Journal C'est à Dire 197 - Avril 2014

S A N T É

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Cholestérol Les bons conseils du Docteur Pélissier Éminent chirurgien, le Docteur Édouard Pélissier a fait la renommée de la chirurgie viscérale au sein de la clinique Saint-Vincent de Besançon pendant plusieurs décennies. Aujourd’hui retrai- té, il consacre sa passion à l’écriture d’ouvrages grand public.

Le D r Pélissier reconnu jusqu’aux États-Unis D epuis quʼil a pris sa retraite de chirurgien il y a trois ans, le Docteur Pélissier sʼest retiré en région parisienne. Il consacre son temps aux sujets qui le passionnent dans le domaine de la médecine et de la santé en général. Dans le milieu profes- sionnel et scientifique, le Docteur Pélissier est réputé. Les prati- ciens francs-comtois lʼont côtoyé pendant plus de quarante ans. Sur le plan national et international, il a un statut très particulier, car bien quʼexerçant son activité en secteur libéral, il a conti- nuellement publié ses travaux scientifiques, imaginé de nouvelles techniques chirurgicales (notamment pour les hernies) et contri- bué à leur introduction dans les blocs opératoires. Cʼest ce qui a lui a valu dʼêtre reconnu par ses pairs qui lʼont récemment choisi comme Membre dʼhonneur de lʼAssociation française de chirur- gie. Par ailleurs, il est notamment membre de lʼAcadémie natio- nale de chirurgie, membre de lʼAcadémie des sciences de New- York, et membre du très prestigieux “American College of Sur- geons”, une reconnaissance internationale dont peu de chirurgiens français peuvent se prévaloir. “La brioche tue plus que le cholestérol” (éditions Odile Jacob, 2012) “La vérité sur les sucres et les édulcorants” (éditions Odile Jacob, 2013) Séance de dédicaces samedi 5 avril de 14 h à 18 h chez Cultura à Besançon-Châteaufarine

C’ est à dire : Qu’est- ce qui vous a ame- né à écrire des ouvrages sur les méfaits de la graisse ou du sucre ? Docteur Édouard Pélissier : Après avoir exercé la chirur- gie viscérale et cancérologique, je me suis intéressé à ce sujet. J’avais été frappé pendant toutes ces années pendant lesquelles j’opérais par le fait que des gens qui avaient un cancer souffraient

D.E.P. : Concernant la “brioche”, titre de mon premier ouvrage, la graisse abdominale est très riche en globules blancs qui pro- duisent ces fameuses substances inflammatoires. Plus qu’une réserve d’énergie, la graisse pro- duit directement des substances inflammatoires. Donc plus on a de brioche, plus on produit de substances inflammatoires. Ce livre sert en quelque sorte à dire qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Càd : Le message est le même pour votre second livre dédié aux sucres et aux édulcorants ? D.E.P. : Tout le monde est sen- sibilisé au gras, mais peu de monde l’est aux sucres. Or, le sucre est aussi nocif que le gras. C’est aussi un facteur d’inflammation important qui est impliqué dans le diabète, l’hypertension, l’obésité et les cancers. L’organisme n’a pas besoin de sucre Càd : Les édulcorants sont meilleurs ? D.E.P. : Plusieurs études ont démontré que les personnes qui boivent beaucoup de boissons aromatisées ont les mêmes pro- blèmes que celles qui boivent beaucoup de boissons sucrées. PRÉSENT À LA Présent au salon de l’artisanat du Val Les Fins 4-5-6 Avril 2014 HALL A2 - STAND A8

souvent d’autre chose : obési- té, diabète, problèmes cardio- vasculaires, etc. Je sentais qu’il y avait un élément commun et je me disais que je me penche- rais sur cette question quand j’aurais le temps. Une fois en retraite en 2008, j’ai fait de nom- breuses recherches bibliogra- phiques qui m’ont amené à com- prendre qu’il y avait un substrat commun à toutes ces maladies. Càd : Quel est-il ? D.E.P. : Le facteur commun à toutes ces maladies est un état d’inflammation chronique. Au départ, l’inflammation est un moyen de défense avec les glo- bules blancs qui viennent atta- quer les microbes, par exemple quand on se pique avec une écharde. Le processus est le même avec la fumée du tabac, l’alcool, la pollution, la malbouffe, l’excès de graisse, mais dans ces cas-là il y a une dérivation du processus de défense sur nos propres cellules. Tout cela crée un état d’inflammation chro- nique. Et on retrouve cela à l’origine d’un grand nombre de maladies chroniques. Càd : Avoir le ventre un peu trop bedonnant serait donc dangereux ?

Dans ce cas, le phénomène de compensation est déréglé et les gens consomment plus et man- gent plus, c’est pour cela que les effets sont aussi néfastes. Ce n’est pas la consommation de boissons aromatisées qui fait grossir mais la consommation excessive d’aliments qui les accompagnent. Càd : Vous travaillez déjà sur un troisième ouvrage ? D.E.P. : Oui, il sera consacré au thème de la longévité. L’idée de ce prochain livre est comment devenir âgé tout en restant en bonne santé. Propos recueillis par J.-F.H.

Maintien à domicile

Un nouveau service pour les professionnels de santé * Contribuer à maintenir les personnes âgées à domicile, aux côtés de la méde- cine de ville : telle est la mission de la Coordination d’Appui aux Personnes Âgées (C.A.P.A.) portée par le Centre Hospitalier de Morteau en collaboration avec le réseau Arespa** et l’Equipe Mobile de Gérontologie du CHI de Haute comté.

Le Docteur Édouard Pélissier a fait les belles heures de la chirurgie viscérale à la clinique Saint-Vincent de Besançon.

L e bureau deColette Defo- rêt et d’Audrey Schmaltz se trouve au sein de la maison de santé adossée à l’hôpital deMorteau. Ensemble, elles animent la C.A.P.A. Ce ser- vice, opérationnel depuis le mois d’octobre, est l’un des quatre pro- jets soutenus par l’Agence régio- nale de santé (A.R.S.) dans le cadre du plan régional de santé. La C.A.P.A. travaille à l’amélioration du parcours de santé des per- sonnes âgées. L’objectif est de repérer les fragilités, de les iden- tifier, et en fonction des besoins, demobiliser les ressources locales : professionnels de santé, services sociaux et médico-sociaux et ser- vices hospitaliers si besoin. Grâ- ce à ce travail d’anticipation, il est possible de contribuer au main- tien de la personne à domicile, et d’éviter les hospitalisations par défaut résume le Docteur Jean- François Roch, chargé de mission recherche et développement à l’Arespa, un des organismes par-

tenaires de ce dispositif C.A.P.A., qui s’adresse spécifiquement aux personnes de plus de 75 ans. Au quotidien, Colette Deforêt et Audrey Schmaltz travaillent en étroite collaboration avec les médecins traitants. “Les géné- ralistes sont en prise directe avec leurs patients âgés. Ils peuvent ainsi déceler leurs faiblesses. Ce sont les médecins qui nous aler- tent et nous renseignent. Sur la base d’un signalement, nous nous déplaçons au domicile de la per- sonne pour établir un diagnos- tic de sa situation à partir duquel nous allons pouvoir établir un plan d’aides dont elle aura besoin pour améliorer son confort quo- tidien” expliquent Colette Defo- rêt et Audrey Schmaltz. L’approche par la C.A.P.A. de la situation du patient est globa- le et dépasse le cadre sanitai- re pour s’étendre à l’environnement dans lequel elle vit. “Par exemple, à la suite de notre visite, il faudra peut-être

envisager de faire intervenir des aides à domicile. Tout dépend de l’état de dépendance de la personne” remarquent-elles enco- re. Les familles peuvent elles aussi repérer les difficultés de leur proche. Mais elles devront en informer le médecin traitant qui sollicitera l’intervention de la C.A.P.A. En pratique, si la coordination d’appui aux personnes âgées peut proposer un ensemble d’aides adaptées, les démarches pour les mettre en place au domicile du patient se font en accord avec lui et sa famille en respectant leurs choix : “Nous devons les accompagner, les aiguiller et les aider. Nous avons un rôle de facilitateur.” Depuis sa création, la C.A.P.A. est déjà intervenue sur 43 situa- tions de patients sur le bassin de Morteau suivies de près ensuite par des visites à domi- cile et en concertation avec le médecin traitant, les autres pro- fessionnels de santé et autres partenaires impliqués. Mais le service est actuellement en phase de déploiement sur plu- sieurs cantons du Haut-Doubs. Pendant les deux ans de test du dispositif, l’objectif est d’intervenir sur 400 parcours de patients. *Une petite erreur informa- tique lors de notre précédent numéro avait laissé quelques erreurs dans l’article. Le voici dans sa bonne version. **Arespa : Association du réseau de santé, de Proximité et d’Appui - l’Arespa travaille sur le territoire régional en appui des professionnels de santé de ville pour améliorer le parcours parfois compliqué de leurs patients, tout âge et toute pathologie confondus.

ASPIRATION CENTRALISÉE

Efficacité s 2ÏDUCTION DE VOTRE TEMPS DE MÏNAGE GRÊCE Ì UNE FORTE PUISSANCE DE SUCCION s !UCUNE SALETÏ NE VOUS ÏCHAPPE GRÊCE AU SYSTÒME CYCLO NIQUE QUI MAINTIENT UNE ASPIRATION CONSTANTE ET ÏLIMINE DES POUSSIÒRES ASPIRÏES Confort s 0RATIQUE ET LÏGER PLUS D ASPIRATEUR Ì TRAÔNER SEULEMENT UN mEXIBLE s 3ILENCIEUX VOUS FAITES LE MÏNAGE EN ÏCOUTANT DE LA MUSIQUE CAR LA MOTORISATION SE TROUVE DANS LE GARAGE OU DANS UNE PIÒCE ANNEXE Santé s !MÏLIORATION DE LA QUALITÏ DE L AIR ET RÏDUCTION DES ODEURS GRÊCE AU SYSTÒME DE REJET Ì L EXTÏRIEUR DE L AIR ASPIRÏ

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Audrey Schmaltz, Coordinatrice d’appui et Colette Deforêt, infirmière sont les deux personnes référentes de la C.A.P.A.

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