Journal C'est à Dire 197 - Avril 2014

V A L D E M O R T E A U

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Bilan

Le ski de fond tire son épingle du jeu Le bilan de la saison de ski dans le Val Morteau est mitigé avec une bonne année pour le nordique. L’alpin a pâti d’une baisse du nombre de jours d’ouverture avec seule- ment 47 jours contre 80 en moyenne. Le téléski de la Bonade n’a pas fonctionné.

te de forfaits) ont été enregis- trés contre 41 000 euros l’an dernier. Grâce à un bon travail des dameuses, les sites ont été ouverts dès décembre jusqu’à début mars malgré un enneige- ment loin d’être astronomique. “C’est une belle année, on aug- mente les recettes par rapport à l’an dernier” , rapporte Sylvie Personeni, en charge de ce sec- teur à la communauté de com- munes. Plusieurs raisons à cela dit-elle : “Une fidélisation de la clientèle. L’année dernière, nous avions connu une baisse de 2 % des recettes alors que tous les sites augmentaient. Cette année, tout le monde s’est précipité sur le forfait saison (N.D.L.R. : 120 euros pour les adultes). Leur forfait est largement amorti.” Cette bonne saison du ski de fond s’explique aussi grâce aux activités proposées comme le biathlon ou “les résultats de nos champions.” Autre manifestation de marque qui attiré du monde : la G.T.J. 200, course de ski de fond longue distance qui a réuni 36 équipes de deux au départ du Chauf- faud pour 185 km à travers les crêtes jurassiennes. C’était une première “et une belle aventu- re sans problème de sécurité. On doublera le nombre d’équipes l’année prochaine avec un départ depuis le sud (Giron dans l’Ain)” témoigne Patrick Bohard, un des organisateurs. Comme on pouvait s’y attendre, le ski alpin marque le pas. Comparative- ment à l’année dernière où les

C e fut le paradoxe de cette saison hivernale 2013-2014 : les champs étaient verts à Mor- teau mais bel et bien blancs au Meix Musy ou au Chauffaud. “Quand les Mortuaciens ne

teau, en charge du développe- ment touristique. Cela a visiblement payé… au moins pour le ski de fond. La bonne nouvelle vient en effet du nordique : environ 50 000 euros de recettes (ven-

voient pas de bourrelets de nei- ge sur les trottoirs, ils pensent que la station n’est pas ouverte. Voilà pourquoi nous avons mis en place une signalétique dans la ville” explique la communau- té de communes du Val de Mor-

recettes atteignaient 158 000 euros, elles dépassent à peine 93 000 euros, soit une

piste du Meix Musy. La mani- festation a réuni trois cham- pions du monde de ski de vites-

baisse de 38 %. Les sites ont ouvert 47 jours contre 80 l’an dernier. Le Meix Musy et le Chauf- faud sauvent leur saison lors des vacances de

se dont Xavier Cous- seau, Edmond Plawczyk (snow), Alban Mao (télé- mark), des membres de kilomètre lancé de l’équipe suisse. “Les

“Les 130 km/h ont été approchés.”

février. En revanche, le site de la Bonade à Grand’Combe-Châ- teleu est resté fermé ! Malgré tout, les 15 et 16 mars, le “X-speed” a pu se tenir sur la

130 km/h ont été approchés alors que la neige était collan- te.” Cette manifestation devrait se poursuivre à l’avenir. Ren- dez-vous la saison prochaine.

La saison de ski dans le Val de Morteau est portée par le nordique qui est sorti de la lumière (photo M. Faivre).

Nature

Morilles et hirondelles font le printemps L’ensoleillement du début d’année combiné à des températures chaudes ont accéléré la pousse des morilles qui se font malgré tout désirer fau- te de pluie. L’arrivée des hirondelles est engagée.

L es saisons se suivent mais ne se ressemblent pas. Alors qu’il fallait déblay- er la neige en mars 2013 à Morteau, cette année à pareille époque, les salons de jardins

étaient de sortie. Un printemps précoce qui se traduit chez les cueilleurs de champignons par une activité anticipée sans être toutefois prolifique. Dès le début mars, des “champignonneurs”

ont trouvé dans le Val les fameuses morilles noires tant recherchées. Si les coins sont toujours aus- si secrètement gardés, les com- mentaires sur ce début d’année précoce ne se font pas atten- dre : il manque de l’eau. Un comble. “J’en ai trouvé quatre ce matin (N.D.L.R. : le 19 mars) mais la plupart sont très petites. Il faut fouiller pour les trouver. Je préfère à certains endroits ne pas les cueillir et attendre la pluie ou un changement de lune” témoigne François Docquin, président technique de la société mycologique du Haut-Doubs. ver plus tôt dans la vallée du Dessoubre et jusqu’en juin sur les hauteurs du Chauffaud ou en Suisse.” L’an dernier, François avait trouvé 285 morilles dont 115 le même jour et 182 en 2012. Les champignons ont pris de l’avance, les hirondelles ont fait de même. Une jeune observa- trice de la Ligue de protection des Oiseaux a observé la pre- mière hirondelle rustique à Morre, dans le Doubs, lundi 10 mars. Elles ne devraient pas se faire attendre dans les fer- mes du Haut-Doubs. “Trop petites, faute de pluie.” Ce démarrage “précoce” n’est pas exceptionnel. “On peut en trou-

François Docquin, un spécialiste de la morille dans le Val de Morteau.

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