Journal C'est à Dire 260 - Décembre 2019

P L A T E A U D E M A Î C H E

G.P. Menuiserie Vermot se lance dans les “Tiny Houses” La Chenalotte Gérard Vermot et son fils Paul ont mis au point un habitat durable, écologique et responsable qui peut apporter des réponses pertinentes dans le secteur du logement résidentiel et touristique. Ces “Tiny Houses” signifient “micro-maisons”.

O riginaire des États- Unis, le mouve- ment “Tiny House” a véritablement explosé en 2005. L’ouragan Katrina et la crise financière des “subprimes” (cré- dits immobiliers à taux très éle- vés) ont jeté des centaines de milliers d’Américains à la rue. Les micro-maisons offrant une alternative économique et éco- logique à l’habitat traditionnel

ont alors été mises en lumière. “Le concept est simple, c’est une maison sur remorque de 15 m² habitables d’une hauteur maxi- mum de 4,30 mètres, d’une lon- gueur de 6,60 et d’une largeur de 2,55 mètres” explique Paul Vermot. Ce sont les conditions pour déplacer d’une manière économique la remorque et sa micro-maison avec un véhicule autorisé à tracter 3,5 tonnes. La législation française est sim-

ple. Paul précise : “Sur une par- celle constructible, il suffit de faire une demande préalable comme pour un abri de jardin et sur un terrain non construc- tible on peut y installer une “Tiny House” pour trois mois et des dérogations sont possibles.” À qui sont destinées ces micro- maisons ? Paul Vermot y voit d’abord un usage dans le domaine du tourisme. “Avec ses 5 couchages, c’est une opportunité

Paul Vermot devant sa “Tiny house”.

matériaux utilisés sont légers. Les circuits courts sont favorisés, à l’exception de la remorque achetée aux Pays-Bas faute d’une offre compétitive en France. Équipée d’une batterie, de pan- neaux photovoltaïques, d’un

intéressante pour compléter l’of- fre d’établissements en gîtes ou chambres d’hôtes sans compli- cations administratives.” Il peut également s’agir d’une première accession à la propriété pour un jeune couple ou un célibataire qui dispose d’un terrain person-

nel ou familial. En effet, il est possible d’y vivre à l’année. “Même si l’idée initiale est d’offrir une maison transpor- table d’un endroit à

chauffe-eau instantané au gaz, d’un radiateur électrique performant et de toilettes sèches, la micro-maison peut également recevoir un

“C’est une maison sans facture.”

système de traitement des eaux usées (phytoépuration) et deve- nir ainsi totalement autonome. Paul Vermot ajoute : “C’est une maison sans facture.” G.P.MenuiserieVermot propose une première version hors d’eau et hors d’air à 22 000 euros qu’il faudra équiper et décorer. Pour une “Tiny House” prête à habi- ter, il faudra débourser 45 000 euros. n Ph.D.

l’autre, la micro-maison peut être raccordée aux réseaux” pré- cise Paul Vermot. Le concept séduit également les inconditionnels du développe- ment durable et de la décrois- sance. C’est ce qui fait le succès de ce nouvel habitat aux États- Unis, au Québec et dans les pays nordiques. La maison en ossa- ture bois avec son toit en tôle est parfaitement isolée (laine de bois et double vitrage). Les

À l’intérieur.

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