Journal C'est à Dire 197 - Avril 2014

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Cabines téléphoniques Allô, non mais allô quoi !

Charmauvillers Médaille d’or pour la fromagerie Après l’argent en 2005 et le bronze en 2008, la fromagerie du village rentre cette année du salon de l’agriculture avec une médaille d’or. Une récompense espérée qui vient couronner les efforts effectués depuis plusieurs années.

Qu’aurait bien pu dire une (trop) célèbre bimbo de la télé-réalité en pareil cas… “Allô, non mais allô quoi, t’es un village isolé et t’as pas de cabine télépho- nique.” Une réalité qui se dessine peu à peu et n’est pas si anodine que cela. E n quelques années, ce n’est pas un scoop, la téléphonie mobile a envahi le quotidien des Français. Le taux d’équipement parle de lui-même : 110 %. Il y a donc plus de téléphones portables que d’habitants, en ville mais aussi à la campagne. À quoi bon alors conserver les bonnes vieilles cabines téléphoniques souvent condamnées à survivre dans un état de délaissement et de détérioration avancé ? Peut-être parce que quelques- uns en ont encore besoin !

“L a coopérative récolte chaque année 6 mil- lions de litres de lait auprès de 24 producteurs répar-

lon, aide fromager et Julien Pré- tot complètent l’équipe récom- pensée pour la qualité de son comté de garde 18 mois. “Il est

système de moulage et de pres- sage” précise-t-il. Cette amé- lioration du process vise à confir- mer ce résultat sur l’ensemble de la production “transformée à 99 % en comté.” D’où une cer- taine sécurité pour l’avenir, mal- gré la fin des quotas laitiers, grâce à cette valorisation en comté. “Pour le reste, nous avons le projet de faire aussi du gruyè- re” poursuit Jean-Marc Nappey encore tout à la joie de la récom- pense obtenue à Paris.

affiné par Juraflo- re aux Rousses” poursuit le prési- dent. Depuis 2011, la

tis sur 14 communes du plateau” explique le président Jean- Marc Nappey qui tient à saluer le tra-

99 % de transformation en comté.

vail méritant du maître-fro- mager Hubert Favrot. Celui- ci est épaulé dans sa tâche par son épouse Maryse et secondé par Julien Guigon. Cédric Cha-

fromageriee s’est lancée dans une vaste modernisation avec un agrandissement du bâtiment et un renouvellement de l’outil de production : “Les cuves, le

Quelques cabines existent encore ici ou là mais pour combien de temps encore ?

Tout comme les numéros verts… gratuits depuis un fixe mais souvent surtaxés depuis

versel avec une cabine par com- mune de moins de 1 000 habi- tants et deux quand elle passe ce seuil.” Une obligation qu’aujourd’hui pourtant l’autorité de régulation des com- munications conseille à l’État d’abandonner. Elles deviendront alors peut-être des objets de col- lection à l’instar de leurs jolies cousines anglaises ou tombe- ront dans un implacable oubli dû à l’évolution de la société de consommation.

Impensable pour cer- tains, mais tout le monde n’a pas de télé- phone portable. Et le réseau n’est pas for- cément infaillible par- tout. Sans compter les appels à l’étranger qu’il est plus avanta-

un portable devenu dans bien des foyers le seul appareil à dis- position. Alors, la mode et le marché auront-ils rai- son de ces historiques équipements ? France Télécom, devenu Oran-

“Une cabine par commune de moins de 1 000 habitants.”

geux de passer d’une cabine en utilisant des cartes prépayées.

ge, répond : “Nous avons obli- gation d’assurer un service uni-

Jean-Marc Nappey et Hubert Favrot peuvent compter sur la relève et sur un outil de travail modernisé.

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