Journal C'est à Dire 248 - Novembre 2018

R E T O U R S U R I N F O

G.N.R., l’autre coup de pompe

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. “Hello my bio” trace son chemin

Grogne Gilets jaunes, bonnets rouges et bientôt quoi ? Des sans-culotte à l’assaut de l’Élysée avec la tête du président Macron au bout d’une pique ? Le mouvement de grogne des gilets jaunes dont l’objectif était non pas de paralyser le pays mais de créer le chaos en France n’avait rien de crédible, rien de sponta- né, rien de défendable sur la for- me. Il s’apparentait davantage à une insurrection plus poujadiste que citoyenne. Pour preuve, les deux premiers partis à avoir sauté sur cette occasion pour tenter d’infu- ser leur discours délétère, ce sont les deux plus populistes de France, à savoir le Rassemblement natio- nal et la France insoumise, ces deux mouvements qui font feu de tout bois pour attiser la vindicte dans une période où la France a besoin de courage politique. Quelle mouche a piqué ces automobilistes à s’in- fliger le même sort que celui qu’ils subissent à longueur de semaine, à savoir ronger leur frein dans les bouchons et dépenser toujours plus de carburant ? Mais c’est le sys- tème entier qu’il faut revoir, celui qui a concentré les travailleurs en ville, qui a vidé les campagnes et obligé ceux qui n’ont plus le choix à vivre à des dizaines de kilomètres de leur travail ! Ce mouvement incongru prouve néanmoins le malai- se général et l’impatience de plus en plus intolérante de ces Français blasés. Et cet accès de colère qui était incontrôlable n’empêche pas d’estimer que l’entêtement du gou- vernement concernant la taxation toujours plus lourde du gasoil tour- ne à l’autisme. Non pas qu’il ait tort de vouloir engager la transition éco- logique par une incitation à aban- donner le diesel, mais il pourrait sans doute être plus habile en bais- sant plutôt les taxes touchant l’es- sence sans plomb dans une pério- de où de toute manière le prix du baril ne cessera d’augmenter. Voilà une mesure plus incitative. Mal- heureusement, l’actuel gouverne- ment paie à son insu des décen- nies de folie fiscale que rien ne semble pouvoir arrêter. C’est d’au- tant plus dommage que sur le fond, c’est le seul qui ose engager cet- te fameuse transition que person- ne, et notamment pas une Ségo- lène Royal totalement discréditée sur la question, n’avait eu le cou- rage de mener à bien. Elle, c’est devant les bonnets rouges qu’elle avait flanché. Chacun sa couleur porte-poisse. n Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Novemlre 2018 Crédits photos : C’est à dire, A.F.M., F. Dumortier, V. Guillaud, E. Milhem, C. Varrault, Ville de Maîche.

H abitué à révéler des talents précoces, le chef de Vil- lers-le-Lac Hugues Droz (Le France) a un nouveau motif de satisfaction depuis le 8 novembre dernier. Ce jour-là à la Foire gastronomique de Dijon, le jeune Joffrey Piffaut, le second d’Hugues Droz, a décroché la deuxième place et le prix du jury pour son dessert dans la caté- gorie des jeunes espoirs. Ce jeu- ne cuisinier “très méritant” selon le chef étoilé de Villers-le-Lac tra- vaille depuis quatre ans auprès La décision, si elle est appliquée, devrait occasionner une aug- mentation de 70 % pour ce car- burant réservé aux engins de chantier ! Pour marquer le coup, elle organisait à Dijon le 5 novembre une autre manifes- tation alors même que le projet de loi est discuté à l’Assemblée nationale. “Pour une entreprise de T.P. du Doubs de 20 salariés, cela représentera 25 000 euros de surcoût supplémentaire par an. Pour une autre réalisant 3,5 millions de chiffre d’affaires, ce sera 700 000 euros de plus ! A ux manifestations liées à l’augmentation du prix des carburants qui se multiplient s’ajoutent celles des professionnels. La fédé- ration régionale des Travaux publics de Bourgogne-Franche- Comté (F.R.T.P.) a réalisé à Besançon une opération escar- got fin octobre pour dénoncer une augmentation que personne dit n’avoir vue venir… “On va rogner nos marges. Alors que les entreprises commencent tout jus- te à se remettre à flot, le gou- vernement met un coup d’arrêt net aux prochaines embauches et aux investissements !” En syn- thèse, voilà comment la F.R.T.P. analyse la décision de l’État de supprimer le taux réduit de fis- calité du gazole non routier (G.N.R.) dans son projet de loi de finances 2019.

de ce dernier. “Maintenant que je suis auprès de lui depuis quatre ans, j’avais envie de concourir auprès d’autres cuisiniers de ma génération” commente Joffrey qui s’est donc inscrit au concours intérregional des jeunes espoirs. Le thème du concours était “d’hier et d’aujourd’hui” avec deux plats à travailler : le bœuf Charolais d’une part, et la poire et le cas- sis pour le dessert. “Après quelques essais et conseils pré- cieux et avisés de mon chef Hugues Droz, j’ai réalisé pour un bœuf Charolais dans la commu- nion de la Bourgogne et de la Franche-Comté et en dessert, des “Nuances de goûts et de couleurs de la poire au cassis.” Après 3 h 40 d’épreuves et 6 candidats au total, le jury, présidé par Oli- vier Walch, le chef du château du Clos Vougeot, a donc classé Jof- frey Piffaut second avec, en pri- me, le premier prix pour les des- serts. “Je suis vraiment très satis- fait et heureux de ce résultat. J’ai encore un long chemin devant moi, et je vais continuer à travailler et essayer d’atteindre le meilleur” ajoute le jeune second promet- teur. n Cette hausse concerne égale- ment les agriculteurs. Pour une ferme exploitant environ 100 hec- tares en zone comté, il faut comp- ter 8 000 à 9 000 euros par an pour faire fonctionner les trac- teurs. Avec la hausse, la factu- re passerait à 13 600 euros ! Les communes du Haut-Doubs char- gées du déneigement seront elles aussi impactées. Lors du congrès des élus de la montagne, le cas de L’Alpe-d’Huez (Isère) a été évoqué : ce sera 300 000 euros supplémentaires par an ! À Pon- tarlier, une saison de déneige- ment coûte en moyenne 600 000 euros pour une ville qui gère 200 km de réseau et 15 tour- nées. Ce chiffre pourrait à l’ave- nir exploser ! n Cela va éroder de 60 % les marges de nos entreprises” ana- lyse Jean-Pierre Dauge, secré- taire général de l’organisme pré- sidé par Vincent Martin. Solution simple : répercuter la hausse sur la facture ? “Impossible car la plu- part de nos contrats ont déjà été signés” indique un professionnel. Il demande un lissage de la haus- se sur 5 ans. “Nous sommes prêts à tout bloquer” prévient la F.R.T.P. Le secteur représente 11 000 emplois dans la région, 2 220 dans le Doubs. “Nous projetons d’embaucher 2 000 salariés entre 2019 et 2021 sur le plan régional. C’est remis en cause” poursuit la Fédération.

N ous avions présenté dans notre numéro de sep- tembre l’itinéraire d’Élo- die Milhem, cette jeune femme originaire de Montlebon qui a créé une ligne complète de pro- duits naturels et durables sous la marque “Hello my bio”, alors que sa petite entreprise démar- rait. Elle avait alors lancé un finan- cement participatif afin de l’ai- der dans son lancement. Élo- die Milhem a atteint ses objec- tifs. Elle organisait le 4 novembre dernier à Morteau une petite réunion de restitution et de remer- ciement à destination de ses pre- miers soutiens. “Ce financement participatif a atteint la somme de 6 635 euros alors que je misais sur 6 000 euros, les choses se sont vraiment accélérées. J’ai fait la remise des contreparties en main propres pour les personnes du Haut-Doubs à la Guimbarde début novembre. Tout se met en place et j’en suis réellement satis- faite” note la créatrice d’entre- prise qui précise que les longues démarches afin d’obtenir la label- lisation bio “sont toujours en cours et elles devraient aboutir bien- tôt. Toutes les matières premières

Élodie Milhem a réuni ses premiers contributeurs à Morteau début novembre. L’aventure “Hello my bio” continue.

deux partenariats avec des ven- deurs en ligne de produits fabri- qués par des producteurs locaux. Et je suis toujours à la recherche d’autres distributeurs, notam- ment dans le Haut-Doubs” pré- cise-t-elle. Pour parfaire son réseau, elle a également mis en place un système de vendeurs indépendants à domicile. “Le réseau commence à prendre de l’ampleur, ce qui me ravit.” Ceux qui souhaiteraient rencontrer Élo- die Milhem pourront le faire sur les prochains marchés de Noël de Villers-le-Lac et de Gran- d’Combe où elle sera présente avec ses produits. n

que j’utilise sont bio” insiste-t- elle. Depuis son lancement, l’entre- preneuse a été sollicitée par les offices de tourisme de Mont- béliard et de Belfort (la région où elle réside désormais) pour pro- mouvoir sa gamme de produits cosmétiques et d’entretien. Dans le Haut-Doubs, elle a déjà trou- vé un premier distributeur avec la pharmacie Leneutre de Gran- d’Combe-Chateleu. “J’ai égale- ment un partenariat avec un pro- ducteur de fruits qui a ouvert une boutique qui regroupe 17 arti- sans locaux, un autre avec une épicerie en vrac à Audincourt,

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