Journal C'est à Dire 249 - Décembre 2018

V A L D E M O R T E A U

Jean-Marc Dornier, un roc face à la maladie Morteau Il lutte contre un cancer de la thyroïde depuis 3 ans. Après avoir gravi un sommet au Népal (6 476 mètres), l’habitant d’Avoudrey et directeur adjoint des services techniques à la Ville de Morteau tient une conférence le 5 janvier et remettra un chèque à une association.

C omme vous et moi. Jean-Marc Dornier, 35 ans, marié à Nadi- ne, père de Lisy (8 ans) et Émi- le (5 ans) n’a pas l’apparen- ce d’un homme affecté par la maladie. Ligne svelte, yeux verts perçants, c’est un mec discret, attachant, simple. Quand on l’écoute, on reste stoïque face à son histoire qu’il dépeint avec pré- cision sans jamais se plaindre. Il y a trois ans, il tombe malade. Une simple extinction de voix qui ne l’in- quiète pas outre mesure mais une écho-

empêché de réaliser un authentique exploit en novembre dernier. Accompagné d’un guide de haute mon- tagne et de Patrick, un ami avec qui il avait déjà escaladé le Kilimandjaro l’an dernier, il parvient au sommet du Mera Peak, un sommet de 6 476 mètres dans les montagnes du Népal après 150 km de marche sur deux semaines. Pour cela, il fallait une force mentale car des valides qui étaient avec lui ne sont pas arrivés au bout en rai- son du mal de l’altitude, du fort vent,

Jean-Marc Dornier (à gauche) accompagné par Patrick ici au sommet du Mera Peak.

graphie réalisée peu après ne laisse aucun doute. “En seulement 5 secondes, le médecin a décelé un cancer de la thyroïde rare” se sou- vient l’employé de la Ville

du froid. Il fallait aussi orga- niser tout ce périple. L’hom- me publie un adage sur son blog créé pour raconter son histoire et mobiliser des fonds : “La vie mettra des

la peine car une fois au sommet, les sen- sations sont extraordinaires. Vous ne pensez plus à vos problèmes. On se dit que ça vaut le coup d’y aller.” 15 jours au Népal, séparé de sa famille, il les prévient par téléphone que tout s’est bien passé. À son retour à l’aéroport de Genève, un comité d’accueil l’attend, “digne d’un champion olympique. Ce sont d’excel- lents souvenirs” dit-il après coup. Pour monter cette opération, il a convaincu des partenaires, des entreprises, des amis. “J’avais dit qu’une fois le budget bouclé (9 500 euros), le surplus serait reversé à des associations, comme Nos

Enfants d’Ailleurs qui aide les enfants autistes” dit le président du tennis-club d’Avoudrey. Le village et le comité des fêtes s’étaient mobilisés pour lui. Alors il rend la pareille. Jean-Marc, le der- nier d’une fratrie de 7 enfants, dépla- ce des montagnes et gravit la vie. n

“Les derniers mètres ont été terribles.”

de Morteau. Sa vie change. Ce can- cer ne touche que 5 % de la population. Aucun traitement n’est connu. Depuis le diagnostic, la maladie a heu- reusement peu évolué mais en janvier prochain, Jean-Marc doit procéder à de nouvelles analyses. Forcément, il est anxieux. Outre des douleurs, il absorbe deux fois plus d’oxygène qu’une personne lambda en raison d’une cor- de vocale défectueuse, ce qui ne l’a pas

pierres sur ton chemin, à toi de décider si tu en fais un mur ou un pont.” Jean- Marc décide d’en faire un viaduc ! “Ma maladie, c’est comme une montagne : mon sommet à moi, c’est la guérison” dit-il très simplement. Il ne cache pas les douleurs durant cet- te épopée : “Les derniers mètres d’as- cension furent terribles. Je posais mes bras sur mes genoux pour tenter de reprendre mon souffle ! Mais ça en vaut

E.Ch.

Samedi 5 janvier à 20 h 30, conférence et film sur son périple au Népal au Théâtre de Morteau. Réservation obliga- toire : gravirlavie@gmail.com

Jean-Marc Dornier relate son parcours dans un film projeté le 5 janvier à Morteau.

Morteau

Morteau Votre Ville (M.V.V.) a édité un sac de courses à l’effigie des commerçants adhérents à l’association. Saurez-vous reconnaître vos commerçants de proximité ? Les commerçants du centre-ville vous suivront partout

E ncore un concept ori- ginal imaginé par l’as- sociation des com- merçants du centre- ville de Morteau. Plus de 10 000 grands sacs de courses réutili- sables ont été fabriqués à l’ini- tiative de M.V.V. représentant, dans un style pop-art coloré et sympa, une cinquantaine de portraits photos des commer- çants membres de M.V.V. qui se sont tous prêtés au jeu. “Ils ont tout de suite adhéré à ce concept original souligne le bureau de M.V.V. Chaque com- merçant participant a acheté au moins une centaine de sacs,

souvent plus, et les redistri- bue à ses clients. Les premiers retours des clients sont extrê- mement positifs. Une personne nous a même dit qu’elle ferait

merce mortuacien en dehors de la ville” ajoute M.V.V. L’initiative a été soutenue par plusieurs partenaires : le grou- pe J.M.J. Automobiles, le Cha-

let Jacquet, Klaus, Riè- me Boissons et la Vil- le de Morteau. La livraison des sacs s’éta- lera sur plusieurs semaines. Et, pour le début de l’année, les commerçants de M.V.V.

le tour de tous les com- merces pour retrouver les visages reproduits sur le sac !” L’idée de ce sac origi- nal est avant pour l’as- sociation de centre-vil- le de donner une iden-

“Pour véhiculer

l’image du commerce mortuacien.”

prévoient déjà un jeu dont l’ob- jectif sera de mettre un nom sur les photos. “Avec ce jeu, nous offrirons des bons d’achat” ajou- te l’association. n

tité de proximité et de se dif- férencier ainsi du commerce de zone. “Un sac, c’est aussi fait pour voyager. Le but est aussi de véhiculer l’image du com-

Les nouveaux sacs de course signés M.V.V. sont à l’image des commer- çants : sympas et dynamiques.

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