Journal C'est à Dire 249 - Décembre 2018

P L A T E A U D E M A Î C H E

Huit retraités en font des tonnes contre la maladie Leur travail de collecte de papiers a permis, en 10 ans, de verser 50 000 euros à l’association “Respirare” qui aide les enfants atteints de mala- die respiratoires rares. Belleherbe

jeter dans la poubelle de tri. “C’est devenu un rituel, rapporte Dédé, bénévole. Les gens ne jet- tent plus leurs publicités : ils nous les ramènent car ils savent à quoi elles servent !” À peine le temps de terminer sa phra- se qu’il s’active avec 7 autres collègues à ranger soigneuse- ment les prospectus sur une palette, expédiée - avec 13 autres en janvier prochain - dans une entreprise de Pontarlier qui transformera ces “déchets” en faux plafond. Pour ce travail, Jean-Marie Jouillerot, le “chef des papiers” et les bénévoles touchent 87 euros la tonne, somme inté- gralement reversée au centre de recherches des maladies res- piratoires rares de l’hôpital Trousseau à Paris via l’asso- ciation locale Respirare, bien connue à Belleherbe. En 10 ans, 50 000 euros ont déjà été ver-

Nous vous souhaitons à t d’excellentes fêtes de n d’a

ous

nnée !

S TERR NO

- LE BARBOU - CHARQUEMONT - MONT - THIÉBOUHANS disponibles AINS X ANDON

oDéc

e tr z no euvr

elles c + de 100 par

. uctions-personeni ernet e int u sit tr ons c ea nouv

- FLANGEBOUCHE C - VILLERS-LE-LA

. www

r f

SEY - LE RUS VENNES - ORCHAMPS-

Constructions P Tél. 03 81 44 1

ersoneni 10 grande rue 25140 FRA 6 32 - contact@constructions-pe

MBOUHANS rsoneni.fr

À Belleherbe, huit béné- voles ont inventé le “libre- service de l’entraide”. Tous les jours, 24 heures sur 24, les habitants du village et des environs déposent dans un gara- ge mis disposition par la mai-

rie, rue de la Velle, des papiers dans des bacs. La porte est ouverte été comme hiver, le lieu respecté. Ce matin-là, c’est une des ins- titutrices du village qui appor- te des feuilles plutôt que les

die respiratoire. Aujourd’hui, le bonhomme - devenu grand - va très bien. Mais la mobilisation des parents et des bénévoles demeure. “Récolter de l’argent pour la recherche, c’était le seul moyen que l’on avait pour aider, se souvient Jean-Marie Jouille- rot. Quand on voit toute l’éner- gie que Céline et Dominique déploient pour cette bonne cau- se, on ne pouvait pas rester sans rien faire ! Aujourd’hui, on se mobilise pour Éléonore, une fillet- te du secteur touchée elle aus- si, et pour tous les autres enfants malades” poursuit le retraité. Daniel, Jean, Christian, Michel, Hervé, Jean-Claude, Dédé, acquiescent en buvant le café et en dégustant le Goumois offert ce jour-là par la boulangerie Joly. Eux non plus ne comptent ni le

temps ni les kilomètres par- courus : “J’ai un agenda et je préviens les gens de mon pas- sage, comme je l’ai fait à Lavi- ron, pour récupérer des papiers chez ceux qui ne peuvent plus se déplacer” poursuit Jean-Clau- de Devillers. Les “papys papiers” ont un réseau structuré. “Cette année, on sera à plus de 107 tonnes” promet l’un d’eux. Les entre- prises, fournisseurs et impri- meurs du secteur donnent aus- si et les écoliers du village ont eu droit à une visite : “Nous avons expliqué que le papier sau- vait des vies” conclut Jean-Marie Jouillerot. À Belleherbe, le tri aide à soigner la maladie et assu- re un recyclage éco-citoyen. Bien vu les “papys papiers”. n E.Ch. l Les Gras Un nouveau chef pour les sapeurs- pompiers du centre d’incendie et de secours des Gras. La cérémonie offi- cielle de prise de commandement du centre d’incendie et de secours des Gras se déroule ce jeudi 20 décembre. Le caporal-chef Cyril Garnache-Barthod est le nouveau chef du centre d’incendie et de secours des Gras depuis le 1 er sep- tembre dernier, après avoir été adjoint au précédent chef de centre depuis mars 2018. Cette cérémonie marque officiellement sa prise de fonction. Le centre des Gras rassemble 11 sapeurs-pompiers volontaires dont 4 femmes (soit 36% de l’effectif). Au cours de l’année 2017, ils ont réali- sé 20 interventions. Du 1 er janvier au 30 novembre 2018, le nombre total d’interventions est de 24, soit une hausse de 41% par rapport à 2017 sur la même période. l Lycée de Morteau La nouvelle association “Les Parents du Val” organise sa deuxième soi- rée-débat au lycée Edgar Faure de Morteau mardi 18 décembre, à par- tir de 18 heures Le thème dévelop- pé sera celui des devoirs. “J’organi- se mon travail d’élève, je gère mon regard de parent”. Venez expéri- menter de nouvelles techniques pour apprendre, et faire apprendre. Venez découvrir qu’adopter une méthode de travail efficace amène plaisir et sérénité. Merci de bien vou- loir confirmer votre présence à les- parentsduval@gmail.com En bref…

sés, sans compter les autres orga- nisations (marche gustative) qui ont permis de donner 220 000 euros au service du Pro- fesseur Annick Clément. Le médecin, touché par cet élan, a remercié Céline et Dominique Binet, les moteurs de cette chaî- ne de solidarité sur le Plateau. “La mobilisation des habitants de Belleherbe est simplement hors-norme , dit la responsable des maladies respiratoires enfant-adulte au niveau natio- nal. J’avoue n’avoir jamais vu cela ailleurs. Grâce aux dons, les équipes vont augmenter le nombre d’études génétiques” . L’objectif étant de trouver le(s) gêne(s) responsable(s). Tout a commencé à Belleherbe en 2008 suite à la maladie de Camille, leur fils aîné atteint d’une mala-

L’équipe de bénévoles avec une palette terminée sous la mairie, à Belleherbe.

Un refuge pour les personnes en souffrance psychique Maîche

“R edonner aux personnes les plus fragiles accès à leurs capacités existentielles et relationnelles afin qu’elles puissent retrouver leur place dans la communauté des citoyens” , c’est, résu- mé par sa fondatrice Marie-Noëlle Besançon, l’esprit de la structure “Les Invités au festin” qui vient d’ouvrir une antenne à Maîche. C’est grâce à l’élan provoqué par le Rotary-club de Maîche que cette structure a pu voir le jour, installée dans un appartement mis à disposition par la M.A.R.P.A. de Maîche, rue Montalembert. Tout est parti de la volonté d’une personne en soin au siè- ge des Invités au festin à Besançon qui avait émis l’idée de créer une anten- ne à Maîche. Décédée brutalement à 42 ans, cette personne n’a pas pu concré- tiser sa belle idée et ce sont ses parents, À l’initiative du Rotary de Maîche qui a su fédérer autour de lui des partenaires, un accueil de jour pour les personnes en difficulté psychique a ouvert ses portes à Maîche. 15 personnes s’y rendent déjà régulièrement.

Marie- Christine et Georges Jeambrun, et Jean-Marc Lerat (à droite).

de bénévoles du Rotary qui se relaient pour animer les lieux et proposer des activités aux participants. “Nous pro- posons du bricolage, des sorties au musée, de la cuisine, des ateliers décoration, des balades nature” énumère Marie- Christine Jeambrun, une des bénévoles. “À travers les ateliers manuels, l’ob- jectif est un peu que les gens utilisent leurs mains pour ne plus utiliser leur tête l’espace d’une après-midi” enché- rit son mari Georges. Le budget de départ permettra à ce nouveau lieu d’accueil qui a déjà accueilli une quin- zaine de participants de fonctionner pendant un an. “On espère maintenant

que les pouvoirs publics, A.R.S. en tête, prennent le relais car on ne pourra pas trouver 40 000 euros tous les ans” pré- vient Jean-Marc Lerat. Forts du succès de ce lieu de toléran- ce et de respect qu’est ce nouvel accueil de jour maîchois, les porteurs de pro- jet souhaiteraient dans un second temps l’ouvrir également la nuit et en faire un lieu pérenne de psychiatrie citoyen- ne. 120 personnes seraient potentiel- lement concernées par des prises en charge en matière de souffrance psy- chique à l’échelle du Plateau de Maîche. Les besoins sont réels. n J.-F.H.

fonds réunis par le Rotary à travers ces actions, nous avons pu rassembler les 40 000 euros nécessaires pour lancer ce nouveau lieu de vie” se réjouit Jean- Marc Lerat, un des piliers du Rotary maîchois.

membres du Rotary, qui aidés d’un noyau de bénévoles, ont pu mener à bien ce souhait. “Notre devise étant “Servir d’abord”, on a mis tout en œuvre pour que ce projet puis- se voir le jour : loto, biennale des arts, soirée paella… Avec

“Que les gens utilisent leurs mains pour ne plus utiliser leur tête.”

Ce lieu qui a ouvert ses portes cet automne est un accueil de jour recevant les personnes du Plateau de Maîche en souffrance psy- chique trois jours par semai-

ne, les lundis, mercredis et vendredis entre 13 h 30 et 17 h 30. Ces personnes sont accompagnées par une profes- sionnelle, Mathilde, et une vingtaine

le soutien de la municipalité, de la com- munauté de communes, du centre inter- communal d’action sociale, de la Macif, de la Fondation de France, et grâce aux

Made with FlippingBook flipbook maker