Journal C'est à Dire 260 - Décembre 2019

P L A T E A U D E M A Î C H E

“Maîche en vie”, moteur du dynamisme commercial Maîche Fondée il y a trois ans par Philippe Argouac’h à la suite de la “Carte Comtoise”, l’association “Maîche en vie” compte une cinquantaine d’adhérents actifs et engagés dans la vie de leur commune.

qui se succèdent une année sur deux, les fleurs et chocolats offerts pour les fêtes des pères et des mères et bien sûr, les fêtes de fin d’année. La période qui approche leur donne la chance de prouver à tous que le centre- ville est bien vivant.“Nous avons mis en place les festivités de

qu’Internet “fait autant, voire plus de mal au commerce spé- cialisé que la grande distribu- tion. Les livraisons de colis Inter- net sur le secteur se comptent désormais en milliers tous les mois.” Maîche en tant que ville prin- cipale de la communauté de communes ne manque pas d’atouts. La ville dispose d’une zone de chalandise importante et des facilités de parking suf- fisantes. Bien sûr, l’équilibre est toujours fragile face à Morteau très proche qui développe de plus en plus son tissu commer- cial. Le souhait de Sabrina Cho- gnard, Philippe Argouac’h et de leurs collègues pour 2020 est que “les habitants du plateau comprennent qu’ils ont un beau centre-ville et que c’est à eux de le faire vivre en le fréquentant toute l’année.” n Ph.D. habitants et une nouvelle tranche de lotissement va bientôt offrir de 14 à 17 parcelles” constate Brigitte Ligney. Les prix du foncier plus raison- nables qu’à Morteau ouVillers- le-Lac expliquent cet engoue- ment des frontaliers. Car ici, ils sont majoritaires. D’ailleurs, La Chenalotte figure dans les pre- mières places du classement des plus hauts revenus fiscaux par ménage du département. Brigitte Ligney concède : “Les premiers pas de maire ont été compliqués, il faut une grande rigueur.” Elle ajoute : “La com- plexité et l’évolution permanente des lois ne facilitent pas la tâche des élus.” Son premiermandat lui a permis de changer son regard sur la commune ou elle vit. “On voit les choses différemment quand on est impliquée dans la gestion” explique-t-elle. Bien sûr, en tant que maire, il y a beaucoup de problèmes matériels à résoudre et cela prend du temps. Brigitte Ligney rassure : “Je prends une retraite modulée et j’aurai dès l’année prochaine une journée complète de plus à consacrer à mon village, avant l’arrêt de mon activité professionnelle dans deux ans.” Le prochain gros chantier sera l’enterrement de tous les réseaux secs du village. Brigitte Ligney se félicite de l’appartenance de son village à la communauté de communes du Russey : “Le fait d’avoir des projets en commun et une réflexion plus globale sur le territoire constituent un véri- table atout pour La Chenalotte.” Elle repart donc l’année pro- chaine avec la même équipe et beaucoup d’enthousiasme. n Ph.D.

confrères prennent des congés pour eux et leurs employés durant cette période” , justifie- t-il. L’association réfléchit d’ail- leurs à une animation commer- ciale estivale. PhilippeArgouac’h précise : “On ne gagne pas des millions mais le commerce à Maîche ne souffre pas tant que

“N on, Maîche n’est pas un désert” , assène d’emblée Philippe Argouac’h. La polémique de l’été

santes : “De ce fait il y a peu de touristes en été, on les envoie à Bonnétage ou dans des chambres d’hôtes et gîtes d’autres villages. Il est donc logique que certains

dernier a laissé des traces chez les commerçants. Il regrette bien sûr que la ville ne dispose pas d’hôtels ou de solutions d’hé- bergement alternatives suffi-

ça.” Il poursuit : “Nous avons une belle palette commerciale et les maga- sins qui ferment sont repris assez vite. Peut-être nous manque-t-il une

Noël avec l’aide de lamai- rie et le point d’orgue de ces manifestations sera la patinoire synthétique installée sur l’esplanade de la mairie.” De nom-

“Non, Maîche n’est pas un désert.”

breuses activités ludiques et cul- turelles jalonneront ces journées. “Le jeu de Noël est reconduit jusqu’au 24 décembre et permet- tra aux clients fidèles de gagner par tirage au sort les vitrines offertes par les commerçants (3 000 et 2 000 euros) ainsi que des bons d’achat.” Des inquiétudes demeurent et Philippe Argouac’h constate

offre dédiée à la décoration et aux jouets.” Le responsable regrette aussi ces deux grandes surfaces vides au cœur de Maîche (anciennement Orcad et Unimag) qu’il aimerait voir dédiées à de nouvelles activités. Beaucoup d’animations jalon- nent l’année : les braderies de juillet et septembre, le défilé de mode et la marche gourmande

La Chenalotte Brigitte Ligney briguera un deuxième mandat La Chenalotte est un de ces petits villages qui bénéficie à plein du boom économique trans-frontalier. Brigitte Ligney travaille d’ailleurs elle-même en Suisse. Elle se représente aux municipales de mars.

Philippe Argouac’h et Sabrina Chognard de l’association “Maîche en vie”.

C’ est une des rares femmes du secteur du Russey qui pré- side aux destinées de

sa commune. En 20 ans, la popu- lation du village de La Chena- lotte a pratiquement doublé. “Nous sommes aujourd’hui 499

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Brigitte Ligney, maire de La Chenalotte.