Journal C'est à Dire 197 - Avril 2014

V A L D E M O R T E A U

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Solidarité Fin de bail, et après, la rue… Dans six mois, Martine Petit devra quitter son appartement au centre-ville de Mor- teau. Au chômage depuis 2009, avec 750 euros de revenus mensuels, elle craint de ne pas pouvoir se reloger en secteur frontalier. Témoignage.

M artine Petit épluche les petites annonces depuis plusieursmois pour trouver un appartement à louer. Le temps presse, car la propriétaire du loge- ment qu’elle occupe en cemoment au centre-ville de Morteau lui a signifié que le bail s’arrêtait le 1 er novembre et qu’il ne serait

pas renouvelé. “Elle souhaite fai- re des travaux. Je ne peux pas lui en vouloir. Une fois que l’appartement sera à nouveau sur le marché, je serai prioritaire pour le louer. Le problème est que le loyer va augmenter au- delà de mes moyens. Pour l’instant, je paie 475 euros par mois avec un garage, ce qui n’est

pas cher sur le secteur” résu- me Martine Petit qui sait déjà que dans sa situation elle n’aura pas les moyens d’assumer une hausse de loyer. Elle a 57 ans et est au chôma- ge depuis 2009. Le dernier emploi qu’elle a occupé était un poste d’intérimaire dans une entreprise industrielle locale.

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Aujourd’hui, elle vit avec 750 euros par mois, soit 480 euros de chômage auxquels s’ajoute l’allocation spécifique de solidarité. Cette femme sait qu’avec ses faibles ressources il lui sera pra- tiquement impossible de se loger sur le Val de Morteau où la tona-

Elle vit seule depuis le décès de son compagnon. Dans l’immédiat, la solution pour elle serait de chercher un appar- tement en retrait de la fron- tière, là où les prix des loyers sont plus accessibles. “Je suis motorisée. Je pourrais peut-être aller habiter sur le secteur de Guyans-Vennes. Mais ma vie est ici, dans le Val de Morteau. C’est là que j’espère retrouver un tra- vail. Je voudrais qu’on m’entende et qu’on m’aide.” 500 euros, c’est le montant maximum que Mar- tine Petit peut mettre dans un loyer. Elle n’a pas perdu l’espoir de trouver un petit F3 sur le sec- teur. Si elle devait se retrou- ver à la rue au mois de novembre, elle sait qu’elle pour- ra se réfugier chez ses filles, mais cette solution ne pourra être que transitoire. T.C.

auxquels venaient s’ajouter 180 euros de charges. Comment voulez-vous que je fasse ?” Elle cherche également du côté du parc immobilier social.Accom- pagnée par une assistante socia- le, Martine Petit a déposé une demande pour obtenir un loge- ment social à Morteau, en vain

lité du marché de l’immobilier est donnée par l’emploi frontalier. “Ce que je souhaite, c’est que les pouvoirs publics prennent conscience qu’ici tout le monde n’est

pour l’instant. “Le sys- tème devrait être fait pour apporter une réponse adaptée aux personnes qui sont dans ma situation. Ce n’est pas le cas. Pour

“Je voudrais qu’on m’entende et qu’on m’aide.”

pas frontalier” clame Martine qui a peur de se retrouver à la rue dans six mois. Elle a bien passé quelques coups de fil pour trouver un autre appartement, mais sans résultat. “La derniè- re annonce que j’ai vue, c’était pour un F3 à Montlebon. Mais le loyer était annoncé à 520 euros

un appartement social de type F2, il y avait quatre dossiers.” Le sien n’a pas été retenu “car la priorité est donnée aux per- sonnes qui ont des enfants. La seule chose que l’assistante socia- le m’a proposée, c’est un rendez- vous chez un psy !” Martine Petit a deux filles qui sont adultes.

Martine Petit perçoit 750 euros par mois. Elle dispose d’un budget de 500 euros pour payer son loyer.

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