Journal C'est à Dire 197 - Avril 2014

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A G R I C U L T U R E

Filière porcine Il faut sauver le porc comtois Face à l’effritement des vocations, Interporc Franche-Comté investit dans un plan d’actions pour sensibiliser sur les potentialités d’une filière qui pourra s’appuyer sur un nouvel atelier pédagogique.

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L es chiffres parlent d’eux-mêmes, avec une seule installation en 10 ans, la filière porcine peine à se renouveler en Franche-Comté. Plusieurs raisons à cela. La profession traîne toujours une image très

éleveurs ont plus de 50 ans. Le porc reste une activité minoritaire dans une région dominée par l’élevage laitier avec des pro- ductions A.O.C. fromagères particulièrement attractives et rémunératrices. Les deux

négative liée au cliché de l’élevage industriel breton. “On continue à faire l’amalgame même si la situa- tion en Franche-Comté est totale- ment différente” , explique Lucie Cadard, chargée de mission à l’interprofession.

filières sont très complémentaires surtout depuis l’obligation faite de nourrir les porcs à base de petit- lait imposée dans le cadre des I.G.P. sur les saucisses de Mor- teau et Montbéliard. “On a aussi besoin de salariés dans les mater-

“Ce programme s’adresse aux jeunes. On veut montrer que le métier d’éleveur porcin peut s’avérer rentable à condition d’être bon tech- niquement et de bien gérer les coûts de pro- duction. Les déjections porcines constituent un engrais de ferme qui se substitue facile- ment aux engrais chimiques.” La remise au goût du jour passe également par la modernisation des outils de forma- tion. Mis en place au milieu des années quatre-vingt, l’atelier porc au lycée agrico- le de Dannemarie-sur-Crète s’avérait obso- lète. L’établissement, en partenariat avec le Conseil régional et avec le soutien tech- nique d’interporc Franche-Comté, travaille depuis deux ans sur un nouveau projet. “On reconstruit un atelier de naisseur- engraisseur qui abritera une vingtaine de truies” , indique Denis Creusy, chargé de mission environnement et développement. Le plan d’action intègre des actions de sen- sibilisation vis-à-vis des prescripteurs. Le but étant de les inciter à avoir un dis- cours plus positif sur la profession. “Au- delà de la communication, on propose un accompagnement financier et adminis- tratif aux porteurs de projet. On tient éga- lement un tableau de bord des sites à reprendre.” Le plan d’action intègre des visites d’exploitation à destination des jeunes.

Un discours plus positif sur la profession.

CONTRAT SPÉCIAL FRONTALIER Nombreuses formules possibles

La filière comtoise comprend 270 élevages dont une centaine ont plus de 200 places, soit une taille professionnelle. Autre carac- téristique comtoise : entre 10 et 20 % des

nités collectives, dans les groupements et chez les naisseurs engraisseurs.” Pour toutes ces raisons, l’interprofession a choisi de lan- cer un plan d’action “Avenir Porc Comtois”.

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La démarche de la filière comtoise consiste à casser l’image négative qui colle à l’élevage porcin.

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