “Nous avons fait le choix délibéré d’une petite communauté de 7 000

tombe à point nommé. La C.C.P.R. doit en effet gérer les zones artisanales et aider 218 établissements industriels, arti- sanaux ou commerciaux implan- tés sur le secteur. Dominique Roy, président de la C.C.I. pré- cise : “Nous voulons faire preuve de notre utilité en reconquérant notre légitimité sur et avec les

territoires.” La C.C.I. est une interface entre les entreprises et le terrain. “Jusqu’à présent, nous avons travaillé à l’échelle des 7 S.C.O.T. (Sché-

habitants qui réunit 17 villages” constate Gilles Robert, maire du Russey et prési- dent de la C.C.P.R. (Communauté de Communes du Pla-

“C’est un métier

Éric Boucher, Gilles Robert et Dominique Roy (1 er rang de gauche à droite). Pascal Barthod, Serge Guinchard et Jean-Marc Lerat (2 ème rang de gauche à droite).

d’accompagner les entreprises.”

qui peuvent être débloquées. Les élus sont confiants. “Nous avons eu une très bonne écoute de la C.C.I. par rapport à nos besoins et nous attendons beau- coup du G.E.T. 25” commente Pascal Barthod, le maire des Fontenelles. Jean-Marc Lerat, maire de Plaimbois-du-Miroir complète : “Nous avons main- tenant de bons outils à notre disposition. Nous devons nous adapter vite car les espaces

merce et aider à la montée en charge de la compétence écono- mique du territoire.Nous aidons les collectivités à avoir de meil- leures pratiques et surtout à entretenir les liens à l’échelle régionale.” La région est l’autre niveau ter- ritorial doté de la compétence économique. Il est donc néces- saire de maîtriser les arcanes de cette institution surtout sur le plan des facilités financières à l’effet sur le système immu- nitaire produit par les compo- santsmicrobiens et les propriétés anti-inflammatoires des acides gras contenus dans les fromages. Avant cela, l’étude Pasture avait déjà conclu au rôle protecteur de la diversification alimentaire précoce et des expositions aux animaux et aux micro-orga- nismes de la ferme. “La pous- sière, la paille, le foin et le contact régulier avec divers animaux influencent l’immunité.” Coor- donnée en France par le profes- seur Jean-Charles Dalphin, chef du service de pneumologie au C.H.U. de Besançon (récemment décédé), l’étude suit depuis 2002 une cohorte de 1 000 enfants vivant pour moitié à la ferme et pour autre moitié à proximité dans 5 pays européens (Alle- magne, Suisse, Autriche, France et Finlande). tres suivis effectués avant même la naissance de ces enfants ont conduit jusqu’ici à une soixan- taine de publications scienti- fiques “et ce n’est pas fini” , remarque Dominique Vuitton, qui se réjouit aujourd’hui de pou- voir compléter les données à l’âge adulte. Les enfants étant désormais âgés de 17 ans. “Les maladies allergiques intervien- nent à tout moment de la vie. On a aussi confirmé que l’exposition Des questionnaires, des prélèvements et d’au-

temps du politique et de l’in- dustrie ne sont pas les mêmes.” Dominique Roy conclut : “La C.C.I. est une vieille dame de 200 ans dont les savoir-faire ne sont pas toujours connus, nous représentons 18 000 ressortis- sants (entreprises de toutes tailles inscrites au registre du commerce) et nous fournissons 1 500 prestations de toute nature tous les ans.” n Ph.D.

teau du Russey). Il ajoute : “Ce choix exigeant permet à chaque commune de faire entendre sa voix et maintient une réelle proxi- mité.” Il reste cependant réa- liste : “Nous avons des moyens financiers restreints et c’est un métier d’accompagner les entre- prises.” La signature de cette convention avec la C.C.I. (Chambre de Com- merce et d’industrie) du Doubs

mas de Cohérence Territoriale) du département,mais nous vou- lons aller plus loin dans la proxi- mité” poursuit le président. Un contrat vient d’ailleurs d’être signé avec la Communauté de Communes de Sancey-Belle- herbe. Éric Boucher, industriel et élu à la C.C.I. précise que “G.E.T. 25 poursuit une double logique : faciliter l’accès aux ser- vices de la Chambre de com-

La vie à la ferme et la consommation de lait cru protégeraient des allergies Recherche L’étude Pasture, menée auprès de 1 000 enfants européens dont 200 Francs- Comtois, montre dans ses derniers résultats l’effet bénéfique d’une alimentation riche en fromage dès le plus jeune âge.

L’étude est menée côté français par le C.H.U. de Besançon et l’I.N.R.A., “avec le soutien de la M.S.A.”, précise Dominique Vuitton.

V oilà un bien drôle de paradoxe dans une société à cheval sur l’hygiène et en perpé- tuelle chasse contre les bactéries. Et pourtant, le lait cru jouerait un rôle contre les allergies et les infections de la petite enfance. “Si nous n’avons pas travaillé spécifiquement sur le comté ou les fromages au lait cru, nous Dominique Vuitton, professeur d’immunologie clinique à l’Uni- versité de Bourgogne-Franche- Comté. D’une façon générale, les résul- tats obtenus montrent qu’une consommation variée de fro- mages entre 12 et 18 mois s’ac- compagne d’une diminution de dermite atopique (eczéma) à 6 ans et d’allergies alimentaires, mais aussi d’un moindre risque de rhinite, d’asthme…Ce, grâce avons néanmoins pu constater que c’était un facteur de protection indépendant de la vie à la ferme” , précise

Bons à manger et pour la santé.

de la mère avant la naissance était bénéfique au devenir immu- nologique et allergique de l’enfant via des analyses de sang du cor- don ombilical.” Présentés enmai dernier à l’Aca- démie nationale de médecine, les derniers résultats, qui pren- nent pourtant le contre-pied des recommandations en vigueur préconisant aux enfants de moins de 5 ans et aux femmes enceintes d’éviter le lait cru, n’ont pas suscité de réactions vives. Preuve “qu’une partie de la population, y compris médi- cale, pense que le risque est

modéré.” Comme sur l’introduction tar- dive de la diversification ali- mentaire, que cette étude tend à infirmer, le rapport bénéfices- risques mériterait ainsi d’être réévalué autrement qu’au seul regard du principe de précau- tion. “Il y a un véritable enjeu sociétal autour de la production et la consommation de fromages traditionnels, et les aspects “risques pour la santé” sont sou- vent mis en avant pour masquer d’autres réalités” , conclut Domi- nique Vuitton. n S.G.

Localisation des familles franc-comtoises intégrées à l’étude Pasture. (image M.S.A. et Association Santé éducation prévention).

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